Ma découverte de
la confusion des sentiments, premier livre que je lisais de cet auteur, aura marqué un tournant dans ma vie littéraire. Depuis, je ne me prive jamais de lire une de ces nouvelles écrites avec une plume dont je suis littéralement tombée amoureuse.
Stefan Zweig arrive toujours à m'inspirer une palette d'émotions, parfois contradictoires, d'où la force de ses récits. Me voilà ici avec ses mémoires, le récit de sa vie, entre moments de paix et de culture et ceux de frustration et de dépression face aux deux grandes guerres mondiales qui auront changé la société de l'époque.
Né en 1881 en Autriche,
Stefan Zweig va baigner dans ce fanatisme national de la culture des arts. Par cet élan, il va être poussé à se surpasser et à se donner les moyens de réussir dans sa vie lors de cette époque de paix où cette génération est d'abord naïve et optimiste. Il nous raconte la vie de son pays, ses
voyages à l'étranger qui se résultent parfois par des rencontres connues comme
André Gide,
Romain Rolland,
Freud,etc... et le développement d'une grande ouverture d'esprit internationale.
Puis les prémices de la guerre vont le confronter comme tant d'autres aux difficultés de la vie, et il deviendra un écrivain farouchement contre la censure et la guerre, ce qui était vu comme une trahison pendant ces années-là. Il ne se laissera pas corrompre, continuant à défendre ses idées qui seront bientôt opprimées par le dictateur allemand Hitler. Je suis admirative de cet auteur qui gardera ses positions coûte que coûte et qui devra à cause de ça, par obligation et par dégoût de la montée du fascisme, s'exiler loin de son pays.
Lien :
http://entournantlespages.bl.. Commenter  J’apprécie         40