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EAN : 9782912667748
110 pages
Finitude (04/03/2010)
3.67/5   78 notes
Résumé :

Lonely Betty nous plonge dans l'atmosphère d'une petite ville du Maine, la veille de Noël, la veille des 100 ans de Betty Holmes, l'ancienne institutrice. Alors que ses concitoyens s'apprêtent à fêter son anniversaire, Miss Holmes fait des révélations surprenantes sur une mystérieuse disparition vieille de soixante ans et sur un de ses anciens élèves devenu célèbre. Betty ne verra pas Noël..... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Il suffit de lire les noms des personnages du roman Lonely Betty, dont plusieurs apparaissent dès le premier chapitre, pour comprendre que vous avez entre les mains une parodie des romans noirs de la meilleure veine : Mike Dougladis, le vieux shérif John Markham et sa fille Laureen Markham, le maire Robert Kawzcinsky, le colonel Malik Oblomov, le docteur Helmut Schweinsteiger, Richard Marlowe, etc. (la liste complète se trouve dans la critique de @noid, accompagnée d'une bonne dose d'humour dans ses brefs commentaires). N'oublions pas la vielle dame par qui tout commence : Betty (Elisabeth Zelda) Holmes, qui aura cent ans le 24 décembre. Enfin pas tout à fait : elle aura cent ans le jour de Noël, mais le jour de Noël, tout le monde a autre chose à faire que de fêter une centenaire… Et puis pensez donc : la vieille dame était l'institutrice du village et elle n'a plus prononcé un mot depuis 54 ans, depuis qu'elle a été internée, puis placée dans cet hospice. En somme, depuis la disparition des trois frères Harris : Peter, Georges et Ellis. Et voilà qu'en ce jour de fête, Betty demande à parler au shérif Markham !
***
Paru une première fois en 2010 aux éditions Finitude, Lonely Betty de Joseph Incardona nous revient dans la même maison d'édition, enrichi des formidables illustrations de Thomas Ott dont le travail rappelle un peu celui de Landis Blair. Ces « gravures » ont, j'en suis sûre, influencée ma lecture et elles m'ont plongé dans une ambiance plus noire que le texte ne l'aurait fait à lui seul. Elles ne sont pourtant pas dénuées d'humour elles non plus : le panneau « Wrong way » sur la première, le cadrage des deux personnages et les seins de Sally sur la deuxième, etc. J'avoue avoir souri du début à la fin tant les allusions, les situations, le style et l'humour omniprésent font de ce bref roman un vrai bijou. Je sais que je vais l'offrir pout Noël au moins deux fois, sans doute plus… J'ai adoré certains des dialogues entre les personnages secondaires (la fellation !) qui se questionnent sur leur rôle. On se rendra compte, à la fin, que sous cette fantaisie se cache un hommage au roman, à l'écriture, et à un auteur en particulier. Mince ! je n'ai pas dit un mot de Jésus-Christ-Notre-Sauveur…
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Ce petit roman d'une centaine de pages (également adapté en BD : éditions Sarbacane, 2014) et qui en 2011 a reçu le Grand Prix du roman noir français du Cercle Rouge à Beaune, est une pastiche des romans noirs américains.

Cet après-midi du 24 décembre, la petite ville enneigée de Durham dans le Maine s'apprête à fêter les 100 ans de Betty Holmes, ancienne institutrice...
Ça fait 41 ans que Betty traîne dans l'hospice...
Une quarantaine d'années que Betty, qui dispose encore de "toute sa tête", tourmentée par ses souvenirs dans sa solitude... ne parle plus ! Devenue mutique depuis ce drame survenu pendant l'été 1958...
Alors à la veille de Noël, devant le gâteau aux cent bougies, Betty décide de se mettre à table (il sera plus juste de dire "d'arroser la table" ^^, scène mémorable que j'ai lu plusieurs fois !)... et de faire une confession surprenante au lieutenant de police à la retraite, John Markham...

Autour ces deux protagonistes se meuvent une multitude de personnages secondaires (sympathiques ou non) qui n'ont pas grand chose à voir avec l'histoire de l'intrigue, mais qui permettent de nous immerger dans l'atmosphère de ce village plus préoccupé par les préparatifs de Noël que par le sort d'une ancienne figure locale au seuil de la mort... Et on plonge dès lors, avec le sourire aux lèvres, dans une critique sociale agrémentée de clins d'oeil, de boutades et de quelques gauloiseries...

L'auteur (Suisse) nous amène dans cette histoire, entre émouvante et déjantée, par un intrigue délibérément mince (l'objectif n'étant pas de nous "vendre" du suspense) à un hommage ! L'estime pour un écrivain américain célèbre, connu pour ses romans et nouvelles tortueux et "diaboliques" et à cause de qui le malheur est arrivé...

Pauvre Betty...en compagnie de qui, j'ai passé un excellent dimanche après-midi !
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Pauvre Betty, mise à l'asile puis à l'hospice depuis plus de 40 ans....
Betty va fêter ses 100 ans à Durant, dans le Maine. Voilà des décennies qu'elle n'a pas parlé, depuis la disparition de 3 frères dont elle était l'institutrice. Mais en ce jour-là, en présence des autres pensionnaires de l'hospice, de l'adjointe au maire et du personnel soignant, devant son gateau d'anniversaire et les bougies allumées, elle vomit tout ce qu'elle peut et... retrouve l'usage de la voix, pour demander à ce que l'ancien shérif, aujourd'hui à la retraite, vienne de toute urgence pour entendre sa déposition.

Lonely Betty, c'est gai, réjouissant, un petit bonheur d'humour noir qui vitriole les petites vies bien rangées des habitants d'un petit village des USA. Tout le monde y passe, le maire et sa fainéantise, l'adjointe lesbienne, les familles bien rangées dans lesquelles tout et surtout n'importe quoi se passe, le curé pédophile, etc... le tout est à mourir de rire, Incardona interpelle régulièrement le lecteur, et surtout il nous amène pile poil là où on ne s'attendait pas, pour résoudre un mystère vieux de quarante ans, et rendre un hommage truculent à un autre auteur.
Lonely Betty pastiche avec beaucoup de bonheur les romans noirs américains. Il y a beaucoup de fraicheur et de vitalité dans l'écriture, le récit est très maitrisé et se révèle plein de surprises. Un livre top, et un excellent moment de détente et d'humour (pas toujours de très bon gout, mais c'est certainement pour ça que c'est encore meilleur !) !
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Choisir un roman simplement parce que sa couverture a attiré votre regard, parce que en y regardant de plus près le nom de l'auteur, Joseph Incardona, vous dit que vous ne risquez rien, parce que vous ne savez rien de ce dont parle cet ouvrage et vous régaler en une soirée de ses quatre-vingt-seize pages : c'est la magie de la lecture.

Un grand plaisir, même… car je trouve que ce roman révèle, s'il en était besoin, toutes les qualités de cet auteur capable, en quelques pages seulement de nous raconter un drame à la manière d'un roman noir mais… bourré d'humour, n'hésitant pas à utiliser tous les poncifs du genre. Ce soir-là, le 24 décembre 1999, la neige tombe à gros flocons sur Durham, petite ville du Maine dans laquelle se prépare un événement majeur : l'anniversaire de Betty Holmes, et pas n'importe lequel puisqu'elle va avoir cent ans le lendemain. Betty était l'institutrice du village, relevée de ses fonctions à la suite de la disparition de trois de ses élèves dont les corps n'ont jamais été retrouvés. Muette depuis ce temps-là, elle va retrouver la parole pour faire une annonce majeure.

Mais, de mon point de vue, l'important n'est pas seulement là. Il se trouve aussi dans l'écriture, enlevée, travaillée, descriptive à souhait et drôle qui plus est. Satire du roman noir américain, l'auteur n'hésite pas à caricaturer personnages et situations. Tout est prétexte à portraits jubilatoires "Sarah regarda le cul parfait de Sally, moulé dans sa blouse une taille trop petite…L'envers valait l'endroit. Les nichons de Sally Duchaussois semblaient être en bisbille avec la fermeture Eclair…", réflexions drolatiques, moments rocambolesques "…David Bloom avait livré trois couronnes mortuaires en lieu et place des bouquets prévus pour décorer le réfectoire." Et je ne spolierai pas la fin, absolument magistrale.

En un mot, un petit récit qui a tout d'un grand. Et, si j'ajoute les superbes illustrations de Thomas Ott et la beauté du papier écru, inutile de vous dire que je ne regrette pas ce choix.

Nouvelle sortie de ce roman, toujours aux Editions Finitude et magistralement illustré par Thomas OTT.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Visiblement, Joseph Incardona s'est bien amusé à écrire cette Lonely Betty… Et c'est très réussi !

Une sorte de parodie de roman noir un peu curieuse avec une centenaire qui aurait des révélations à faire sur le triple meurtre d'enfants disparus 54 ans plus tôt.

Une drôle de nouvelle où l'on croise par ordre d'apparition :
Mike Dougladis (chauffeur de camion), Robert Kawzcinsky (maire), Jesus Christ (notre sauveur), Sarah Marcupanni (38 ans), Elisabeth Zelda (Betty) Holmes (99 ans), Savannah Simpson (compagne secrète de Sarah et gardienne de la prison d'Augusta), Rachel Bloom (fleuriste), Maurituus (chien), Helmut Schweinsteiger (docteur), cette salope de Miranda, Junior Bonner (l'ex), Jim Beam (bourbon), John Markham (shérif à la retraite), Marvin (petit fils de John), Laureen Markham (fille de John), James Sullivan (barman au Funny Throat), un infirmier asiatique (N'guyen), Tom Collins (un collègue), les parents de Tom, Malik Oblomov (colonel-instructeur), Sally Duchaussois (infirmière en chef), Mister Proper, Ingrid Duchaussois (jeune élève propre et studieuse), Linda Horowitz (élève à bleus), Henri (petit), Rooney (et sa petite bite), Mélanie Smith (coroner), Charles Saroyan (médecin légiste), Julie Fergusson (morte), David Bloom (le frère de la fleuriste), Richard Marlowe (directeur), Brahms (compositeur), Julian Pesci (photographe), le révérend Goldworthy, Elvis (chanteur), Nora (femme de John), Freddy Krueger (himself), Jack Daniel's (whisky), les frères Harris (Peter, Georges et Ellis), Stephen (le quatrième enfant devenu grand), Jimmy et Igor (qui mangent des sandwichs), l'agent Withaker (agent), Jennifer van Dine et ses parents (qui se rongent les sangs), le pape Wojtyla (pape), Magda (la vieille tante foldingue), Falkner (dans le titre), les trois petits cochons, Carrie (jeune) ou Dolores, Mozart (compositeur), Steve Mingus (lieutenant), Bela Lugosi (I love him), Tabitha (femme de Stephen), Alexandre Dumas (écrivain), Columbo (de mes deux) et Dolores Claiborne.

J'espère n'avoir oublié personne !
Lien : https://www.noid.ch/lonely-b..
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critiques presse (2)
LeMonde
21 avril 2023
Réalisés en utilisant la technique de la carte à gratter, qui donne un résultat proche de la gravure, ces dessins très noirs se situent, eux aussi, à mi-chemin entre l’hommage et la parodie. Façon pour l’œil de découvrir les joies subtiles du ­premier degré et demi.
Lire la critique sur le site : LeMonde
BDGest
16 septembre 2014
Un thriller assez lent, impression renforcée par une mise en page très contemplative et un dessin qui, au rendu du mouvement, préfère l’instauration d’une ambiance générale esthétisante, comme si quelque chose couvait et menaçait de rompre l’équilibre en place. Le fin mot de l’histoire constitue ainsi un vrai sommet [...].
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Lauren interrompit sa fellation, leva son visage vers James Sullivan :
-- Dis, mon chou, tu ne trouves pas que les chapitres de cette histoire deviennent de plus en plus courts ?
Le regard voilé par le plaisir, il soupira :
-- Je suppose que c'est une question de rythme...
-- Mais on est des personnages secondaires ? À quoi bon mentionner que je te taille une pipe ?
-- J'en sais rien, continue, poupée.
Commenter  J’apprécie          290
Le jour précédant son vol de retour, une Purple Heart épinglée sur la poitrine pour une blessure à la jambe récoltée lors d'un assaut mené contre un nid de mitrailleuses japonaises, Tom Collins, bourré à mort, s'allongea au milieu de la route en pleine nuit à la sortie du mess. Un tank Sherman en fit de la purée.
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Bien plus que la Justice, la Connerie avait résolu le problème de l'équité - peu importait la race, la religion ou le rang social - en se bandant les yeux, et ceci depuis belle lurette.
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Richard Marlowe dina seul et regarda ensuite un film porno. Il se considérait comme un chrétien modéré.
(p. 51)
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À moins d'un miracle ou de se les couper, Bob Kawzcinsky ne baiserait jamais son adjointe. Entre nous soit dit, il en ignorera les pendants homosexuels jusqu'à sa mort qui surviendra six mois plus tard lors d'une partie de pêche à la mouche entre potes qui virera au drame, un ours brun (femelle) s'invitant à leur traditionnelle beuverie du week-end alors qu'ils campaient près du fleuve et chantaient Let it be à tue-tête.
(p. 9)
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Videos de Joseph Incardona (29) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joseph Incardona
Dans cet épisode, nous vous présentons des livres qui nous ont fait rire. Huit propositions de lectures pour différents âges : de l'humour, fin ou gras, des jeux de mots, de l'absurde, du comique de situation, de la satire sociales... Des livres que nous avons beaucoup aimés, auxquels nous repensons avec le sourire et que nous adorons mettre entre les mains des lecteurs. Une liste à garder précieusement, concoctée par nos libraires Laure, Rozenn, Nolwenn, Jérémy, Nicolas et Adeline !
Voici les livres cités dans cet épisode :
Un ours, un vrai, de Stéphane Servant et Laëtitia le Saux (éd. Didier Jeunesse) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23128786-un-ours-un-vrai-stephane-servant-didier-jeunesse ;
Horace. Tome 1, Cheval de l'Ouest, de Poirier (éd. Revival) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23359947-horace-tome-1-poirier--revival ;
Les Culs-reptiles, de Mahamat-Saleh Haroun (éd. Gallimard/Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22745328-les-culs-reptiles-mahamat-saleh-haroun-folio ;
Admirable, de Sophie Fontanel (éd. Seghers) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22540820-admirable-l-histoire-de-la-derniere-femme-ride--sophie-fontanel-seghers ;
Chroniques du Château faible, de Jean-Christophe Mazurie (éd. Fluide Glacial) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23032241-1-chroniques-du-chateau-faible-tome-01-jean-christophe-mazurie-fluide-glacial ;
Stella et l'Amérique, de Joseph Incardona (éd. Finitude) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23109474-stella-et-l-amerique-joseph-incardona-finitude ;
Le Rire des autres, d'Emma Tholozan (éd. Denoël) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23030426-le-rire-des-autres-emma-tholozan-denoel ;
Roman fleuve, de Philibert Humm (éd. des Équateurs/Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23286751-roman-fleuve-philibert-humm-folio.
Et quelques autres titres qui auraient pu faire partie de cette sélection de livres drôles :
Le Discours, de Fabrice Caro (éd. Gallimard/Folio) ;
Miracle à la tombe aux Aspics, d'Ante Tomi (éd. Libretto) ;
N'essayez jamais d'aider un kangourou !, de Kenneth Cook (éd. Autrement) ;
Je dénonce l'humanité, de Frigyes Karinthy (éd. Viviane Hamy) ;
Le Chien de madame Halberstadt, de Stéphane Carlier (éd. le Tripode) ;
Roulio fauche le poil, de Julia (éd. le Tripode) ;
La Vie est une corvée, de Salomé Lahoche (éd. Superexemplaire) ;
Idées noires, de Franquin (éd. Fluide Glacial) ;
#Les Mémés, de Sylvain Frécon (éd. Fluide Glacial).
--
Les Éclaireurs de Dialogues, c'est le podcast de la librairie Dialogues, à Brest. Chaque mois, nous vous proposons deux nouveaux épisodes : une plongée dans le parcours d'un auteur ou d'une autrice au fil d'un entretien, de lectures et de plusieurs conseils de livres, et la présentation des derniers coups de coeur de nos libraires, dans tous les rayons : romans, polar, science-fiction, fantasy, BD, livres pour enfants et adolescents, essais de sciences humaines, récits de voyage…
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