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Critique de helhiv


La Confusion des sentiments est une nouvelle ou un court roman d'une grand intensité et d'une magnifique facture. C'est typiquement le genre d'ouvrage qui peut (doit ?) se lire d'une traite, dans un souffle.
Un jeune étudiant se prend de passion intellectuelle pour un professeur solitaire qui ne cesse de l'attirer pour mieux le repousser. Les liens entre les deux hommes vont se révéler aller au-delà ce qu'ils imaginent tous les deux pour des raisons différentes. Ma première impression (craintive) a été que cette histoire pouvait ressembler à une nouvelle version d'Adolphe de Benjamin Constant. Il n'en est rien : le livre de Stefan Zweig est bien plus riche et pertinent.
Ne connaissant le thème du livre que vaguement, j'ai trouvé d'abord le titre La Confusion des sentiments en décalage avec cette attirance intellectuelle du jeune homme pour son maître combiné à l'attirance physique exercée sur lui par les femmes, dont l'épouse de son professeur bien plus jeune que celui-ci.
Cependant, Stefan Zweig maîtrise parfaitement la description crescendo des états psychologiques du jeune Roland et cette confusion finit finalement par s'installer à son insu en culminant lors de l'entretien final entre les deux hommes.
Ecrit en 1927, cette évocation de l'homosexualité et de sa place (évidemment bien cachée) dans la société allemande du début du XXe siècle est très signifiante. Un autre point abordé, et toujours d'actualité, est l'ascendant psychologique de l'enseignant sur l'enseigné et l'éthique qui s'y rattache.
Une lecture nécessaire et très plaisante qui confirme l'immense talent de Stefan Zweig.
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