AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782070292721
257 pages
Gallimard (04/03/1976)
3.53/5   30 notes
Résumé :
Au plaisir de Dieu, de Jean d'Ormesson, qui a séduit un si grand nombre de lecteurs, était un recueil de faux souvenirs (peuplé de détails authentiques et d'expériences vécues).

Au revoir et merci, dont voici une nouvelle édition, est un essai véritablement autobiographique. Il commence par ce portrait condensé : " Trente-sept ans, bourgeois, vie sexuelle normale, plus d'argent que la moyenne, bonne santé, bonnes études, ni beau ni laid, un certain a... >Voir plus
Que lire après Au revoir et merciVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Jean Bruno Wladimir François de Paule Lefèvre d'Ormesson, né en 1925, est un écrivain, chroniqueur, éditorialiste, acteur et philosophe français, membre de l'Académie française depuis 1973. Neveu du diplomate Wladimir d'Ormesson, il est le père de l'éditrice Héloïse d'Ormesson et le cousin du député Olivier d'Ormesson. Membre de la famille le Fèvre d'Ormesson appartenant à la noblesse de robe, il porte le titre de courtoisie de comte D Ormesson.
Evènement très exceptionnel, Jean d'Ormesson vient d'entrer dans la Pléiade de son vivant et ce volume dans ma bibliothèque, pour des raisons personnelles qui n'ont pas à être développées ici. le volume contient quatre romans, Au revoir et merci (1966), La Gloire de l'Empire (1971), Au plaisir de Dieu (1974) et Histoire du Juif errant (1990). Je n'avais jamais lu D Ormesson car si l'homme, bon client pour les télévisons et radios, m'était plutôt sympathique, je m'étais fait un a priori sur son oeuvre qui ne m'incitait guère à le lire.
Roman autobiographique sur ses quarante premières années, Au revoir et merci est le quatrième roman dans la production de l'écrivain. Il y évoque longuement sa famille et tout son arbre généalogique flatteur qui remonte assez loin dans le temps et l'Histoire, son père bien sûr mais non sa mère, « … ce qui se passe entre elle et moi ne regardera qu'elle et moi. » On ne manque de rien chez les D Ormesson et il le reconnait volontiers, on voyage, on connait du beau monde. le jeune Jean ne sait que faire de sa vie jusqu'à ce qu'il se mette à écrire son premier roman, L'Amour est un plaisir, qui paraît en 1956. Il y a sur l'écriture et le métier d'écrivain des passages intéressants et déjà très modernes (« Tout le monde veut écrire, tout le monde écrit. »)
Quand l'auteur abordera rapidement son court passage dans l'Armée, le lecteur se surprend à y voir une version anticipée du sketch de Pierre Palmade, car l'humour et la dérision ne manquent pas sous la plume de l'académicien. Il est aussi question du bonheur, car « c'est une question sérieuse de savoir s'il s'agit d'abord d'être heureux. » de ses premières amours aussi et là, l'auteur n'hésite pas à provoquer, même si nous ne sommes pas certains que la vantardise ne prenne le pas sur la véracité, « Il m'en est arrivé, comme à tout le monde : filles inconnues baisées dans le train, en avion, dans les sous-sols d'Inno-France, dans les toilettes de cinéma. » Et puis il parle de l'argent, sa place et son rôle, qui revient en leitmotiv…
Au final, mon a priori du début en ressort conforté par cette lecture. le bouquin est bien écrit, de cette écriture classique des écrivains amoureux de la langue, celle qu'on pratiquait au début du siècle dernier ; mais derrière l'élégance de la forme, je n'en retire pas grand-chose, aucuns faits réellement intéressants, des réflexions pas vraiment profondes. Un ennui poli mâtiné d'un agacement certain par les chichiteuses répétitions où l'auteur dénonce son absence de talent ou de génie, la fausse modestie ostentatoire atteignant l'effet inverse au but recherché.
Commenter  J’apprécie          50
On ne peut le lui reprocher, ce livre est bien écrit, de très jolies phrases. Mais dès le début, on sent que l'auteur se perd lui-même dans son roman. Légèrement brouillon, il nous raconte en effet sa vie. On y trouve notamment ses craintes sur ses écrits. Malheureusement ce roman autobiographique ne m'a pas passionné et m'a plutôt même ennuyé. D'ailleurs on a l'impression que Jean d'Ormesson s'excuse lui-même d'écrire ce livre à plusieurs reprises...
Commenter  J’apprécie          10
...Les premiers pas de Jean d'Ormesson dans le travail de l'écriture sont un pur plaisir de lecture tant l'auteur démonte impitoyablement ses états d'âme de l'époque et son style naissant. Encore une fois, derrière ce recul ironique se cache un magnifique hommage au travail de l'écrivain suant seul devant une feuille blanche pour tenter de saisir l'insaisissable... (suite sur mon blog)
Lien : https://murmuredelombre.word..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
La curiosité, l’envie, l’insatisfaction – et peut-être aussi la paresse – me poussèrent enfin presque irrésistiblement à écrire un roman. Je n’avais, Dieu et les critiques me pardonnent, à peu près rien à dire. A peu près rien ? Rien. Rien du tout. J’avais peu lu et je n’avais pas vécu. J’aimais bien le soir qui tombe, la Provence, le bord de la mer, j’aimais beaucoup le soleil. J’avais eu deux ou trois aventures qui n’avaient pas toujours – loin de là – été à mon honneur. J’écrivais comme un autre. A peine mieux. C’était peu pour faire un bon livre. (…) Bref, tout cela n’était pas grand-chose. L’important résida pour moi dans la page blanche, dans l’éditeur et dans la correction des épreuves. C’est dire la profondeur de l’inspiration.
Commenter  J’apprécie          70
Ecrire, en tout cas, ce n'est pas écrire pour soi, comme le prétendent les menteurs et les benêts, c'est écrire pour les autres, c'est être jugé, c'est se précipiter d'avance -quelle idée ! -, avec un zèle suspect et franchement déplaisant, au-devant des jugements des lecteurs, des critiques, dans les meilleurs des cas de la postérité.
Commenter  J’apprécie          90
L'ambition, comme le courage, est une vertu vide : elle est digne d'estime lorsqu'elle est au service d'une grande cause; elle est haïssable si elle tend à blesser, à humilier, à détruire.
Commenter  J’apprécie          150
Ecrire, C'est donc toujours donner quelque chose de soi, c'est tirer de son fonds propre et de son expérience quelque chose qui va se figer définitivement dans l'immobilité de l'écriture. Ce n'est que la matière du récit qui peut se rapprocher plus ou moins des événements de la vie réelle.
Commenter  J’apprécie          90
En un sens, bien entendu, un écrivain ne parle que de lui, puisque c'est lui qui écrit. L'écriture la plus formelle, la plus désincarnée renvoie elle aussi à son auteur. Il a beau se coucher, il est là. Et son souci de se dissimuler est encore une caractéristique et qui le révèle tout autant que les effusions les plus personnelles.
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Jean d' Ormesson (133) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean d' Ormesson
"Une petite merveille ! le seul conte écrit par Jean d'Ormesson et qui ressemble tellement à ses yeux bleus et pétillants ! de 8 à 120 ans !" - Gérard Collard.
Il était une fois, quelque part dans une vallée entourée de montagnes, un petit garçon comme tous les autres...
À retrouver à La Griffe Noire et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/l-enfant-qui-attendait-un-train.html
autres livres classés : dialoguesVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (84) Voir plus



Quiz Voir plus

Jean d'Ormesson

Dans quelle ville Jean d'Ormesson a-t-il vu le jour?

Paris
Rio de Janeiro
Lyon
Bucarest

10 questions
79 lecteurs ont répondu
Thème : Jean d' OrmessonCréer un quiz sur ce livre

{* *}