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35 livres de poche pour s'évader cet été
Découvrez une sélection de romans à emporter dans vos valises

Article publié le 30/06/2020 par Solène Spiguelaire, Nicolas Hecht et Pierre Krause

Comme chaque année, Babelio vous présente les livres de poche les plus appréciés des lecteurs ces derniers mois. Découvrez notre sélection estivale des meilleurs petits formats à glisser dans vos valises cet été ! 


Entre ouvrages primés, sagas fantastiques et romans de nature writing, cette liste de 35 livres de poche vous permettra d'ouvrir vos horizons littéraires. De quoi découvrir de belles perles méconnues ou particulièrement populaires et se laisser transporter, le temps d'une lecture, vers d'autres contrées...

Serena Giuliano, Ciao Bella (Pocket)



Grande lauréate du Prix Babelio 2020 dans la catégorie littérature française pour son roman Mamma Maria, Serena Guilano avait déjà enchanté les lecteurs de son charme à l’italienne avec Ciao Bella, véritable bol de fraîcheur dans lequel une jeune femme angoissée replonge dans ses souvenirs du pays de son enfance, l’Italie. Un roman feel good qui ne manquera pas de mettre du baume au coeur à ses futurs lecteurs.

Serena Guilino signe un ouvrage sur la vie, la vraie selon La_Bibliotheque_de_Juju : “Elle évoque les réseaux sociaux, sa vie de maman, l'amour, le racisme ordinaire, le sexime ambiant, les séries télé, la maternité... Toutes ces choses qui font sa vie, qui font notre vie. Avec une plume alerte, énergique, vivante et surtout sans prétention.”


Paul Auster, 4 3 2 1 (Babel Noir)



L’auteur de la Trilogie new-yorkaise semble avoir trouvé en sa ville fétiche une source inépuisable d’inspiration. À l’aube du XXe siècle, un immigrant biélorusse pose pied sur la célèbre Ellis Island : de cette porte d’entrée vers les États-Unis, quatre destins possibles pour son petit-fils se dessinent. Quatre variations de la vie de Ferguson, entrecroisées d’une galerie de personnages complexes et d’une profondeur certaine, sont dépeintes en une ode au fortuit par l’un des maîtres incontestés du roman américain.

Un joli morceau de 1024 pages qui ravira les admirateurs de Paul Auster dont on retrouve les thématiques les plus emblématiques. La lectrice Fifrildi est de cet avis : “On y retrouve tout ce qui fait l'univers de l'auteur : l'immigré juif, l'absence du père, la chance/le hasard (au choix), le baseball, New York, etc. Mais aussi il y a tous ces petits clins d'oeil qui m'ont ravie : Laurel et Hardy (cf. sa pièce Laurel et Hardy vont au Paradis), Anne Frank, Paris, la traduction de poètes français, l'écriture, le Moon Palace et ces personnages qui sont venus faire une apparition : David Zimmer (Le Livre des illusions) et Marco Fogg (Moon Palace).” 


Xavier Müller, Erectus (Pocket)



Et si, un jour, l’évolution s'inversait ? Si, du fait d’une épidémie, les hommes retournaient à l’état d’Homo erectus, notre ancêtre d’il y a 2 millions d’années ? C’est ce qu’a imaginé Xavier Müller dans Erectus, ouvrage à la croisée des genres thriller et science-fiction, où une scientifique française tente de trouver un remède à ce mal qui ravage la planète. Une possible extinction un peu différente de ce qui avait été annoncé…

Cet ouvrage a permis à bibiouest d’entamer une réflexion vis-à-vis de la place de l’Homme sur notre planète : “L'auteur nous plonge en plein cauchemar, mais un cauchemar réaliste car il a les connaissances scientifiques nécessaires et son propos est clair et précis. On s'interroge sur la place de l'humanité sur Terre et notre capacité à accepter la différence.”


Marie Pavlenko, Je suis ton soleil (J’ai lu)



Dans ce roman jeune adulte, Marie Pavlenko (lauréate du Prix Babelio 2019 dans la catégorie correspondante) explore sans concession les joies, les peines et tout ce qui gravite autour de Déborah, adolescente aux prises avec les problèmes inhérents à sa dernière année de lycée.

Une tranche de vie lumineuse pour florencem, qui s’est délectée de cette histoire pleine de vie : “Un roman [...] qui a été un rayon de soleil pour moi avec une dose d'humour absolument génial (le titre des chapitres, un régal), une héroïne franche, drôle et fragile à la fois, des personnages secondaires attachants, une histoire prenante, douce-amère, vraie."


Jamey Bradbury, Sauvage (Totem)



Les amateurs de littérature et de nature connaissent bien les éditions Gallmeister, et pour cause : leur catalogue est largement constitué de très bons romans de nature writing à l’américaine. Ce premier livre de Jamey Bradbury ne déroge pas à la règle, avec une immersion glacée en Alaska dans la peau d’une adolescente passionnée de courses en traîneau, en pleine découverte de ses sens… et d’un étrange pouvoir. L’alchimie entre beauté/rudesse des paysages et un soupçon de fantastique fonctionne ici pleinement. Et font de ce Sauvage une lecture d’été tout à fait rafraîchissante.

Une lecture dont Kirzy n'est pas sortie indemne : « Entre thriller psychologique, conte initiatique avec une pointe de fantastique. Un incroyable roman, original, intense et hypnotique qui palpite encore une fois ses pages refermées. Une bombe ! »


Andreï Makine, L’Archipel d’une autre vie (Points)



En 2016, le grand romancier russe de langue française était sacré nouveau membre de l’Académie française. Cette même année, il publiait L’Archipel d’une autre vie (aujourd’hui disponible en livre de poche), dans lequel se déploie une chasse à l’homme de haute volée aux confins de la Sibérie extrême-orientale.

Le lecteur alainmartinez décrit ce roman comme un rappel douloureux de la violence de notre monde actuel : “L'écriture de Makine est magnifique, le style est vivace. L'auteur nous transmet son amour pour sa Sibérie et son inquiétude pour notre monde. L'histoire vous tient jusqu'à la dernière page. Un roman qu'on dévore.”


Morgan Audic, De bonnes raisons de mourir (Livre de Poche)



Il n’est pas toujours facile aujourd’hui pour un jeune auteur de monter en grade dans la brigade du polar français. Les candidats sont nombreux, mais les stars du genre ont tendance à reléguer à des rangs subalternes (voire carrément aux oubliettes) les nouvelles recrues. Morgan Audic pourrait faire partie de ceux qui tireront leur épingle du jeu, notamment avec ce deuxième roman. Son secret ? Le choix assez audacieux de situer l’action sur le site de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, à Pripiat en Ukraine. Un exotisme est-européen qui donne une couleur tout à fait particulière aux meurtres perpétrés dans cette zone, où Histoire et enquête se mêlent avec brio.

Kielosa ne cache pas son enthousiasme : “Le roman policier de Morgan Audic est très ambitieux. Il a nécessité une sacrée préparation tout en faisant gaffe à ne pas tomber dans les pièges politiques, de propagande et du sensationnel. Avec De bonnes raisons de mourir l'auteur signe un exploit original sur différents niveaux (historiques, psychologiques ...), sans pour autant oublier le suspense.”


Richard Powers, L’Arbre-Monde (10-18)



Grand habitué des récits fictionnels mêlant science, culture et communication, Richard Powers avertit, avec ce roman vainqueur du Grand Prix de Littérature Américaine et du Prix Pulitzer, des dangers de l’ignorance de l’Homme vis-à-vis du monde naturel qui l’entoure. Y résonne un message pressant et pertinent concernant l’urgence écologique contemporaine.

Un ouvrage incontournable pour tamara29, qui le considère comme la porte d’entrée vers une conscience écologique plus poussée : “Ce roman-manifeste de Powers nous ouvre bien plus grand les yeux qu'auparavant sur l'urgence écologique. C'est un livre puissant dans lequel j'ai appris énormément sur les arbres. Mon regard sur ces plantes ligneuses terrestres sera à jamais différent, plus aiguisé et bien plus ému qu'auparavant.”


Henri Loevenbruck, J’irai tuer pour vous (J'ai Lu)



Très apprécié des lecteurs sur Babelio (ses livres ont reçu plus de 1 800 critiques sur le site), Henri Loevenbruck est devenu, en quelques années, une plume incontournable du thriller français. Pour son nouveau roman J’irai tuer pour vous, l’artiste touche-à-tout a conduit de longs entretiens avec Marc Masson, recrue de la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure) qui a oeuvré comme assassin pour le compte de l’Etat. Ce thriller palpitant s’inspire de son histoire.

Jeanfrancoislemoine a été conquis par ce thriller à couper le souffle : “Henri Loevenbruck livre là un document de très grand intérêt, [...] passionnant, rythmé, plein d'action, avec des chapitres courts, qui vous transportent de tel endroit à tel autre, à toute vitesse.”


Adeline Dieudonné, La Vraie Vie (Livre de Poche)



Adeline Dieudonné est certainement l’une des révélations littéraires de 2018, avec ce premier roman à hauteur d’adolescente enfin disponible au format poche. Dans la lignée de Jean-Baptiste Andrea (avec Ma reine) ou du Petit pays de Gaël Faye, l’autrice belge aborde le passage à l’âge adulte et le rapport à la famille, suite à un accident bouleversant le cours de leur existence. Un pari gagnant car le succès public s’est accompagné d’un grand succès critique : prix Fnac, des lectrices de Elle, et Renaudot des lycéens notamment. Pour en savoir plus, vous pouvez lire notre interview d’Adeline Dieudonné ici.

Le Babelionaute Sebthocal en dit beaucoup de bien dans sa critique : “Roman initiatique revêtu d'une noirceur sociale, une sorte de poésie macabre, dans lequel on sent le drame poindre à chaque page. Une écriture parfaitement maîtrisée qui ne vous laissera pas de marbre.”


Colleen Hoover, A première vue (Hugo Poche)



Les nouvelles publications de Colleen Hoover sont toujours synonymes de micro-événements dans les sphères littéraires du new romance et du new adult. A première vue ne déroge pas à la règle, puisque le livre connaît un joli succès sur Babelio avec plus de 200 lecteurs. Dans ce roman, la jeune Merit doit concilier ses problèmes familiaux et amoureux dans une ode au pardon et à la compassion. 

Gaoulette a retrouvé dans ce titre ce qu’elle avait déjà apprécié dans les ouvrages précédents de l’autrice : “Coho a l'art et la manière de retourner chaque situation [...] Elle m'a retournée comme une crêpe et m'a encore donné un coup de coeur. Colleen Hoover a réussi son pari : elle m'épate par sa finesse et ses choix de héros. Cette fois-ci elle en propose plusieurs qui vont marquer le lecteur. Une famille atypique qui fera pleurer, donnera des séquences émotion et provoquera aussi des fous-rires.”


Ian McDonald, Lune, tome 1 : Luna (Folio)



En 2110, sur une lune colonisée par les humains, cinq grandes familles, les “Dragons”, s’arrachent le pouvoir suprême pour le contrôle des colonies lunaires. Ce planet opera, comparé à la saga du Trône de Fer de George R.R. Martin pour la violence qui y est décrite, devrait connaître une adaptation prochaine en série télévisée sur la chaîne CBS aux Etats-Unis.


Luna est une réussite de A à Z pour Apophis : “Ce livre, quelle baffe ! Il frôle la perfection de tellement près que c'en est presque incroyable. Rythme, ambiance, personnages, intrigue, univers, thèmes, dialogues, tout est maîtrisé, passionnant de la première à la dernière ligne.” 


Pin Yathay, Tu vivras, mon fils (Archipoche)



Rescapé du génocide cambodgien orchestré par le gouvernement de Pol Pot dans les années 1970, Pin Yathay raconte l’enfer, le sien, vécu lors de sa tentative d’évasion du Cambodge, alors un camp de concentration massif mis en place par les Khmers rouges. Ce témoignage bouleversant met en lumière un pan de l’Histoire trop souvent oublié. 

Zorazur est de cet avis : “Un témoignage terrifiant sur la folie où tout un pays a basculé sous la contrainte d'un groupe de fanatiques guidés par une utopie de pacotille. Un livre comme celui de Pin Yathay est essentiel pour rappeler à tous et pour toujours que nul peuple n'est à l'abri d'une folie meurtrière. La suite de l'histoire, en d'autres pays, l'a hélas prouvé.”

 

Hervé Le Corre, Dans l’ombre du brasier (Rivages Noir)



De nombreux auteurs de polar choisissent l'Histoire comme cadre de leurs intrigues policières mais peu ont choisi la "semaine sanglante" de la Commune de Paris. C'est ce douloureux épisode parisien qui est au coeur de ce récit policier signé Hervé le Corre chez Rivages Noir, un multirécidiviste du polar, multi-récompensé. Il est bien sûr question de “l'odyssée tragique” des Communards dans ce roman, mais aussi des individus pris dans la tourmente de l’Histoire.

Pour Sebthocal l’écrivain bordelais a su parfaitement retranscrire ce chapitre de l’Histoire parisienne : “Dans ce Paris insurgé, les espoirs les plus fous peuvent se libérer, mais les instincts les plus vils, aussi, se déchaîner… Un roman noir qui a la couleur du sang.”


Patrice Gain, Terres fauves (Livre de Poche)



Et si, cet été, on troquait les plages surpeuplées pour la montagne, plus sauvage et ressourçante ? Dans Terres fauves, Patrice Gain imagine un auteur en mal d’inspiration parti dans les terres glacées de l’Alaska dans le but de terminer la rédaction de son prochain livre. Là-bas, il devra combattre la violence de ses démons intérieurs, mais également celle des hommes et de la nature... Ne vous fiez pas à ce bref résumé : Terres fauves est une véritable dédicace au nature writing, où terreur et violence se conjuguent au désir de survie. 

Une voyage immersif et oppressant selon marina53 : “Dans ce roman glacial où l'Homme va se révéler démoniaque mais aussi combatif, Patrice Gain nous plonge dans un climat violent, palpitant, oppressant. de par son écriture immersive et contemplative, l'on est de suite plongé au coeur de cette nature inhospitalière. Un roman particulièrement noir…”


Camille Di Maio, Le parfum de nos souvenirs (Hauteville-Milady)



Dans cette fiction historique prenant place dans l’Angleterre de l’entre-deux guerres, une jeune femme tombe amoureuse d’un soldat irlandais. Quand la guerre éclate, ses choix la mèneront droit vers le mensonge… Drame d’un autre temps, cette lecture promet l’exploration d’une thématique intemporelle : l’amour.

Pour coquinnette1974, le personnage principal, Julianne, est le point fort du roman : "Julianne, la narratrice, est une femme très attachante. Nous la découvrons sur deux périodes, en 1960 mais aussi dans le passé, qui débute à la fin des années 1930. Julianne est une femme que j'ai pris plaisir à découvrir, son histoire est très intéressante. Ce roman est bien ficelé et nous avons là une romance très réussie."


Olivier Norek, Surface (Pocket)



Vous avez sûrement entendu parler de la tempête Norek, celle qui a raflé tous les prix l’année passée : Relay des voyageurs, Maisons de la presse, mais encore et surtout le Prix Babelio 2019 dans la catégorie polar et thriller. Dans Surface, l’auteur et lieutenant de police Olivier Norek plonge le lecteur et sa capitaine de PJ d'héroïne au coeur d’Avalone, un village perdu dans le Sud de la France. Là-bas, le squelette d’un enfant refait surface…

Un roman d’une efficacité et d’une addiction rare, selon lyoko : “Me voilà moi aussi conquise par l'auteur, a la fois par son scénario très prenant et très travaillé. Par la psychologie de ses personnages. La reconstruction difficile mais nécessaire de No.
Et puis indubitablement par une écriture fluide, agréable et terriblement addictive. Le cumul de tous ces facteurs fait qu'une fois qu'on entame ce roman , on a bien du mal a le poser.”


Clémentine Beauvais, Brexit Romance (J'ai Lu)



Alors que le Royaume-Uni et l’Union Européenne ont entamé leur (très) mouvementée procédure de divorce, Clémentine Beauvais s’est inspirée de cette séparation pour imaginer Brexit Romance, une plongée dans la Grande-Bretagne post-Brexit où s’est développée une start-up secrète au concept inédit : organiser des mariages blancs entre Anglais et Français pour échapper à la menace du “no-deal”... Un roman jeunesse rafraîchissant pour les amoureux de notre voisin transmanche !

Pour iris29, il s’agit de l’ouvrage idéal pour une lecture légère : “Les répliques sont toutes plus brillantes, marrantes, les unes que les autres. Clémentine Beauvais nous régale d'observations amusantes sur la langue anglaise, la traduction, l'étymologie, et on sourit souvent (et mine de rien on apprend plein de trucs…).”


Elizabeth Jane Howard, Une saison à Hydra (La Petite Vermillon)



Pour évoquer la grande romancière britannique Elizabeth Jane Howard (pourtant méconnue dans l’Hexagone), nous aurions pu vous parler de sa Saga des Cazalets, grande fresque familiale traduite pour la première fois en France avec, comme point de départ, l’insulaire Étés anglais. Mais puisque toute l’ambition de cet article était de vous présenter des livres qui tiennent dans votre poche, le très estival Une saison à Hydra (La Petite Vermillon), semblait tout aussi indiqué. Sur l’île grecque d’Hydra, un dramaturge à succès tente d’apprendre le métier de comédienne à une jeune ingénue, qui s’est vue confier le rôle principal de sa future pièce. Entouré de sa femme et de son manager, l’artiste tente tant bien que mal de concilier mission et vie de famille. Une saison en Grèce qui s’annonce des plus inattendues... 

Fuji s’est laissé emporter par le lyrisme de ce roman aux saveurs méditerranéennes : “D'une subtilité exquise, cette plume allie élégance et intelligence. Un roman d'une grande beauté, réaliste et poétique, des dialogues sans fausse note, comme j'aimerais en lire plus souvent.”


Selma Lagerlöf, Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède (Folio Junior)



Pour se rafraîchir durant les chaudes journées d’été qui s’annoncent, pourquoi ne pas partir pour le Grand Nord, en Suède, plus précisément ? Paru pour la première fois au début du siècle dernier, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède, qui a bénéficié de multiples adaptations cinématographiques et télévisuelles, est un grand classique de la littérature jeunesse suédoise invitant au voyage. Les aventures de Nils, jeune garçon réduit à une taille minuscule voyageant à dos d’oie sauvage, ont marqué des générations de lecteurs. 

Myriam3 a tout simplement été transportée au coeur de cet hommage au folklore nordique : “Ce soir je rentre d'un long et merveilleux voyage. J'ai encore, dans les oreilles, le caquètement des oies sauvages sur la grève, mêlé au souffle du vent et au calme fracas des vagues. J'ai encore dans les yeux, la lumière mélancolique du soleil couchant sur la crête des montagnes suédoises, le feuillage ocre des forêts d'automne et le paysage fuyant sous les roues d'une locomotive crachant sa fumée, des mètres plus bas…”


Maud Ankaoua, Kilomètre Zéro (J’ai Lu)



Dans cet ouvrage riche d’enrichissement et rempli d’espoir, l’auteure Maud Ankaoua (que nous avions rencontrée à l’occasion de la parution de Kilomètre Zéro) a conçu en Maëlle, l’héroïne de ce roman feel good, son double fictif : une directrice financière stressée s’envole pour le Népal, où elle entamera un véritable parcours initiatique… 

Cet ouvrage a inspiré vrovro7 à repenser son mode de vie : “Vous trouverez dans cet ouvrage une véritable bulle d'oxygène à savourer dans notre vie tumultueuse/stressante/chargée… On assiste à un voyage initiatique, prétexte pour nous donner des pistes de réflexion pour améliorer notre mode de vie.”


Olga Tokarczuk, Dieu, le temps, les hommes et les anges (Pavillons Poche)



Et si vous lisiez cet été un prix Nobel de littérature ? Olga Tokarczuk a reçu le prix (ultime ?) de littérature en 2018. On vous propose de découvrir sa plume avec Dieu, le temps, les hommes et les anges (Pavillons Poche). L’histoire est celle, un brin fantastique, d’un moulin à café polonais à travers plusieurs générations. L’occasion pour l’autrice de parler de son pays mais aussi de la vie.

Une belle découverte pour PtitVincent : “Des personnages qui nous touchent, nous émeuvent, nous marquent, à l'image d'Isidor, un homme-enfant différent et sensible. Un roman remarquable.”


Jón Kalman Stefánsson, Asta (Folio) 



Ceux qui ont lu ce livre publié chez Folio savent qu’il est difficile d’en parler sans une certaine émotion. Fidèle à son écriture et à son goût pour l’histoire à la fois belle et tragique des habitants de cette planète, Jón Kalman Stefánsson propose un nouveau récit en fragments autour d’une certaine Asta. On découvre, dans le désordre, la naissance de cette jeune islandaise a qui le bonheur était promis. Las, en Islande comme ailleurs, la vie réserve parfois quelques surprises. La superbe traduction, comme toujours, est signée Eric Boury.

Merik a été sous le charme : “La lecture est envoûtante sous les décors contrastés d'Islande. Les lumières d'été et les nuits d'hiver y sont comme des pendants de la vie et la mort, les personnages si humains prennent corps sous les étoiles qu'allume l'auteur.”


Stephen King, L’Outsider (Livre de Poche)



Il y a quelques mois, nous vous parlions de l’ouvrage du King et de sa mise en images brillamment réussie par HBO dans notre article sur les livres adaptés en séries. Paru en poche alors que l’adaptation télévisée arrivait sur nos écrans français sur la chaîne OCS, ce nouveau thriller du roi de l’horreur introduit les bases d’une affaire complexe : un père de famille respectable est accusé d’avoir assassiné un jeune garçon de 11 ans. Toutes les preuves l’accablent, sauf une… qui prouve irréfutablement son innocence. Et si la vérité relevait du paranormal ? De quoi teinter vos vacances d’été d’une franche couche de fantastique ! 

Du Stephen King pur jus pour la lectrice lyoko : “J'ai retrouvé mon auteur fétiche avec ce roman. Il est au paroxysme de son talent. Je suis bluffée parce que le Maître fait d'une histoire basique, une histoire prenante, addictive et extraordinaire. [...] L'écriture du King nous emmène vers d'autres horizons.”


Christian Kracht, Imperium (Libretto)



Si vous êtes amateur de second degré, d’aventure et de Thomas Pynchon, voilà un roman d’une rare subtilité qui pourrait bien rejoindre vos lectures préférées de l’année. Avec Imperium, Christian Kracht nous conte avec un talent grinçant la naissance d’une communauté cocovore (supposant une alimentation à base de noix de coco uniquement) menée par le très charismatique et fanatique August Engelhardt en Nouvelle-Guinée, au début du XXe siécle. Un récit bien plus drôle et que ne le laisse supposer son résumé, dans lequel on apprend beaucoup sur les moeurs de l’époque et l’histoire de cette colonie allemande lointaine.

Michdesol vous le recommande : “L'auteur nous dresse un portrait cruel de la société coloniale de l'époque, usant d'un style ironique, caustique et sarcastique, multipliant les épisodes les plus loufoques. Ce livre se lit avec grand plaisir, grâce également, il faut le souligner, à la superbe traduction de Corinna Gepner.”


Jodi Picoult, Mille petits riens (Babel)



Dans ce roman choral publié pour la première fois chez Actes Sud en 2018 et plus récemment en format poche dans la collection Babel, une sage-femme noire se retrouve accusée d’avoir tué le nouveau-né d’un couple de suprémacistes blancs. Mille petits riens est un texte dont l’écho se fait tristement actuel, mais à la nécessité d’autant plus exacerbée.

La lectrice Cannetille décrit très justement les enjeux sociétaux qui s’enchevêtrent dans ce récit : “Le thème central du roman est le racisme aux Etats-Unis [...] : le racisme extrême et sans fard, [...] mais aussi celui, plus subtil et plus pernicieux, qui se cache au plus profond des perceptions et des préjugés, biaise les comportements parfois les mieux intentionnés, nourrissant un racisme institutionnel qui continue à structurer l'ordre social malgré les lois qui proclament l'égalité. [...] Souvent dure et choquante, destinée à sensibiliser et à faire réfléchir, cette lecture s'avère addictive, portée par un vrai suspense, des personnages crédibles soigneusement campés à partir d'une documentation solide, et l'écriture fluide de Jodi Picoult.”


Victor Dixen, Phobos, tome 1 : Les Éphémères (Pocket Jeunesse)



Passionné par la science-fiction mais aussi le futur proche - et plausible - de l’humanité, Victor Dixen propose, dans sa saga Phobos (PKJ), l’histoire de la conquête de Mars sous forme d’émission de téléréalité. Un concept étonnant ? Il est pourtant inspiré du monde d’aujourd’hui ainsi que nous le révélait l’auteur en interview : “Je me suis inspiré des projets concrets de la Nasa pour coloniser la Planète rouge, et du monde hyper-médiatique dans lequel nous vivons”.

Le roman a conquis de nombreux lecteurs dont Nymphea : “Ce premier tome de la saga Phobos repose sur une intrigue solide, une certaine satire de notre société et un réalisme à toute épreuve. Pour moi, inutile de le préciser, c'est évidemment un coup de coeur !" 


Haruki Murakami, Le Meurtre du Commandeur, tome 1 : Une idée apparaît (10-18)



C’est dans ce roman, lauréat du prix Babelio catégorie Littérature étrangère en 2019, que Haruki Murakami dévoile, pour son éditeur, ses obsessions les plus intimes. L’auteur aborde en effet des thèmes qui lui sont chers comme la création artistique. Le narrateur du roman doit réaliser le portrait d’un homme d’affaires important. Simple de prime abord, la tâche semble de plus en plus irréalisable pour le narrateur qui n’arrive pas à fixer sur le papier le portrait de cet homme qui se dérobe…  

Bruidelo est sans doute de ceux qui ont voté pour ce livre lors du Prix Babelio l'an passé : “Murakami a une façon bien à lui de tisser le quotidien bien réel et l'invisible qui me charme et m'emporte.”


Sandrine Collette, Animal (Livre de Poche)



“La frontière entre l’humanité et l’animalité, leur part en chacun de nous, fait partie de mes fascinations.” Voici l’une des réponses de Sandrine Collette dans l’interview accordée à Babelio à propos de ce livre. Dans Animal, il est donc question de nature à travers des scènes de chasse à l’ours effrénée, mais aussi (et bien plus finalement) d’une histoire familiale, comme souvent dans ses ouvrages. Cataloguée un peu hâtivement comme une autrice de polar, Sandrine Collette a fait avec ce roman une incursion remarquée sur les étagères dédiées à la littérature française (dite “blanche”), une orientation que confirme son dernier livre en date : Et toujours les forêts.

Visiblement, marina53 est sortie conquise de sa lecture : “En trois parties bien distinctes et au dénouement inattendu, ce roman noir, terriblement oppressant, à l'ambiance particulièrement tendue et sauvage, se révèle tout aussi addictif qu'éprouvant. L'écriture, riche et soignée, dépeint avec profondeur les rapports entre les hommes et leur interaction avec la nature et l'animal. Un récit remarquable et saisissant !”


Tim Willocks, La mort selon Turner (Pocket) 



Amateurs de romans policiers (et de westerns ?) qui lorgnent vers la critique sociale, ce roman publié chez Pocket est pour vous. Le roman débute en Afrique du Sud par le meurtre accidentel d’une jeune femme Noire par un riche Afrikaner. Le policier Turner débarque bientôt du côté de la surpuissante famille du tueur pour énquêter... Si pour vous le nom Turner évoque de violentes tempêtes dans des ciels maritimes, dites-vous que le Turner de Tim Willocks a tout d’un cyclone dévastateur.

Moijelisetvous a été pris dans la tempête : “C'est étouffant dans ce pays où les routes sont droites sur des kilomètres, la traque est sans merci et c'est un pur moment de folie... Une escalade au fur et à mesure des pages qui vous entraîne encore une fois dans les abymes de l'être humain…”


Shannon Messenger, Gardiens des Cités Perdues, tome 6 : Nocturna (Pocket Jeunesse)



Sixième tome d’une saga de plus en plus populaire auprès des jeunes lecteurs et tout récemment auréolée du Prix Babelio 2020 catégorie jeunesse, Nocturna (Pocket Jeunesse) raconte la suite des aventures de Sophie, une jeune femme qui découvre peu à peu ses pouvoirs et son rôle dans le monde. Sophie n’est pas, on le découvre assez vite, une petite fille comme les autres : c’est une elfe bientôt prise dans une guerre aux enjeux mondiaux.

Ce tome est pour ses lecteurs comme Allisonline à la hauteur de ses prédécesseurs : “Ce tome ne se fiche pas de nous : il est aussi très riche en révélations et pour cause, on se rapproche de la fin ! Ainsi vous découvrirez de nouvelles identités secrètes des membres du Cygne Noir, des vérités vont éclater au grand jour, des personnages vont se révéler, des secrets vont être éventés.”


Cécile Chomin, Laisse tomber la neige (J’ai Lu)



Prix Babelio 2019 catégorie roman d’amour, Laisse tomber la neige de Cécile Chomin (J’ai Lu) est une comédie romantique qui fera fondre votre coeur plus vite que neige au soleil. Et de neige il en est question dans ce livre qui se passe en pleine période de Noël. Comment Claire, qui vient de se faire larguer par son fiancé le jour de son mariage, survivra-t-elle à cette épreuve ? Qui sera à même de lui redonner le goût de la vie ?

Le coeur de Lixia a succombé à cette lecture : “Entre humour, tristesse, peur, travail et amitiés, on assiste à l'éclosion de sentiments purs, beaux et simples.”
 

Mick Kitson, Manuel de survie à l’usage des jeunes filles (Points)



Contrairement à ce que laisse entendre son titre, le premier livre de Mick Kitson est bien un roman. Mais un roman effectivement très bien renseigné sur les techniques de (sur)vie en nature. Car quand les deux soeurs Sal et Peppa trouvent refuge dans la forêt suite à un drame familial dont on découvre peu à peu la teneur, elles ne connaissent en pratique pas grand-chose au bivouac. Elles vont pourtant y faire des rencontres, y trouver une grande liberté et même faire l’expérience d’une certaine mystique animiste. Un premier roman tout à fait captivant, où l’histoire intime côtoie la force des éléments.

Un texte qui a semble-t-il impressionné nameless : “Mick Kitson franchit brillamment toutes les embûches liées à ce thème délicat, en se mettant dans la peau de ses jeunes héroïnes, en leur prêtant un langage fleuri et des pensées en conformité avec leur âge qui désamorcent leur dramatique histoire. Une belle histoire, forte, authentique, touchante.”


Lou Berney, November Road (HarperCollins Noir)



Il en va parfois du destin comme d’un coup de dés. C’est à ce paradoxe que va être confrontée Charlotte lorsqu’elle croise la route de Frank : ils sont tous les deux “en cavale”, puisque Charlotte quitte un mari violent en emportant ses deux filles et son chien, alors que Frank tâche d’échapper à ses collègues mafieux, vraisemblablement en mission pour l’éliminer. Pour Frank, cette famille est la couverture parfaite… Premier livre de Lou Berney traduit en français (retrouvez notre interview de l’auteur ici), November Road est un roman noir tendu et haletant, mais aussi le portrait des Etats-Unis au moment de la mort de John Fitzgerald Kennedy au début des années 1960. Une époque sans doute beaucoup plus sombre que la nostalgie des sixties voudrait nous le faire croire... 

En plus d’y trouver une hypothèse plausible sur l’assassinat de JFK, Julitlesmots a été charmée par l’originalité du livre : “Un roman sombre, passionnant, un réel page turner, un brin rétro, au charme indéniable. Un style qu'on aimerait pouvoir lire plus souvent. En bref… du très bon !”


Carys Davies, West (Points)



Dans ce premier roman, Carys Davies opte pour un récit d’aventures intimiste et sobre. Rendez-vous au XIXe siècle en Amérique, alors que le jeune veuf John Cyrus Bellman s’apprête à laisser sa fille de 10 ans à sa soeur pour plusieurs années. Bellman a en effet appris dans le journal la découverte d’ossements géants et très mystérieux, dans le Kentucky. Il a enfin trouvé un but à son existence : pouvoir observer de près ces créatures, dont il est sûr de pouvoir retrouver quelques spécimens bien vivants. Alors que sa fille Bess doit expliquer à tous pourquoi son père a raison, Bellman rencontre quelques difficultés sur le terrain.

mumuboc est séduite par le style de l’autrice et sa capacité à nous faire voyager dans le temps et l’espace avec autant de retenue : “L'écriture est limpide, à la manière d'une narration orale, cadencée, simple mais empreinte de lucidité, des phrases courtes, rythmées, efficaces. Carys Davis a précédemment écrit deux recueils de nouvelles et l'on retrouve dans la construction et la sobriété de ce premier roman les caractéristiques de cette écriture : installation rapide du contexte, du langage, de l'univers où nous entraîne l'autrice.”

Et vous, quelle sera votre lecture de l'été ?

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