Très beau livre, de belles photos. Une vision différente de la nationale 7, nous avons repris cette route des vacances, à l'époque où les gens prenaient plus le temps qu'aujourd'hui..
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Entre les chambres d’hôtel, identiques d’Istanbul à Pékin, et toutes les voix que nous ne comprenions guère, nous finissions pas trouver à Roscoff et Saint-Étienne un caractère d’étrangeté aussi prometteur que Kashgar ou Aden. Nous avions envie de pouvoir réentendre les gens, de pouvoir rattacher les paysages à une histoire plus ou moins connue et l’idée d’un voyage sans exotisme, à l’exotisme défloré, ne nous déplaisait pas. Ce que nous voulions aussi, c’était retrouver la route et ses penchants : cigarettes cérémonieuses posées le long du jour comme des balises, vent chaud, cheveux poussiéreux, villes inconnues, et la chaleur surtout, qui brûle les derniers restes d’orgueil. Alors, quand il a fallu partir, nous n’avons pas hésité longtemps.