Lorsque j'ai postulé pour ce roman jeunesse , lors de la dernière Masse Critique, mon intérêt était double .
Tout d'abord le thème : la gémellité qui me fascine et puis parce que ce roman nous vient du froid, de la Suéde pour être précise et je crois que c'est la première fois que je lis un roman pour ados se passant dans ce pays .
Tout d'abord une petite remarque : les gamins dans ce livre, ne vont pas au lycée en voiture comme dans tout roman pour ados américain qui se respecte ... Non, ils y vont en vélo, de là à dire que les suédois sont écolos ...
Cette petite particularité mise à part, ce roman tourne autour de la gémellité et des difficultés à s'affranchir de son double.
Léna , c'est la jumelle solaire, sociable, extravertie qui veut devenir actrice.
Elsa , c'est tout le contraire. Elle est timide, effacée, ne s'épanouit que dans la peinture .
Et un jour, alors qu'elle se rend compte qu'elle est folle amoureuse d'un copain de classe , et qu'il va falloir y mettre du sien si elle souhaite que les choses bougent entre eux , Elsa va décider de sortir de "l'ombre de Léna" .
Explosion, remise des compteurs à zéro et pétages de plomb au programme , on va voir ce qu'on va voir : elle va se rebeller la gentille Elsa .
" Libérée , délivrée" même !
C'est un roman très réaliste, et, comme le dit si justement l'éditeur , très" bouillonnant et tendre" . De l'énergie à revendre, de jolies tournures de phrases ont fait de ce roman qui venait du froid , un agréable moment de lecture .
( Merci à Magnard Jeunesse et l'opération Masse critique jeunesse de Babélio
Commenter  J’apprécie         345
Un court roman pour adolescentes, je mets bien au féminin, car c'est tout à fait le genre de lecture pour les jeunes filles en fleur qui aspirent à l'amour, au grand amour, qui sont toutes follettes dès que l'ombre de leur soupirant approche de leur soleil.
Un roman tout en accord avec cette période des premiers émois, avec toute la ribambelle de questions, d'actions, légèrement bêbêtes, mais ne dit on pas l'âge bête ?
Ça c'est la partie qui ne m'a pas intéressée vu que j'ai passé grandement l'âge de conter fleurette, mais ce ne l'est point pour ce public jeunesse qui est ciblé par ce roman.
Par contre la partie, recherche d'identité est bien menée, dans le cas typique de la gémellité, il y a toujours un qui vit dans l'ombre de l'autre, ou l'un qui efface l'autre, je pense qu'on le constate souvent chez les jumeaux.
Nous avons donc Elsa qui est la narratrice, et Lena qui fait de l'ombre à sa soeur, pétillante, brillante, elle resplendit alors que Elsa s'efface totalement. Elle prend conscience de cet état de fait lors d'une photo publiée sur le net, où elle percute qu'elle est toute "grise" "ratatinée" etc comparé aux autres filles et notamment à sa soeur. Elle réagit et tente de changer de look pour se mettre un peu mieux en valeur. C'est la partie prise de conscience de soi, une personne unique à part entière, et non soi en tant que l'autre (jumelle).
L'amour vient s'inviter, sur le plateau, encore ici, le doute, entre les deux jumelles forcément, il va choisir la plus brillante, la plus osée, etc... ou pas ?
Elsa fait pourtant de grands efforts, bravant sa timidité, mais un incident vient perturber tout son programme, sa soeur, sa jumelle, son double, non vraiment elle ne peut pas lui faire ça ! mais quoi, je ne vais pas vous le dire, non ça serait trop en dire.
Toute l'histoire se passe principalement au sein du lycée, l'une est passionnée de peinture et l'autre de théâtre, attirée par le professeur, schéma classique en somme.
Ce qui est intéressant c'est de découvrir la vie scolaire en Suède, ça ressemble à s'y méprendre aux USA mais de loin.
Que dire de plus sans en dire de trop, le roman est court, et c'est parfait pour les jeunes lectrices qui aiment les histoires d'amour, mais moins pour les gros lecteurs qui attendent du costaud.
C'est un peu léger pour tout dire, sauf si on aime ce genre de littérature, je ne dirais pas que c'est un roman à l'eau de rose, car le travail sur la recherche d'identité peut être intéressant surtout à cet âge, et ça ne concerne pas que les jumeaux. L'écriture est simple mais agréable.
J'ai trouvé la fin plus prenante que tout le reste, dommage car c'était terminus.
En résumé, une lecture sans grande surprise pour un public adulte, mais pétillant pour des jeunes ados qui veulent se faire plaisir avec une lecture simple, agréable avec des personnages sympas.
Un grand merci à Babelio et à l'éditeur M les romans pour ce partage.
Commenter  J’apprécie         80
La surprise!
Pourquoi j'ai pris ce roman : pour la jolie couverture et le titre bien sympa.
Une histoire de Jumelle dont l'une plus timide que l'autre. Intéressant et intriguant et d'habitude quand je lis ce genre de roman c'est plutôt thriller psychologique. Je voulais voir au niveau adolescent.
Lena le fille solaire. Elsa l'introvertie. Deux copies identiques et pourtant si différente. Mais un déclic va obliger Elsa à sortir de sa coquille et créer des évènements en chaine.
Alors les pro Young adult américain vous allez être pris au dépourvu. On est dans une littérature européenne où les lycéens ont des activités plus réalistes et les parents ne sont pas tous fortunés.
Dans cette école, le Bac Art existe et les élèves se côtoient à la cantine, dans une salle de sport et dans des soirées toutes simples.
Et puis nous avons ces deux soeurs qu'on apprend à aimer. On assiste aux déploiements d'aile d'Elsa. Et puis Lena personnage qu'on ne peut s'empêcher d'aimer.
C'est un roman tout simple, sans prise de tête avec des scènes cocasses qui vous feront rire. C'est un roman léger sans histoires tirées par les cheveux. Une belle histoire d'amour fraternelle avant tout.
Merci Katarina von Bredow pour ce moment...
Commenter  J’apprécie         72
C'était trois fois rien. Un contact visuel d'une demi-seconde, à peine. Mais je ressens quelque chose à l'estomac, comme un coup. Les yeux d'Elliot ont une couleur très spéciale : ils sont gris striés de marron, avec un trait plus foncé cernant l'iris. Le regard d'une créature de légende. D'un elfe, peut-être. Parfois, quand Elliot discute avec quelqu'un qui se tient près de moi (au hasard, Léna), j'en profite pour observer discrètement ses yeux. Dans ces moments-là, j'arrive à capter toute la subtilité de leurs nuances, mais quand il les pose sur moi, c'est comme si je me précipitais dans le vide. Sans parachute.
On n'est pas des copies ! Enfin, en apparence peut-être, mais bon ! J'avoue, si on échangeait nos habits et notre maquillage, et que quelqu'un nous prenait en photo, je crois que même Maman se tromperait. Mais il n'y a pas que ça ! Franchement, je ne comprends pas comment tous ces gens font pour nous confondre sans arrêt. Elle, c'est elle, et moi, c'est moi. La différence est énorme.
J'ai du mal à respirer et je dois me concentrer sur mon souffle. Inspirer, expirer. Le pilotage automatique est mort. En fait, c'est nul d'être amoureuse. Il y a comme un bug dans le système et le navigateur plante sans arrêt.
Des artistes dans l'âme. Ça fouille, ça se démène, ça va dans tous les sens; dedans, dehors, en haut , en bas, sur les côtés... Tout le monde cherche sa voie, mais la plupart des gens finissent sur une autoroute, comme les autres. Vous, vous voulez trouver un chemin unique et personnel. C'est déjà quelque chose !
C'est peut-être ainsi qu'il faut s'y prendre . Lancer des mots à tout va, quitte à ce que ce soit bizarre, voire embarrassant... Peu importe, à partir du moment où ces paroles peuvent enfoncer des portes, créer des occasions.