Au soir de sa vie, l'universitaire Roland se souvient d'un professeur de philologie qu'il a côtoyé lors de ses études dans une petite université allemande.
Une rencontre qui avait été, pour le jeune étudiant qu'il était, déterminante. En effet, après des années de vie facile et de débordements, cet enseignant remarquable lui avait donné l'envie d'étudier lui faisant défaut, et transmis sa passion de Shakespeare. Mais l'attitude ambivalente de son maître avait ajouté, à ce goût pour les choses de l'esprit, une grande confusion des sentiments et un émoi amoureux inédit chez lui.
Dans ce bref mais dense roman, les rapports maître-élève, le désir et les pulsions, les doutes, la passion, les difficultés d'une relation amoureuse entre hommes sont abordés avec une extrême délicatesse et une remarquable sensibilité. Une mise en scène des tourments affectifs et sensuels où, une fois de plus, on est émerveillé par la maîtrise du sujet, la pureté du style et la clarté de pensée de Stefan Zweig.
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