15 livres pour découvrir le roman d'espionnage
Découvrez les incontournables du genre
Article publié le 27/05/2020 par Pierre Krause
James Bond a sans aucun doute façonné la figure de l’agent secret moderne. Impossible de créer aujourd’hui un agent secret sans se référer d’une manière ou d’une autre, au héros créé par Ian Fleming, d’autant que l’immense succès de ses livres mais aussi de ses adaptations cinématographiques ne cesse de le remettre sur le devant de la scène. Voici quelques exemples de livres dans lesquels l’agent secret est au centre de l’action.
Casino Royale de Ian Fleming
Casino Royale n’est certainement pas le premier roman d’espionnage mais comment ne pas introduire une telle liste avec la figure la plus connue et certainement la plus marquante de la littérature d’espionnage ?
Le personnage de James Bond, agent du MI6 britannique, a été créé par Ian Fleming, lui-même agent au service de Sa Majesté pendant la Seconde Guerre mondiale. Sa première aventure, Casino Royale, apparaît en librairie en 1953 et connaît un joli succès en Angleterre mais sort dans l’indifférence générale aux Etats-Unis. Le succès planétaire vient presque 10 ans plus tard, en 1964, après que JFK ait inscrit le livre Bons baisers de Russie dans la liste de ses livres préférés dans le Times. Les tirages ont dès lors été multipliés et l’intérêt du public pour ce personnage n’a cessé de croître jusqu’à faire partie intégrante, aujourd’hui, de la culture populaire. Douze romans et neuf nouvelles signés par Ian Fleming mettent en scène le personnage sans compter les films (cela mériterait un article entier !). Différents auteurs prestigieux comme Anthony Horowitz, Jeffery Deaver ou William Boyd ont également fait officiellement revivre le personnage en librairie. A noter que l’agent 007 a également connu de dangereuses aventures en BD ou en jeux vidéo.
Quel roman conseiller aujourd’hui ? Les lecteurs semblent apprécier particulièrement Casino Royale, première aventure de l’agent qui fut également choisie par les producteurs de la saga cinématographique pour le reboot de ses aventures avec Daniel Craig dans le rôle-titre. Cette première enquête fait intervenir l’agent britannique dans un casino de la ville fictive de Royale-les-Eaux dans le nord de la France. Un joueur, le Chiffre, en réalité un agent de l’Est y finance ses activités. James Bond, parviendra-t-il à l’arrêter ?
Pour Davalian, tous les ingrédients du mythe de James Bond sont présents et font donc office de porte d’entrée idéale : “Un style percutant, une intrigue originale, des personnages attachants, quelques aspects psychologiques étonnants, des surprises en nombre demeurent les ingrédients qui fondent la réussite de Casino Royale qui prend donc la place d'une référence incontournable.”
Découvrez James Bond 007, tome 1 : Casino Royale de Ian Fleming
Alex Rider de Anthony Horowitz
Les adolescents aussi ont droit à leur espion, et le plus réputé d’entre eux est sans nul doute Alex Rider créé par l’écrivain Anthony Horowitz (un auteur que les lecteurs de Babelio ont eu la chance de rencontrer il y a quelques années). On comprend, en lisant les aventures de ce jeune homme recruté par les services secrets anglais après la mort mystérieuse de son oncle adoré, pourquoi Horowitz fut approché pour écrire plusieurs aventures de James Bond. Fin connaisseur du roman policier dont il connaît absolument tous les rouages, Horowitz est aussi un grand admirateur du père de James Bond et admet volontiers que 007 fut l’inspiration principale de l’écriture de sa série pour adolescents Alex Rider.
Action, courses poursuites, gadgets et lieux exotiques forment le cocktail explosif (mais sans trace de shaker dans ses pages) de cette série au succès renouvelé années après années. Débutée en effet en septembre 2000, la série en est à son treizième tome publié en 2020. Le succès est au rendez-vous pour les enfants de Ileauxtresors qui ont notamment beaucoup apprécié le personnage principal : “Si le livre se conforme fidèlement aux conventions du roman d'espionnage, ce genre est assez inhabituel dans la littérature jeunesse et cette lecture a permis à mes garçons (de 7 et 8 ans) de le découvrir. Ils ont adoré. Alex est un vrai héros susceptible de susciter l'identification des jeunes lecteurs : sympathique, débrouillard, courageux, athlétique, intelligent, polyglotte, plein de sang-froid et de discernement.”
La première adaptation cinématographique de l’oeuvre ne convainc hélas pas grand monde, une série est en cours de production. Celle-ci, prévue en 8 épisodes, devrait se baser principalement sur le second tome de ses aventures alors il est grand temps de vous préparer en commençant par le tout premier tome !
Découvrez Alex Rider, Tome 1 : Stormbreaker de Anthony Horowitz
Ici OSS 117 de Jean Bruce
Si les films mettant en scène Jean Dujardin ont transformé ce personnage en une parodie nuancée (et réussie) de James Bond, il ne faut pas oublier que la création de ses aventures est antérieure de presque 5 ans à celles de son homologue anglais. 265 tomes des aventures de Hubert Bonisseur de La Bath ont été publiés de 1949 à 1993. D’abord par son créateur Jean Bruce, puis par sa veuve Josette Bruce avant que la série ne soit reprise par leurs enfants François et Martine Bruce. Le succès de la saga est immense en France et plusieurs adaptations sérieuses verront le jour avant la renaissance signée Michel Hazanavicius.
Hubert Bonisseur de La Bath est un agent de la Office of Strategic Services, le Bureau des services stratégiques qui deviendra la CIA après la Seconde Guerre mondiale. Le personnage partage dans son attitude ou sa façon de régler les problèmes, de nombreux points communs avec James Bond même s’il ne peut, lui, compter sur aucun gadget.
La lecture de ses aventures à beaucoup de charme et Hellrick a pris du plaisir à la lecture de Ici OSS 117 , le premier tome de la saga : “Tout cela semble aujourd'hui désuet mais, entre coucheries encore soft (l'érotisme prononcé viendra plus tard avec la libération des moeurs), action mouvementée, péripéties attendues (Hubert et son copain coincé dans un immeuble en feu, identité du coupable) et violences gratuites le lecteur peut encore prendre plaisir à cette aventure divertissante et sans prétention.”
Découvrez OSS 117 : Ici OSS 117 de Jean Bruce
Les romans d’espionnage réalistes
Loin des fantaisies que l’on trouve dans les romans de Ian Fleming, les romans d’espionnage dits “réalistes” entendent dépeindre de la façon la plus realiste possible le fonctionnement des services secrets ainsi que le profil psychologique de ses agents.
L’espion qui venait du froid de John Le Carré
Régulièrement cité dans les listes des meilleurs livres d’espionnage et/ou de romans policiers, voire dans celles des meilleurs romans jamais publiés, L’espion qui venait du froid de John Le Carré marque une vraie révolution pour le genre. Ecrit et publié en pleine Guerre froide, alors que l’auteur, un espion pour le MI6, est stationné à Bonn sous couverture, le roman raconte les différentes manipulations des services secrets soviétiques et anglais. Alec Leamas, qui dirige en Allemagne de l'Est un réseau d'espionnage, voit ses hommes tomber un à un. Commence pour lui une contre-enquête dont nous ne dirons évidemment rien ici.
Si ce roman a tant marqué ses lecteurs, c’est que John Le Carré les plonge dans le monde extrêmement réaliste des services secrets. Ce parti pris a une conséquence, ne rien cacher des manigances immorales de chacun des services secrets, ceux de l’Est comme ceux de l’Ouest. L’auteur a toujours nié le caractère autobiographique de ses romans même si c’est à l’évidence son expérience au sein du MI6 qui lui a permis de montrer toutes les facettes de ce monde dans lequel on ne peut se fier à personne. L’oeuvre de John Le Carré est ainsi pour beaucoup de lecteurs, l’antithèse de celle de Ian Fleming. Ses héros ont tous des failles et sont loin d’être des sortes de super-héros au service d’un camp infaillible et supérieur.
Le monde de l’espionnage, de ses travailleurs de l’ombre et de ses failles continua d’inspirer l’écrivain avec notamment La Taupe, inspiré de l'incroyable “affaire Kim Philby” et autre roman phare de l’auteur. Mais si l’on recommande particulièrement L’espion qui venait du froid, c’est qu’il s’agit à l’évidence d’une pièce maîtresse du roman d’espionnage qui peut également séduire les lecteurs plus réfractaires au genre comme Tatooa : “Incroyable... Je peux vous dire que j'ai abordé ce bouquin avec un préjugé plutôt négatif. En général, les livres d'espionnage m'ennuient et j'ai beaucoup de mal à les lire. C'est un exercice de haute voltige, brillamment exécuté, parce que malgré les très nombreux personnages, à aucun moment on ne se perd. C'est vraiment une très belle découverte.”
A noter que l’adaptation cinématographique du roman, sortie deux ans à peine après la publication du livre, remporta également un énorme succès en salles.
L`espion qui venait du froid de John Le Carré.
J’irai tuer pour vous d’Henri Loevenbruck
On quitte l’Angleterre pour la France et le MI6 pour la DGSE avec le récit d'un écrivain très apprécié des Babelionautes : Henri Loevenbruck. J’irai tuer pour vous est un livre très largement inspiré de la vie d’un ami de l’auteur, un ancien agent secret français. Pris de passion pour sa vie hors norme mais aussi pour sa philosophie, l’écrivain a enregistré ses “confessions” pour raconter l’histoire à la fois de cet homme mais aussi de la DGSE, les services secrets français.
Henri Loevenbruck a changé les dates et les événements terribles décrits dans ce qui reste un roman mais est resté le plus fidèle possible à celui dont le nom de code fut Hadès. En résulte un récit aussi passionnant qu’instructif.
Un livre recommandé par loeilnoir : "Ce livre propose un point de vue sur une partie de notre Histoire, soulève des questions, pousse à la réflexion. Instructif donc, humaniste également. Le travail fourni par l'auteur est impressionnant et ne peut qu'être applaudi : tout est minutieusement détaillé et organisé de façon à ce que la lecture soit fluide et agréable, le suspense entretenu du début à la fin.”
Découvrez J`irai tuer pour vous de Henri Loevenbruck.
L’Agent secret de Joseph Conrad
L’Agent secret est un roman de Joseph Conrad publié en 1907 et inspiré par la mort prématurée de l’anarchiste français Martial Bourdin dans les rues de Londres. Ce dernier est en effet tué en pleine rue par la bombe qu’il portait sur lui et qu’il comptait déposer on ne saura jamais où exactement. C’est cet acte de terrorisme raté qui inspira donc Conrad pour écrire ce roman qui met en scène Verloc, un agent secret qui a pour ordre d’infiltrer un groupe anarchiste.
Ce n’est certainement pas ce roman qui pourrait inspirer ses lecteurs à embrasser la carrière d’agent secret. Nul romantisme et nul héroïsme ne transpire de la vie de ce Verloc ni dans celle des anarchistes qu’il côtoie dans ce Londres particulièrement lugubre. Presque tout le monde ment dans ce roman, se fait des illusions, se trompe. S’il rencontra peu de succès lors de sa sortie, le livre est aujourd’hui considéré comme un classique du roman d’espionnage réaliste et a été particulièrement cité à la suite des attentats du 11-Septembre.
Au delà des thèmes qu’il traite, ce roman est aussi une réussite littéraire pour MarcelP : “Le plus frappant dans L'Agent secret c'est le changement de style de Conrad qui manie l'ironie tout au long du roman en n'épargnant aucun de ses personnages. Mordant, sardonique, Conrad s'essaie à l'humour (noir) et y excelle. Croquant avec génie ses héros, il malmène la chronologie du récit, étire ses scènes, joue de l'ellipse et, loin de toute mer, noie son récit dans la grise brumaille londonienne, imprégnant son texte de contrastes expressionnistes saisissants.”
Découvrez L`Agent secret de Joseph Conrad.
Une couverture... pour partir à l'aventure
Aussi peu réalistes que les James Bond mais ne mettant pas forcément en scène des agents secrets sans reproches, ces romans sont redoutablement efficaces et plairont autant aux amateurs de romans d’espionnage que d’aventure.
Les 39 Marches de John Buchan
Si beaucoup connaissent principalement le film d’Alfred Hitchcock (disponible intégralement ici), Les 39 Marches est avant tout un classique de la littérature policière anglaise signé John Buchan. Les fans du film qui s’aventureraient dans les pages du roman seraient très certainement surpris de voir que le livre est très différent du scénario du film. On y découvre toujours Richard Hannay, un homme mêlé malgré lui à une sombre affaire d’espionnage à la veille de la Première Guerre mondiale mais le récit et surtout les personnages qui accompagnent Richard sont loin d’être identiques. L’Ecosse reste - heureusement ! - le théâtre principal de l’action. Les changements opérés par Hitchcock visaient à supprimer les quelques incohérences ou heureuses coïncidences du roman mais nul doute que ce dernier a toutes les conditions pour séduire les amoureux de romans d’espionnage.
Le succès du livre fait de Richard Hannay un personnage récurrent dans l’oeuvre de John Buchan même si, à notre connaissance, aucun des autres romans de la série n’a été adapté au cinéma.
HorusFonck le conseille : “Buchan nous a offert un palpitant roman d'espionnage, avec course-poursuites, déguisements et personnages troubles. Un livre à lire, donc, pour ceux qui ne le connaissent pas ou ne connaissent que le film d' Alfred Hitchcock”.
Découvrez Les 39 marches de John Buchan
La Proie du chasseur d’Helen Mc Ines
Alors qu’elles sont les reines du crime, on compte hélas peu de femmes comme auteures de romans d’espionnages, un phénomène souligné par Gabriel Veraldi dans son "Que sais-je ?" Le roman d`espionnage publié chez PUF : “Nous n'allons pas nous lancer dans des spéculations bio-anthropo-historiques pour tenter d'expliquer le rôle modeste de la femme dans la littérature d'espionnage, en tant qu'auteur bien sûr. Remarquons simplement qu'elle brille dans le roman policier classique et formel, tandis qu'elle est à peu près absente du style « dur » à l'américaine. Sans préjuger de l'avenir, la fiction d'espionnage ne semble pas convenir électivement aux dons féminins tels qu'ils sont aujourd'hui.”
Il y en a une pourtant qui a été surnommée “la reine des auteurs d'espionnage” : il s’agit de Helen Mc Ines mais ses romans publiés chez Presses de la cité de 1946 à la fin des années 1980 et a priori jamais réédités n’ont pas trouvé leur place en masse dans les étagères des Babelionautes, même si Rulhe considère que La Proie du chasseur est “le plus passionnant des romans d’espionnage d’Helen McInnes”.
Quelques-uns de ses romans ont été adaptés au cinéma mais les critiques ne furent pas toujours tendres. Peut-être serait-il temps aujourd’hui de redécouvrir l’oeuvre d’Helen Mc Ines ?
Découvrez La proie du chasseur de Helen Mac Innes.
La mémoire dans la peau de Robert Ludlum
Nous aurions certes pu classer cette série de romans dans la même catégorie que celle de James Bond. Jason Bourne, spoiler alert, est lui aussi une véritable machine à tuer et il se murmure que l'énorme succès de la première adaptation cinématographique a profondément modifié, pour le meilleur ou pour le pire, la saga 007 à l’écran.
Jason Bourne a cependant sa propre identité (!) et n’est certainement pas une pâle copie de son homologue anglais même si ses aventures sont tout aussi irréalistes. Sobre et discret, silencieux et affublé d’un violent passé, Jason Bourne peut être considéré comme une sorte d’anti-thèse à James Bond. Il aspire d’ailleurs à une vie rangée mais c’est sans compter sur les nombreux ennemis qu’il croise sur sa route. Son aventure commence, dans les romans comme dans les films, à Marseille où il se réveille amnésique (c’est également le point de départ de la BD XIII, Tome 1 : Le jour du soleil noir, à l’origine largement inspirée de la saga de Ludlum). Vous n’êtes cependant pas près de tout savoir sur son long périple dans les méandres de sa mémoire.
Grm-uzik a particulièrement aimé La mémoire dans la peau, le premier tome de la saga écrite par Robert Ludlum : “On est immédiatement plongés au coeur du mystère, et on progresse dans l'enquête que mène le héros en même temps que lui. Les retournements de situation sont monnaie courante chez Monsieur Ludlum, mais là ça en dépasse presque l'entendement. A chaque fois que le héros découvre un nouvel élément, il élabore toute une théorie qui finit par s'écrouler quelques pages plus loin, suite à une nouvelle découverte. C'est vraiment passionnant, qu'on élabore des théories en même temps que Jason Bourne et qu'on se creuse les méninges".
Découvrez La Mémoire dans la peau de Robert Ludlum
Dans les tourments de l’Histoire
Ces romans d’espionnage pourraient sans nul doute se classer parmi les romans historiques. Ils mettent en scène des espions dont les histoires personnelles se mêlent à la grande Histoire.
Un Américain bien tranquille de Graham Greene
Ancien espion (mais existe-t-il un métier dangereux que l’écrivain anglais n’ait pas exercé ?), Graham Greene a écrit plusieurs romans d’espionnage, tous plus fascinants les uns que les autres. On pourrait bien sûr nous attarder un moment sur Le Troisième Homme dont le scénario de l'adaptation cinématographique est signé par l’auteur lui-même, un film d’ailleurs considéré comme un chef-d’oeuvre du cinéma. On pourrait également parler longuement de son roman L’agent secret pour lequel l’auteur avait de grandes ambitions mais dont il fut si déçu qu’il envisagea de le publier sous pseudonyme. Le livre de l’auteur que nous avons choisi d’inclure dans cette liste est Un Américain bien tranquille, considéré par certains lecteurs comme l’un de ses meilleurs romans d’espionnage.
Publié en 1956, Un Américain bien tranquille se déroule à Saïgon en 1952, soit en pleine guerre d’Indochine. Relations politiques et amoureuses sont au coeur de ce roman dans lequel les Américains n’ont pas forcément le beau rôle. Les lecteurs ont apprécié autant l’intrigue que les portraits psychologiques de ses personnages ou la description minutieuse du Saïgon de 1952.
Une réussite totale pour Eric75 : “Grâce à la mise en scène remarquable de Graham Greene, l'aventure attend le lecteur au détour de chaque page. On assiste aux premiers revers des Français (Diên Biên Phu approche) qui céderont la place aux Américains pour une seconde guerre d'Indochine qu'on appellera guerre du Viêt-Nam. Les Occidentaux achèvent ici leurs rêves, de colonies et de paradis lointains pour les uns, d'un monde sans communisme pour les autres. Dans cette toile de fond, un autre conflit fait rage, la lutte entre deux rivaux pour la même femme, jamais déclarée mais peut-être tout aussi meurtrière.”
Découvrez Un Américain bien tranquille de Graham Greene.
Le Mouron rouge de Emmuska Orczy
Rare figure féminine de la littérature d’espionnage historique, la baronne Emmuska Orczy est l'auteure de la saga historique Le Mouron rouge, en réalité l’alias du baron anglais Percy Blakeney qui a la lourde tâche de sauver les nobles de la guillotine en pleine Révolution française.
Ses romans, publiés dans la première partie du XXe siècle, sont de véritables succès même si le parti pris de la baronne d’auteure et de son baron de héros pourront faire soulever les sourcils de nombreux lecteurs français. Le Mouron rouge, ou "The Scarlet Pimpernel" en anglais, va connaître des dizaines d’aventures sous la forme de romans, de pièces de théâtre ou encore de nouvelles et inspirera même Johnston McCulley pour la création du personnage de Zorro.
Cette série est encore lue aujourd’hui avec plaisir par des lecteurs comme raton-liseur : “C'est amusant, on passe un bon moment avec ce personnage qui contourne tous les obstacles les plus machiavéliques de ces Français dévoyés qui ont commis le suprême péché de guillotiner leur bon roi.”
Le Mouron rouge, tome 1 : Le Mouron rouge de Baronne Emmuska Orczy
L’Espion de James Fenimore Cooper
Pierce Brosnan était l’un des personnages principaux de l’adaptation cinématographique de ce roman d’espionnage signé Robert Harris. Nulle trace de James Bond pourtant dans cette histoire d’espionnage à la croisée du monde politique et littéraire. L’histoire est celle d’un “ghost writer”, un prête-plume sans histoire venu aider un ancien premier ministre anglais controversé à écrire ses mémoires. Ils se retrouvent dans une vaste demeure quasi isolée du littoral est américain. Le “ghost-writer” va vite comprendre que son job est plus dangereux qu’il n’y parait…
Taraxacum y a trouvé plus que son compte : “Dans la catégorie thriller politico-moderno-guerre-irakienne, c'est plutôt un bon cru, palpitant par moment, avec une ambiance réussie et franchement pesante. ”
Découvrez L`homme de l`ombre de Robert Harris.
L’affaire Jane Eyre de Jasper Fforde
Un pur roman de SF dans cette sélection ? Oui, et quel ! Imaginez un monde parallèle au nôtre où règne la littérature et dans lequel une équipe d’agents secrets qui a carte blanche est créée pour “traquer les plagiats, découvrir la paternité des pièces de Shakespeare ou arrêter les revendeurs de faux manuscrits ” ? C’est dans cette unité qu’est transférée l’ancienne militaire Thursday Next, et qui, va de paragraphe en paragraphe poursuivre un criminel dans le monde du livre Jane Eyre de Charlotte Brontë.
Loufoque, déjanté et gorgé de références littéraires en tout genre, ce roman a tout pour plaire aux amateurs de livres mais aussi aux fans de romans d’espionnages ou plus largement de romans policiers.
Nekomusume a été transportée dans ce monde original et littéraire : “C'est jubilatoire d'imaginer pouvoir rentrer dans son roman préféré, de savoir qu'on pourrait le visiter comme un musée ou un château, qu'il serait possible de le modifier, d'influencer le destin des personnages, que les personnages pourraient devenir nos amis, et même qu'ils pourraient sortir du roman pour influencer nos vies”
Découvrez L`affaire Jane Eyre de Jasper Fforde.