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EAN : 9782756053615
256 pages
Delcourt (13/11/2014)
3.8/5   71 notes
Résumé :
Case à case, sans un mot, Marc- Antoine Mathieu raconte le voyage initiatique d'un homme. Que cherche-t-il ? Où va-t-il ? Ce marcheur anonyme erre dans un univers épuré, traversé par l'esprit du labyrinthe... Temps, espace, hasard : au fil de ce récit quasi-méditatif se dessine pas à pas une forme contemporaine de vanité.
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Souvent, les oeuvres de Marc-Antoine Mathieu s'apparente à un exercice de style. Ici, pas le moindre texte, même le titre, “Sens” n'est juste qu'un artefact pour pouvoir le retrouver dans les classements, mais le vrai titre est purement graphique, c'est juste une flèche noire sur un fond blanc. Un homme suit le sens de la flèche pour parvenir à une autre flèche puis encore une autre, à l'infini. le graphisme est minimaliste, en noir et blanc, le trait régulier, les nuances en grands aplats de gris, pas de traits superflus, juste le nécessaire. le trait est juste ce qu'il est, c'est à dire un trait noir sur une feuille de papier, c'est nous qui en faisons une interprétation, la ligne d'horizon peut aussi bien être la cime d'un mur. On se retrouve pris au piège au sens que nous donnons à ce trait et on se fait surprendre tout au long de la lecture. C'est un voyage, guidé par des flèches, on pourrait parler de sens de la vie, c'est une interprétation, mais il y a plein d'autres possibilités. On va découvrir une multitude de décors, des labyrinthes, des déserts, jouant sur les différentes échelles, les proportions monumentales… Il s'en dégage une atmosphère surréaliste, absurde, qui trouble, qui indispose. C'est une bande dessinée minimaliste, non pas au sens global ou philosophique, mais minimaliste car elle s'intègre à ce mouvement artistique des années 60 à 80 : Robert Morris, Carl Andre et Donald Judd, Frank Stella, James Turrell, Tony Smith, Sol le Witt et tant d'autres y sont cités. C'est non seulement un hommage magistral à ce mouvement artistique, mais aussi un support pour l'appréhender et le comprendre. C'est le genre de bande dessinée dont on ne saisit pas tout de suite la véritable ampleur, mais dont l'impression se renforce bien longtemps après la lecture. Et ça, j'adore !
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Sens est un livre, ou une bande dessiné...enfin, je ne sais pas vraiment ce que c'est exactement car ce n'est qu'une succession d'images, sans aucun texte. L'idée est intéressante, car cela raconte tout de même quelque chose mais, il manque à mon gout un petit quelque chose pour que se soit vraiment bien.

Dans sens, nous suivons un homme qui passe son temps à suivre des flèches, bêtement, sans savoir pourquoi. Il les suis sans se poser de questions, comme si dans un sens il n'avait pas d'autre alternatives. Alors, c'est sympa, c'est bien dessiné (mais rien d'exceptionnel non plus, on est dans du dessin ultra simpliste) mais on en fait vite le tour.

Tout le monde que parcours notre mystérieux inconnu est constitué de flèches. Des flèches qui volent, des flèches dans l'eau, des flèches dans le sable etc... On tourne les pages au début très intéressant, puis on se lasse très vite, (256 pages de flèches quand même) et on se demande ce que vaut vraiment ce livre.

La finalité est que nous suivons un homme dans ce qui pourrait être un cheminement personnel sur la destinée, le sens de la vie et l'acceptation de la mort. Voilà ce que j'ai compris, mais ce n'est que mon interprétation et je ne suis pas certain que se soit la bonne.

De plus, c'et extrêmement cher. 22.50€ pour ça, ce n'est quand même pas donné, sachant que pour le même prix vous pouvez avoir des romans. Alors c'est sur, les BD sont toujours plus chères, mais la j'ai l'impression qu'on paye plus, le message philosophique qu'autre chose. Dessins, basiques, en noir et blancs et quelque touches de gris, donc rien de compliqué, des pages en papier glacé loin d'être indispensables voila ce que l'on à pour ce prix que je trouve exorbitant. de plus le temps de lecture ne dépasse pas les 30 min, et je peux vous jurer que j'ai pris tout mon temps.

C'était sympa, mais ça ne vaut clairement pas l'investissement, à la limite un emprunt en bibliothèque, mais c'est tout...
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Rien que pour le soin apporté à l'édition, je ne peux que relever ma note. le tirage a été complètement adapté à la thématique (le sens, illustré par la flèche), et comme l'histoire est muette, les rares caractères vont jusqu'à se diluer, en incrustation discrète sur la couverture ou convertis en cryptogrammes fléchés sur la page d'introduction, seule concession à l'alphabet latin. On a ainsi entre les mains un objet étrange, à la blancheur candide, qu'on pourrait définir comme une BD oubapienne doublée d'un superbe livre d'art graphique.

A l'intérieur de ce bel écrin, l'histoire, difficilement racontable, tient plus de l'exercice de style. Marc-Antoine Mathieu (MAM pour les « intimes »), qui nous a plus habitués à des aplats noirs dominants, s'est ici entiché du blanc et du gris, comme pour agrandir l'espace, ouvrir le champ des possibles, de tous les sens possibles. Toujours aussi facétieux, l'auteur talentueux de Julius Corentin Acquefacques, dans un style épuré, continue à nous faire prendre des vessies pour des lanternes à l'aide de moult trompe-l'oeil, mises en abymes et autres chausse-trappes. Si tout ce que voit le personnage dans son parcours erratique ne s'avère être qu'illusion, c'est en même temps à nous, lecteurs, qu'il demande de se méfier des apparences, d'accepter une autre réalité que celle transmise par la vision ou encore qu'il puisse y avoir une multitude de réalités selon la direction prise. Quand bien même cela nous oblige à réécrire sans arrêt notre conception de la vie, à réinterpréter les vérités que l'on se forge au fil du temps, voire accepter notre impuissance devant les questionnements existentiels propres à tout être humain.

Comme cet homme au chapeau, nous errons en quête de sens, seul face à nous-mêmes, fragiles dans un univers énigmatique et mouvant, où la réalité n'a de cesse de se dérober. Une fois encore, Marc-Antoine Mathieu vient nous subjuguer avec cet album étonnant dans lequel il nous offre en dessin toute la richesse de son imagination sans limites. Sans aucun doute, une oeuvre qui « fera sens » dans la sélection officielle d'Angoulême 2015.
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MAM fait du Marc Antoine Mathieu.
Après deux albums incroyables et géniaux "3 secondes" et le tome 6 des aventures de Julius Conrentin Acquesfacques, il était difficile pour Marc Antoine Mathieu de renouveler l'exploit. Et bien pari réussi.
On retrouve tout ce qui caractérise l'écriture de Marc Antoine Mathieu le questionnement par l'absurde, le non-sens, la métaphore et la symbolique. L'objet livre étant lui-même un apport de sens ou de non-sens. Une grande image par page. Un dessin en noir, gris et blanc, sobre, simple, qui va à l'essentiel. le sens de la vie en question : "l'absurde n'a de sens que si on l'accepte".
C'est un album qui mérite plusieurs lectures pour apprécier toutes les subtilités de ce que veut nous compter MAM.
Avec beaucoup d'intelligence et d'humilité Marc Antoine Mathieu nous entraîne dans un labyrinthe de flèches, de détours, de cul de sac, de grandes perspectives. A chaque étape du personnage que l'on suit dans son parcours, nous sommes ramenés à nous même.
Un très beau livre de philosophie.
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Un homme affublé d'un pardessus et d'un chapeau, à la main une valise.
Il va cheminer tout au long de l'album, suivant les flèches directrices qu'il découvre à travers un labyrinthe, un paysage désertique, un océan, vole, navigue, tombe, escalade, fait demi-tour...
Ce sera au lecteur d'imaginer la fin de cette aventure sans paroles.
Onirique, surréaliste, surprenant, intelligent...
Les errements sans fin de cet homme sont brillamment mis en pages, avec un intéressant travail sur les ombres et la lumière, les contrastes noir-blanc-gris.

Cette BD est une véritable aventure intérieure.
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critiques presse (6)
Bedeo
07 janvier 2015
Le principal défaut de l’ouvrage découle de sa nature même : l’intrigue, si tant est que l’on puisse la qualifier ainsi, n’est pas très complexe. Difficile de faire autrement avec des contraintes formelles si lourdes. Aussi, il est fort probable que le livre n’appelle pas à une relecture et dorme un moment dans les bibliothèques. On s’imagine en revanche bien le parcourir avec un bambin sur les genoux, cherchant avec lui les flèches et les détails amusants.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BoDoi
22 décembre 2014
Marc-Antoine Mathieu joue avec le médium bande dessinée, se lance des défis graphiques et narratifs, dans un exercice de style brillant, qui peut toutefois paraître à la longue un peu vain.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Du9
01 décembre 2014
Marc-Antoine Mathieu insiste sur l’illusion de ce sentiment de conduite (de chemin à parcourir) par une tromperie des sens, ici la vue puisque nous sommes dans un monde d’images. Trompe-l’œil, anamorphose, miroir, toutes sortes d’illusions d’optique dans leur principe, viennent faire le jeu du dessinateur, d’une sorte d’inconduite vis à vis d’un personnage ne se sachant pas déboussolé, ni le regard fuyant.
Lire la critique sur le site : Du9
Sceneario
27 novembre 2014
Tragique, mélancolique ou sereine la perception de l’issue de ce récit dépend de la sensibilité de chacun, mais un point met tout le monde d’accord : quelque soit la fin, le parcours est palpitant.
Lire la critique sur le site : Sceneario
LeMonde
12 novembre 2014
S'il fallait attribuer un prix chaque année à l'auteur de BD « le plus proche de Kafka, Borges, Beckett et Pessoa réunis », alors cet improbable accessit reviendrait immanquablement à Marc-Antoine Mathieu.
Lire la critique sur le site : LeMonde
BDGest
07 novembre 2014
Lecture ou, plutôt, exercice de réflexion, ce curieux jeu de piste méditatif entraîne l’œil et l'esprit dans un dédale aux perspectives trompeuses et ludiques.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'absurde n'a de sens que si on l'accepte.
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Videos de Marc-Antoine Mathieu (47) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marc-Antoine Mathieu
Après le grand Deuil, absolument tout ce qui répondait à la définition du "vivant" a disparu de la Terre... Adam, unique IA dotée d'une conscience, gardien de la totalité de la data générée par l'humanité, traverse l'infinité du temps au fond des océans avec pour seule compagnie un programme conversationnel. Là, il attend avec philosophie l'émergence des conditions propices au miracle de la vie...
Avec "Deep It", qui paraît chez Delcourt, le dessinateur et scénariste Marc-Antoine Mathieu complète le diptyque ouvert avec "Deep Me" et explore les thèmes de la conscience, de l'intelligence artificielle ou encore de l'après fin du monde. Il est l'invité de Géraldine Mosna-Savoye et Nicolas Herbeaux.
Visuel de la vignette : IA / Yuichiro Chino / Getty
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