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Critique de viou1108_aka_voyagesaufildespages


Lu dans le cadre du Challenge ABC

Début du 20ème siècle, dans une pension de la Côte d'Azur, un événement fait scandale : Madame Henriette, mère et épouse dévouée, fidèle et sérieuse, s'est enfuie au bras d'un jeune galant rencontré la veille. le débat fait rage parmi les pensionnaires, et réveille des souvenirs douloureux chez Mrs C., digne vieille dame anglaise. Après bien des hésitations, elle se confie à l'un des résidents, jeune homme de bonne famille, qui a semblé comprendre le comportement de Madame Henriette.
Mrs C. lui/nous livre alors le récit des 24 heures qui bouleversèrent sa vie bien des années auparavant, elle qui à l'époque avait fait une croix sur l'idée même de toute effusion sentimentale après son veuvage précoce vers 40 ans. C'était sans compter sur la tempête déclenchée par sa rencontre dans un casino avec un jeune homme dévoré par la passion du jeu. Mrs C., fascinée par son comportement mais comprenant qu'il court à sa perte, essaiera envers et contre tout de remettre cette âme en peine sur le chemin de la vertu.
Ce que ces heures ont généré de tourments et de passions, de doutes, de questions et d'orgueil ravalé, est décrit à la perfection par l'auteur, fin portraitiste. Cette analyse, faite par un homme, de la psychologie féminine est d'une justesse étourdissante. Ce récit est émouvant, magnifique, dans un style un peu désuet mais charmant, et nous renvoie en pleine face la question intemporelle de savoir ce qu'est une vie réussie. Celle où l'on suit son coeur et son instinct, ou la raison et ses conventions ? La réponse peut sembler évidente, mais si seulement c'était aussi simple… En fin de compte, n'est-ce pas la peur qui guide nos choix ? L'angoisse de l'insécurité, matérielle ou affective, ancrée au plus profond, ne nous empêche-t-elle pas de vivre vraiment ? « Rêver nos désirs et vivre des ainsi soit-il », comme dirait mon ami JJG ? Tout ça par peur de souffrir, d'être seul, d'être regardé de travers,…
Selon qu'on a plus ou moins de courage, on choisira les remords ou les regrets…
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