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EAN : 9782847201611
442 pages
Gaïa (30/11/-1)
3.71/5   77 notes
Résumé :
Dès le XVe siècle, des États et des hommes intrépides se lancent à la découverte du monde. Des vaisseaux triomphants, battant pavillons espagnols et portugais, sillonnent les mers et se disputent la découverte de nouveaux continents. Une époque vertigineuse où un océan peut encore être découvert au détour d’une forêt vierge.

À la même époque, par une tragique ironie de l’Histoire, un peuple disparaît. Les Vikings du Groenland. Un peuple qui a pourtant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre nous emmène sur des terres inconnues lorsqu'on s'intéresse aux grandes découvertes.
J'ai aimé ce livre pour une belle peinture du monde du XVème siècle, un héros attachant, et des descriptions des pays traversés qui m'ont fait rêver, et aussi la description des différentes sociétés rencontrées par le héros.
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Ce premier roman de Bruno d'Haluin, navigateur et voyageur, relate la vie de Jon, Islandais vivant à la fin du XVème siècle. Jon a huit quand il est enlevé par un navire anglais qui l'arrache à sa vie en Islande pour le conduire à Bristol. Il est placé au service d'un riche notable et exerce plusieurs métiers. Il apprend la vie rude des tanneurs et la condition de quasi-esclave, méprisé car Islandais. Il n'a qu'une idée en tête, retourner en Islande, pays dont il essaie de garder le souvenir et la langue, et y retrouver sa mère. Il parvient à prendre la fuite avec des marins écossais et islandais et navigue vers l'Islande). Commence alors une autre vie, au service d'un propriétaire terrien. Jon travaille aux prés mais sa passion c'est la mer. Excellent navigateur et marin, il devient renommé pour ses connaissances. Il s'intéresse au Groënland (où il est né), aux colons Vikings, aux terres qu'ils furent les premiers à découvrir. Après des années difficiles en Islande pendant lesquelles il connut la famine et la peste, il décide de partir pour les Açores retrouver une partie de sa famille, et s'embarquer sur un navire allant explorer le nouveau monde.


J'ai trouvé ce roman extrèmement intéressant et très bien documenté. L'époque des grandes découvertes maritilimes est passionnante. L'auteur confronte admirablement bien l'essor des grnades puissances que sont l'Espagne et le Portugal et bientôt l'Angleterre dans la course à la route des Indes, lorsque qu'au même moment décline la civilisation des Vikings, avec l'abandon des colonies du Groënland et l'oubli des anciennes routes menant au Vinland. La vie quotidienne en Islande est également très bien décrite. Seul bémol, j'ai trouvé justement le style trop documentaire pour ressentir de l'empathie pour les personnages.
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Pour ceux qui ne craignent pas de s'embarquer sur des coques de noix, ceux qui aiment les mots comme "ressac", "estran", "timonier", ceux surtout qui ont dévoré dans leur jeunesse les romans de piraterie, de navigations périlleuses, d'explorateurs des mers, ceux dont les narines palpitent quand une bonne brise iodée fait moutonner les vagues, ceux-là peuvent monter à bord avec ce chenapan de Jon.
Moi qui avait gardé le souvenir de "L'aventure viking" et des exploits d'Eric le Rouge et de Leif Turlusson, qui raconte la traversée de l'Atlantique nord au Xè siècle, et la découverte du Canada par les Scandinaves, je me suis sentie en milieu connu dans ce récit, bien que l'histoire se déroule quelques siècles plus tard.
L'Islande, comme chacun sait, est la terre natale des Sagas, interminables poèmes épiques en prose rapportant des exploits guerriers, des faits surnaturels, des histoires de familles et de dynasties héroïques. L'équivalent de nos chansons de geste.
Dans Jon l'Islandais, il est bien question d'exploits et de voyages, de quête personnelle, de retour aux sources et aux origines, dans une société médiévale où l'individu ne compte pas. Comme il n'a pas lu "L'Alchimiste", il ne se doute pas qu'il cherche à "accomplir son destin", à réaliser sa "légende personnelle". Il tente de survivre en milieu hostile, et tient peut-être de ses ancêtres le goût de la liberté. Sans famille, sans instruction, sans aucun soutien, il n'a que sa force de résilience pour affronter les coups de tabac et la fortune de mer.
Est-ce que ça finit bien? Je ne suis pas encore arrivée au dernier chapitre, mais je soupçonne l'auteur de s'être identifié à son personnage et d'avoir lui-même un peu de sang viking. Il ne peut donc y avoir de fin malheureuse!
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Jon l'Islandais est le récit d'un dernier « viking », valeureux marins et découvreurs de terres.

Jon est né au Groenland mais emmené par sa mère en Islande pour fuir la misère des communautés norrois. Malheureusement, Jon est enlevé à sa mère pas les Anglais, pour une raison qui ne sera jamais précisé et vivra ses premières années à Bristol. Voilà le décor est planté par Bruno D'Halluin.

Si je n'ai pas vraiment pu m'accrocher aux personnages, j'ai suivi facilement Jon dans ses voyages pour retrouver sa mère. Pour cela, il retourne en Islande. L'auteur y décrit avec précision l'organisation de ce pays isolé et refermé sur lui-même à la fin du XVème siècle alors que commence les grandes découvertes et l'imprimerie. Vivant dans un système approchant le féodalisme, la vie islandaise est loin d'être une « ballade ».

Jon l'Islandais, c'est le rappel de la conquête du Nord par les Vikings qui touchèrent les premiers l'Amérique alors que les autres européens ont l'impression d'être des découvreurs de ces terres.

C'est un livre agréable sur une page intéressante de l'Histoire du monde et de l'histoire maritime, mais comme je l'ai écrit plus haut, il est dommage que les personnages ne soient pas plus attachants.
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Aujourd'hui, je vous entraîne de nouveau vers l'Islande. A la fin du 15e siècle. Ca vous branche ? Alors suivez-moi, d'autant qu'il fait tellement chaud qu'un peu de fraîcheur ne peut pas faire de mal ! :)

Jón est un enfant islandais de sept ans. Un jour il est enlevé par des Anglais qui l'emmène à Bristol pour en faire un domestique, chose apparemment assez courante au 15e siècle, paraît-il ! Jón se fait la promesse de retrouver sa mère, une Islandaise du Groeland.
Le temps passe, Jón est souvent envoyé par ses maîtres faire des commissions sur le port. A force, il finit par lier connaissance et devient l'ami d'un Gallois qui lui apprend le métier de tanneur. Jón multiplie les connaissances, rencontre des Irlandais, des Ecossais des Hébrides (!) et un autre jeune Islandais, de quelques années son aîné, lui aussi-kidnappé par les Anglais. Ce nouvel ami rêve de revoir son île natale. L'occasion fait le larron, voilà tout ce petit monde qui s'évade sur un rafiot, direction l'Islande. Mais un rafiot qui prend l'eau... N'empêche, l'équipage échoue au sud de l'île de glace de de feu. Jón découvre sa terre natale dont il ne se souvient pas en traversant le pays du sud vers les fjords de l'Ouest. Il s'établit pour un temps à Skard, dans le Breidafjord, puis se rend sur les îles qu'abrite ce fjord : Flatey et les Bjarneyjar. Jón s'émerveille de la puissance et de la beauté de la nature; il est surpris de ce que mangent les Islandais ; il s'intéresse au folklore et à l'histoire, il apprend le métier de pêcheur, faute de pouvoir devenir fermier. Il cherche sa mère, se renseigne et fini par devoir reprendre la route, direction les Açores via le Portugal ! Vous parlez d'un périple !

Nous sommes à la fin du 15e siècle... ça ne vous rappelle rien ? Vous savez, il y a un type qui est censé avoir découvert l'Amérique même si dans sa tête c'était les Indes... Oui, c'est bien de Christophe Colomb dont il est question, à la même époque que celle de Jón !
Bruno d'Halluin en profite pour faire le parallèle entre le Génois et les voyages des Vikings... 5 siècles avant Christophe Colomb. Ainsi, les Vikings venus de Scandinavie, sous la houlette de Erik le Rouge ont débarqué au Groenland vers l'an 1000 et s'y sont installés pendant 5 siècles, après avoir colonisé l'Islande. Ils s'appelaient les Groenlandais, d'où a été tiré la saga du même nom et celle d'Erik le Rouge. Ils ont bien essayé également de s'installer au-delà du Groenland, dans ce qu'ils appelaient le Vinland et le Markland (aujourd'hui c'est sans doute le Labrador et Terre-Neuve (et aussi Helluland qui est la Terre de Baffin), mais se sont heurtés aux indigènes, à savoir les Amérindiens. Donc ils n'ont pas pu y rester. En revanche, au Groenland, ils ont cohabité à peu près pacifiquement avec les Inuits. Cinq siècles plus tard, Jón apprendra de la bouche de sa mère la fascination de son père pour ce peuple qui du temps de Jón étaient appelés "Skrælings" (terme péjoratif, néanmoins).
Et puis, on ne sait pas vraiment pourquoi, les Vikings du Groenland ont disparu. La Scandinavie avaient d'autres problèmes pour s'occuper d'eux, les puissances européennes aussi. Bref, à l'instar de l'Islande, cette île à la marge du monde, on les a relégué aux oubliettes. On pense que les conditions de vie étaient devenues trop difficiles (il y a eu un mini âge glaciaire au 15e siècle). Mais peut-être ont-ils été également affaibli par les épidémies (la peste frappe deux fois l'Islande au 15e siècle). Mais la cause réelle scientifiquement prouvée reste non élucidée.
Bruno d'Halluin rend un formidable hommage à ces Islandais du Goenland. A ce titre, la fin du roman est émouvante !

Ce roman est aussi l'occasion pour l'auteur de nous montrer la suprématie des grands propriétaires fermiers sur les pêcheurs. Il n'y avait pas de villages en Islande, mais des fermes dont les riches propriétaires faisaient la loi. Etre pêcheur était un travail de pauvre.

On tâte aussi la rudesse de la vie dans les îles du Breidafjord : une vie encore plus difficile que pour les Islandais de la "Grande Terre". Pas d'arbres ou si peu en Islande. Donc, le bois flotté était le bienvenu pour construire barques ou autres bricoles. Les Islandais récupéraient ce qu'ils pouvaient des épaves qui s'échouaient (comme dans les îles Blasket en Irlande, d'ailleurs). Pas de moutons, pas de laine, pas de métier tisser dans les îles. Les gens sont habillés comme des gueux, avec des loques !Mais là, Jón a une sublime idée qui fera enrager le fermier du coin...

Enfin, Bruno d'Halluin vous immergera brièvement dans le folklore islandais, le petit peuple qui se cache derrière les magnifiques paysages de l'île.

Si vous aimez vous évader en lecture et apprendre au passage une foule de choses, ce roman est pour vous ! Je me suis régalée !
Un roman dense, avec beaucoup de personnages et de peuplades mais qui se lit très facilement. On est happé par l'histoire, très bien écrite, et documentée. Ca m'a passionné !

Bruno d'Halluin est français, écrivain-voyageur. Dans la vie, il est informaticien et prend souvent des congés sabbatiques pour voyager, par les mers à bord de son bateau, si j'ai bien compris.
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Jon Thorsteinsson, tu dois avoir passé trop de temps à l'étranger, cat tu ne comprends pas la spécificité de l'Islande. Notre beau pays est une terre exigeante. Le climat y est rude, commenous l'avons éprouvé cet été. Nous devons composer sans cesse avec la nature. Quand on néglige la terre s'ensuivent de terribles famines. N'as-tu pas entendu patler de l'histoire de Flöki aux Corbeaux ? On l'appelait ainsi car c'est l'un de ces oiseaux qui lui a indiqué la direction de l'Islande. Il aurait pu en être le premier colonisateur, s'il n'avait pas fait preuve de négligence coupable. Il avait trouvé, au nord du Breidafjord, un endroit si poissonneux qu'il a dédaigné la récolte du fourrage. Alors, tout le bétail amené de Norvège et des Hébrides a péri durant l'hiver. Et Flöki a dû abandonner ses terres. Il n'a laissé à notre pays que son nom, l'Islande. Des générations de bons Islandais ont médité et compris la leçon.
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Le fjord était prodigue, mais il réclamait parfois son tribut. Une barque s'attardait ; sur la côte, l'attente commençait. Les heures, les jours passaient, l'espoir s'amenuisait. Alors, le fjord dévoilait sa face hideuse et pouvait s'abreuver aux larmes des veuves. La mer nourricière se faisait mangeuse d'hommes. Pourtant, les marins remettaient inlassablement les barques à l'eau.
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Tu sais mon fils, un mari et une femme, c’est comme les deux berges d’une rivière : il y a des méandres et des rapides, mais aussi des gués. Il faut prendre la rivière comme elle va. Et le temps n’était plus loin où elle allait devenir un torrent infranchissable. Pourtant, on s’aimait sincèrement. J’ai aimé ton père pour son esprit ouvert, sa curiosité,son caractère libre, aventureux. Je l’ai détesté pour les mêmes raisons.
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Les gens débattirent de l’origine des elfes. La plupart expliquaient qu’ils descendaient de certains enfants d’Adam et Eve, que celle-ci avait caché à Dieu car ils n’étaient pas lavés. Dieu avait alors déclaré : « Ce qui doit m’être caché sera caché aux hommes. » Ces créatures équivoques, sans âme, avaient néanmoins le pouvoir de se laisser voir des hommes s’ils le désiraient. Mais d’autres parmi l’assistance prétendaient qu’à la suite d’une révolte au paradis , provoquée par le diable, ceux qui s’y étaient ralliés avaient été relégués en enfer, alors que ceux qui étaient restés neutres a aient été renvoyés sur Terre , condamnés à vivre cachés dans des monticules, des collines et des rochers.
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Non seulement Jon aimait lire, mais il était fasciné par les livres en tant qu’objets capables de renfermer de la culture, du savoir, de la mémoire. La production d’un livre lui paraissait être comme une alchimie complexe, dont il voulait tout savoir. Pour faire un livre, il fallait des hommes capables d’écrire, des animaux -peau de veau et plumes de cygne – , des plantes qui servaient à élaborer l’encre et la couleur.
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Vidéo de Bruno d` Halluin
À l'occasion du festival international 2019 du livre et du film "Etonnants Voyageurs" de Saint-Malo, rencontre avec Bruno d'Halluin autour de son ouvrage "Juste le tour du monde" aux éditions Gaïa.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2306727/bruno-d-halluin-juste-le-tour-du-monde
Notes de Musique : Youtube Audio Library.
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