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Critique de BarbaraLux


La subjectivité est l'angle d'approche que j'ai choisi pour mon blog. Tenter d'expliquer pourquoi j'ai aimé tel livre et pourquoi j'en ai détesté un autre, sans animosité, juste un peu de ressenti et beaucoup d'émotions.

Cette subjectivité prend encore une autre tournure quand on a lu un livre, qu'on l'a refermé, glissé entre deux autres dans une bibliothèque ordonnée et que 2 jours après … on se retrouve à faire la bise à l'auteur !

J'ai terminé La tristesse du samouraï et je suis partie déambuler dans les rues de Lyon à l'occasion du festival "Quais du Polar".
Mon acolyte et moi avons mis la main sur des invitations pour la soirée d'inauguration où j'ai eu le plaisir de fumer des clopes et discuter un peu avec Victor del Arbol.

Le bel espagnol aux allures de don Diego de la Vega s'était vu remettre ce soir-là le prix "Le Point du polar européen 2012", nous avons causé un peu, de tout de rien, surtout de son livre, de son mauvais français et de mon très mauvais espagnol, il était d'humeur joyeuse malgré sa tentative avortée de me piquer mon briquet.

Par un froid matin d'hiver, sur le quai d'une gare, une femme et un enfant attendent impatiemment un train pour Lisbonne qui leur promet un avenir plus radieux. le train partira sans eux et leur avenir restera des plus violent. Nous sommes en 1941 et Isabel Mola, épouse d'un phalangiste proche de Franco, disparaît à jamais.
Quarante ans plus tard, dans une chambre d'hôpital, Maria Bengoechea, 35 ans, brillante avocate rendue célèbre pour avoir envoyé sous les verrous un flic violent et véreux est en train de mourir.

Deux femmes, deux destins, un seul lien.

Suivons, sur trois générations marquées par la violence de l'après-guerre espagnol, cette saga familiale aux multiples ramifications, aux liens insensés. Un désir de vengeance sans limite qui rouvrira de terribles plaies et fera éclore un secret, qui pour Maria, changera tout et à jamais.

La tristesse du samouraï est un thriller psychologique extrêmement complexe. Victor del Arbol se joue avec justesse d'un contexte historique passionnant mais très peu connu. le roman met en lumière la part la plus sombre de l'Espagne franquiste et démontre jusqu'où les lieutenants de Franco étaient prêts à aller par pure loyauté étatique.

Il dénonce, pointe du doigt et exhume la tristesse de l'Espagne.

Les phalangistes, les républicains, les miliciens … j'avoue avoir eu quelques difficultés à entrer dans l'arène, mais après m'être fait donner un petit cours d'histoire, j'ai sauté à pieds joints dans l'aventure et je n'en suis pas ressortie totalement indemne, tout comme Isabel et Maria, symboles féminins de courage et de volonté, sacrifiées par cette marée masculine de rage et de haine.
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