AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les Mille et une nuits, tome 2 (26)

Le sultan s’aperçut de la contrainte du prince. « Mon fils, lui dit-il, d’un air à le rassurer, savez-vous à quel sujet je vous ai fait appeler ?
— Sire, répondit le prince avec modestie, il n’y a que Dieu qui pénètre jusque dans les cœurs : je l’apprendrai de Votre Majesté avec plaisir.
— Je l’ai fait pour vous dire, reprit le sultan, que je veux vous marier. Que vous en semble ? »
Le prince Camaralzaman entendit ces paroles avec un grand déplaisir. Elles le déconcertèrent ; la sueur lui en montait même au visage, et il ne savait que répondre. Après quelques moments de silence, il répondit : « Sire, je vous supplie de me pardonner si je parais interdit à la déclaration que Votre Majesté me fait ; je ne m’y attendais pas, dans la grande jeunesse où je suis. Je ne sais même si je pourrai jamais me résoudre au lien du mariage, non seulement à cause de l’embarras que donnent les femmes, comme je le comprends fort bien, mais même, après ce que j’ai lu dans nos auteurs, de leurs fourberies, de leurs méchancetés et de leurs perfidies. Peut-être ne serai-je pas toujours dans ce sentiment. Je sens bien néanmoins qu’il me faut du temps avant de me déterminer à ce que Votre Majesté exige de moi. »
Commenter  J’apprécie          360
La conduite des Anciens doit servir de leçon à leurs descendants. Que l'on considère ce qui leur est advenu pour s'en instruire. Que l'on prenne connaissance de l'histoire des peuples anciens pour savoir ainsi distinguer le bien du mal.
Commenter  J’apprécie          320
On raconte encore, Sire, ô roi bienheureux, qu'il y avait jadis, loin, très loin dans le temps, un roi très puissant et très glorieux. Son vizir, nommé Ibrâhîm, avait une fille extraordinairement belle et gracieuse, dans l'éclat de toute perfection, profondément intelligente et merveilleusement cultivée. Simplement, elle aimait un peu trop les joies de la table, du vin, des visages charmant, des poésies fines et des histoires sortant du commun. La qualité de sa conversation faisait tourner les têtes. […]
Cette jeune fille s'appelait Ward fî I-Akmâm, " Rose dans la manche ", en raison de son extrême délicatesse et de sa parfaite beauté, le vizir son père n'étant pas le moins passionné par sa conversation et son infinie culture.

371e Nuit.
Commenter  J’apprécie          280
« Alors Shéhérazade commença son premier récit qui devait être suivi de bien d’autres, tenant avec constance son auditoire en haleine, reculant ainsi jours après nuits l’inéluctable. » (p. 4)
Commenter  J’apprécie          200
Un jour qu’ils s’entretenaient, après le souper, de choses indifférentes (c’était la veille d’une chasse où l’aîné devait suivre le sultan), ce jeune homme dit à son cadet : « Mon frère, puisque nous ne sommes point encore mariés, ni vous, ni moi, et que nous vivons dans une si bonne union, il me vient une pensée épousons tous deux, en un même jour, deux sœurs que nous choisirons dans quelque famille qui nous conviendra. Que dites-vous de cette idée ?
— Je dis, mon frère, répondit Noureddin Ali, qu’elle est bien digne de l’amitié qui nous unit. On ne peut pas mieux penser, et, pour moi, je suis prêt à faire tout ce qui vous plaira.
— Oh ! ce n’est pas tout encore, reprit Schemseddin Mohammed, mon imagination va plus loin. Supposez que nos femmes conçoivent la première nuit de nos noces, et qu’ensuite elles accouchent en un même jour, la vôtre d’un fils, et la mienne d’une fille, nous les marierons ensemble quand ils seront en âge.
— Ah ! pour cela, s’écria Noureddin Ali, il faut avouer que ce projet est admirable. Ce mariage couronnera notre union, et j’y donne volontiers mon consentement. Mais, mon frère, ajouta-t-il, s’il arrivait que nous fissions ce mariage, prétendriez-vous que mon fils donnât une dot à votre fille ?
— Cela ne souffre pas de difficulté, repartit l’aîné, et je suis persuadé qu’outre les conventions ordinaires du contrat de mariage, vous ne manqueriez pas d’accorder, en son nom, au moins trois mille sequins, trois bonnes terres et trois esclaves.
C’est de quoi je ne demeure pas d’accord, dit le cadet. Ne sommes-nous pas frères et collègues, revêtus tous deux du même titre d’honneur ? D’ailleurs, ne savons-nous pas bien, vous et moi, ce qui est juste ? Le mâle étant plus noble que la femelle, ne serait-ce pas à vous à donner une grosse dot à votre fille ? A ce que je vois, vous êtes homme à faire vos affaires aux dépens d’autrui ? »
Commenter  J’apprécie          160
Il est bien vrai, dit-il en lui-même, les larmes aux yeux, qu’un homme heureux comme je l’étais ressemble à un arbre chargé de fruits : tant qu’il y a du fruit sur l’arbre, on ne cesse pas d’être alentour et d’en cueillir ; dès qu’il n’y en a plus, on s’en éloigne et on le laisse seul.
Commenter  J’apprécie          150
J'écrivis pour gémir de ma douleur d'aimer,
de toutes écritures, choisissant la plus fine.
Pourquoi choisir, ami, écriture si ténue
qu'à peine, si je lis, je puis la déchiffrer !
Elle est comme je suis, amaigri, émacié,
c'est ainsi que s'écrivent les amants éplorés.
Commenter  J’apprécie          110
Elle prête sa lumière à l'aube et c'est le jour. De sa clarté s'irradient les soleils levants, de son éclat les dunes s'illuminent. Lorsqu'elle apparaît en déchirant ses voiles, les créatures se prosternent devant elle. Quand ses regards lancent leurs éclairs, comme des flots de larmes se déversent les pluies.
Commenter  J’apprécie          100
Dis à qui porte douleur, jamais ici chagrin ne dure. Avec le temps passe bonheur, avec le temps douleur ne dure.
Commenter  J’apprécie          90
Au fond, traversé par le ruisseau qui irriguait la clairière, se dressait un monastère fortifié dont le donjon altier se découpait au clair de lune, haut dans le ciel. Devant, se tenait une femme entourée de dix jeunes vierges accomplies, semblables à des astres et dont les atours et bijoux étaient un enchantement pour l'oeil.
Commenter  J’apprécie          60






    Lecteurs (955) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

    Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

    Honoré de Balzac
    Stendhal
    Gustave Flaubert
    Guy de Maupassant

    8 questions
    11104 lecteurs ont répondu
    Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

    {* *}