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EAN : 9782711850914
Réunion des Musées Nationaux (03/07/2008)
3.83/5   3 notes
Résumé :
Le musée d'Orsay abrite plusieurs centaines de pastels réalisés de 1850 à 1914. Parmi eux, des chefs-d'oeuvre, exécutés par les plus grands pastellistes de la période : Millet, Manet, Degas, Redon ou Lévy-Dhurmer.

Dans l'histoire du pastel, le XIXe siècle aura été le temps de la renaissance et de la révolution permanente. Alors que les générations qui suivent Quentin de la Tour (1704-1788) se détournent, pour la plupart, de ce médium et de ses charmes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Honteusement trompée par Un parc dans la nuit de Rippl-Rónai en couverture de ce catalogue d'exposition, trop pressée pour vérifier que la totalité du contenu m'intéressait vraiment (il faut dire que je l'ai dégoté à très bas prix dans une braderie, il ne s'agissait pas qu'on me le dérobe!), j'ai fait face à une amère, affreuse, horrible, terrible déception quand je me suis rendu compte que, non, il n'était pas question que des pastels symbolistes dans le livre.


Pour être honnête, j'avais bien vu qu'il y était question de deux ou trois autres petits trucs - des trucs appelés Millet, Manet, Degas -, mais je n'y avais pas attaché tellement d'importance. Et puis vu les noms précités, ça ne pouvait pas être complètement inintéressant. C'est juste que j'ai dû m'avouer que Millet et Degas ne m'intéressaient finalement pas plus que ça ; je le savais déjà plus ou moins pour Manet. Il y a aussi le cas Odilon Redon, qui là m'a posé problème.


Je reste cela dit persuadée, après avoir refermé ce catalogue, que si j'avais lu des bouquins sur l'ensemble de l'oeuvre de Millet, Manet ou Degas, j'aurais été plus intéressée par leur cas. Car je n'ai pas très bien vu ce que la présentation des pastels de ces trois artistes apportait à la connaissance de leur art. Alors oui, il est bien clair dans les textes du catalogue que le XIXème a été un renouveau pour le pastel, qui au XVIIIème se cantonnait presque exclusivement aux portraits (dont ceux, fameux, de Quentin de la Tour) et au rendu rosé et poudré des chairs. Il est clair que Millet a rompu avec tout cela. Mais pour autant, je ne comprends guère en quoi le pastel a été pour lui différent de la peinture à l'huile, ou de tout autre medium, dans sa pratique générale. Même chose pour Manet et Degas. Et puis les couleurs des pastels de Degas m'ont paru criardes, agressives...


Pour le cas Odilon Redon, Dario Gamboni s'est efforcé non seulement d'expliquer en quoi le pastel constituait une étape vers la couleur, mais aussi d'analyser, peut-être plus que ses confrères, les oeuvres reproduites. Malgré cela, je n'ai pas été passionnée par le propos, sans doute parce que la couleur de Redon ne vaudra jamais, pour moi, ses noirs. Et puis finalement, ce que j'ai retenu de l'utilisation du pastel par ces quatre artistes, c'est que c'était moins fatiguant à utiliser qu'un autre medium. Certains d'entre eux ayant été affligés de maladies qui les ont considérablement affaiblis au fil du temps, le pastel leur a permis de continuer à pratiquer leur art malgré leurs infirmités. Et on saisit aussi, évidemment, que le pastel permet d'aller vite.


Donc, sans surprise, c'est l'essai sur le symbolisme qu m'a le plus intéressée. Mais pas seulement parce que je suis monomaniaque ! C'est que le flouté du pastel collait à merveille avec les objectifs des symbolistes, et qu'on comprend enfin l'intérêt de s'arrêter sur la technique du pastel dans ce cas précis. C'est le chapitre que j'ai trouvé le plus abouti, mais peut-être ne suis-je pas très objective. Je dois tout de même préciser que, le musée d'Orsay ayant organisé l'exposition avec ses propres oeuvres, on trouve essentiellement des oeuvres de Lévy-Dhurmer - qui valent vraiment le coup d'oeil, pour ceux qui ne le connaîtraient pas.


En revanche, on ne comprend pas bien pourquoi Clair de lune et lumières de Spilliaert, mentionné dans le catalogue, n'y apparaît pas. L'oeuvre 'aurait-elle pas été retenue pour l'exposition, alors qu'elle fait partie des collections du musée ? Ou n'aurait-elle tout simplement pas été reproduite ??? On s'est également abstenu de reproduire quelques autres oeuvres pourtant citées, ce qui n'est pas la procédure habituelle pour un catalogue d'expo (ben oui, s'il faut aller sur le Net à chaque fois pour voir de quoi on nous parle, merci pour le côté pratique).


Mais le catalogue s'achève heureusement avec trois oeuvres magistrales. Un parc dans la nuit, que j'ai mentionné en début de critique, est suivi de Nocturne au parc royal de Bruxelles de Degouve de Nuncques, qu'il eût été impensable d'escamoter, pour se refermer sur l'étonnant et terrifiant pastel de Mucha : le gouffre. Dans les profondeurs, un cadavre.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Dans ce qu'il est convenu d'appeler le «Manifeste du symbolisme», publié le 18 septembre 1886 par Le Figaro, Jean Moréas définissait un certain nombre de principes qui devaient guider la création de cette «école» nouvelle. Ce texte concernait certes le symbolisme littéraire et se référait principalement à la poésie ; son importance et la perspicacité du propos de Moréas en firent pourtant l'un des viatiques essentiels d'une nouvelle esthétique susceptible d'être appliquée tout autant aux arts qu'à la littérature. Parmi les formules les plus heureuses utilisées par le poète des Stances figurent ces mots devenus célèbres : «La poésie symbolique cherche à vêtir l'Idée d'une forme sensible». Jean Moréas désignait par là l'essence même du symbolisme, cet art idéaliste dont le but est de rendre visible l'invisible et d'exprimer l'inexprimable. S'agissant de la matérialisation d'une idée et puisqu'il est ici question d'arts plastiques, il faut se poser une question finalement toute simple au point qu'on pourrait la formuler de manière affirmative : existe-t-il une forme plus «sensible» que le pastel ?

Symbolismes
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En associant le pastel au réalisme flamand et hollandais plutôt qu'au rococo de boudoir, Millet apporta la preuve de sa capacité à traduire le réel et, partant, le sujet contemporain.

Jean-François Millet, le renouveau du pastel au milieu du XIXème siècle
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Quel témoignage historique apportent les ?uvres d'art qui s'inspirent des modèles noirs ? Comment sont-ils aujourd'hui représentés ? Nous recevons Cécile Debray, commissaire de l'exposition "Le modèle noir, de Géricault à Matisse" qui se tient au Musée d'Orsay et l'historien Pap Ndiaye, rejoints en seconde partie d'émission par le président de la fondation Education contre le racisme Lilian Thuram.
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