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Les livres de la décennie 2010-2020
Augustin Trapenard nous présente 10 coups de coeur littéraires

 

Article publié le 08/01/2021 par Nicolas Hecht

 

Si vous lisez ceci, vous savez certainement déjà que la littérature n'est pas une vieille dame grabataire qui aurait tout dit, et étale ses souvenirs sur les étagères poussiéreuses d'une bibliothèque en chêne. Lire peut aussi être sexy, c'est-à-dire attirant, mais aussi subversif, choquant, inspirant, éblouissant, émouvant, etc.

 


© Augustin Trapenard sur Instagram

 

Augustin Trapenard fait assurément partie des personnalités médiatiques qui donnent aujourd'hui un coup de jeune au livre et à la littérature, en traitant souvent d'auteurs rares ailleurs, mais surtout en en parlant différemment. Quand il ne se met pas en scène avec les plus grands écrivains dans 21cm (James Ellroy, Paul Auster, Annie Ernaux), il nous accueille chez lui dans 21cm de plus, tout en chaussettes, tatouages et attitude décontractée mais passionnée pour défendre son dernier coup de coeur. Après France Culture et bientôt Canal+ (qu'il quittera fin janvier 2021), Augustin Trapenard ouvrira sans doute d'autres portes sur les livres et plus généralement la culture ailleurs, certainement toujours avec talent. En attendant, on peut le retrouver du lundi au vendredi à 9h05 sur France Inter dans l'émission Boomerang, qu'il produit et anime.

 

Fin 2020, nous lui avons proposé de partager avec la communauté Babelio et autres lecteurs de passage sur le site, une liste pour clôturer dignement la décennie 2010-2020. Soit 10 livres parus durant cette période, comme autant de lumières dans le brouillard de nos lectures passées ou à venir. Voici donc ses 10 choix, qu'il nous présente à chaque fois en quelques mots.

 

[La plupart des livres présentés sont disponibles au format poche et accessibles à tous les budgets. C'est ce format que nous avons privilégié pour les images d'illustration, même si c'est bien la première maison d'édition française qui est mentionnée.] 

 

 

Patti Smith, Just Kids (Denoël, 2010), traduit de l'anglais par Héloïse Esquié

« Pour ses images déchirantes de deux écorchés, Patti Smith et Robert Mapplethorpe - somptueuse élégie pour une bohème assassinée. »  

 

 

 

 

Wajdi Mouawad, Anima (Actes Sud, 2012)

« Pour ses voix animales, tantôt sauvages ou domestiquées, qui s'entrelacent dans une enquête hallucinée sur le mal, la domination, l'humain, trop humain. »

 

 

 

 

Svetlana Alexievitch, La Fin de l'homme rouge ou le temps du désenchantement (Actes Sud, 2013), traduit du russe par Sophie Benech

« Pour l'édifiant montage de ses témoignages d'anonymes, d'oubliés, d'âmes errantes dans l'obscurité de l'histoire, sur un monde qui s'est écroulé. »  

 

 

 

 

Donna Tartt, Le Chardonneret (Plon, 2014), traduit de l'anglais par Édith Soonckindt

« Pour son éternel pari de la forme romanesque, dans ce qu'elle a de plus ample et de plus ambitieuse, au service d'une inoubliable éducation esthétique. »

 

 

 

 

Chimamanda Ngozi Adichie, Americanah (Gallimard, 2014), traduit de l'anglais par Anne Damour

« Pour la vitalité de sa langue, pour la complexité de ses réflexions sur l'identité et pour ses interrogations constantes et salutaires sur tout ce que l'on prend pour acquis. »

 

 

 

Virginie Despentes, Vernon Subutex (Grasset, 2015-2017)

« Pour son exploration singulière de toutes les marges, aussi bien sociales, spatiales et langagières, dans un Paris ô combien romanesque qui est ici magnifiquement réinvesti. »

 

 

 



Catherine Meurisse, La Légèreté (Dargaud, 2016)

« Pour son pari de la beauté, aussi douce que salvatrice, après les attentats qui ont coûté la vie à ses amis et changé le monde tel que l'on nous l'avait appris. » 

 

 

 

 

Emil Ferris, Moi, ce que j'aime, c'est les monstres (Monsieur Toussaint Louverture, 2017), traduit de l'anglais par Jean-Charles Khalifa

« Pour ses éblouissantes mises en scènes du rêve, son attachement au pire qui se tapit en chacun de nous, et ses figures au stylo-bille d'un monde délicieusement surréaliste. »

 

 

 

Richard Powers, L'Arbre-Monde (Le Cherche-Midi, 2018), traduit de l'anglais par Serge Chauvin

« Pour la finesse de ses réflexions sur le vivant, la possibilité de l'émerveillement, et la construction d'un édifice littéraire aussi fort que conscient. »

 

 

 

Baptiste Morizot, Manières d'être vivant, enquêtes sur la vie à travers nous (Actes Sud, 2020)

« Pour la profondeur et pour la beauté de son enquête aux faux airs de pistage, sur notre place dans le monde, dans la nature et dans ce nouveau régime climatique auquel nous devons faire face. »

 

 

Vous partagez des coups de coeur avec Augustin Trapenard ? Quels sont les livres de cette décennie 2010-2020 qui vous ont marqués ? 

 

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