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Interview de la lectrice florencem
A la rencontre des membres de Babelio

 

Article publié le 12/10/2021 par Mélisande Cornec

Nous donnons régulièrement la parole aux membres du site pour qu'ils partagent avec nous leurs coups de cœur et nous dévoilent leur bibliothèque. En octobre, en l'honneur du Mois de l'imaginaire, nous avons posé quelques questions à florencem une membre assidue de Babelio qui vient de fêter ses 11 ans de présence sur le site !

 

 

Rencontre avec florencem, inscrite sur Babelio depuis le 26 septembre 2010

 


Quand et comment êtes-vous arrivée sur Babelio ? Quel usage faites-vous du site ?

Je me suis inscrite sur le site en septembre 2010 sous les conseils de mon petit frère. Au début, c'était surtout pour avoir une sorte de bibliothèque virtuelle sous la main où je pourrais répertorier mes lectures. Je suis loin d'avoir mis tout ce que j'ai pu lire depuis que je suis petite, mais au moins depuis mon inscription je sais où j'en suis. Et puis au fil du temps, Babelio est devenu une plateforme d'échanges, de découvertes, un lieu où je peux me renseigner sur une future lecture ou bien échanger avec des lecteurs. J'y mets les avis de toutes mes lectures et des citations qui m'ont marquée. Ce qui est chouette, c'est que des amis ou des connaissances consultent mon compte régulièrement pour eux, des proches ou bien des ados qu'ils connaissent. Je me dis alors que la plateforme a du poids et cela booste mon envie de continuer.

 

 

Pouvez-vous nous parler de votre bibliothèque (organisation, genres, apparence visuelle, etc.) ? 

 

Etant une grosse lectrice, je me suis tournée vers les ebooks, plus pratiques à bien des égards. Mais j'aime l'objet livre, alors ma bibliothèque ne possède que les romans qui m'ont touchée d'une façon ou d'une autre, ou bien des éditions que je trouve magnifiques. Pas réellement d'organisation. Je ne sépare jamais les tomes d'une même série, et j'ai tendance à ranger les romans, les mangas et les BD sur des étagères différentes. J'essaye par contre que le tout soit assez harmonieux visuellement (déformation professionnelle), même si c'est parfois une réelle prise de tête.

 

 

 

Qu’est-ce que vous aimez dans les littératures de l’imaginaire ? 

L'évasion, le ciel qui n'a pas de limite, le merveilleux. Et tout ça avec la possibilité de se retrouver dans les personnages ou bien dans les situations qu'ils vivent. Il y a toujours une part de réalité ou quelque chose qui fait écho à notre vie. J'avoue souvent m'ennuyer sans cette part d'imaginaire. J'ai besoin que mes lectures soient différentes de ce que je peux ou pourrais vivre.

 


Dans votre bibliothèque Babelio, on retrouve beaucoup de romans jeunes adultes et fantastiques, qu’est-ce qui vous plaît dans ce mélange ?

 

Ce mélange apporte souvent l'acceptation de qui l’on est, comprendre que des dons vont de pair avec des responsabilités, qu'être différent n'est pas quelque chose de mauvais. Des étapes qui sont encore plus exacerbées quand on est un adolescent ou un jeune adulte. C'est l'âge des possibles, des choix, de l'évolution. Quand les personnages sont bien traités, c'est quelque chose de super intéressant à voir. Le côté merveilleux sublime tout cela et très souvent je trouve que le message passe mieux, est moins moralisateur, fait réfléchir sans culpabiliser.
 


Vous êtes vous-même une autrice d’imaginaire, pourquoi avoir choisi d’écrire du fantastique ? Quelles sont les difficultés de ce genre ? 

J'aurais trouvé étrange d'écrire autre chose que de la fantaisie ou du fantastique, pas crédible en un sens, car ce sont des genres que j'adore et dans lesquels je me retrouve. Je tente en ce moment de la science-fiction et clairement, l'exercice est beaucoup plus compliqué même si l’on reste dans de l'imaginaire. Et puis encore une fois, il n'y a pas vraiment de limite dans l'imaginaire.

 

Pour les difficultés, je pense qu'au final, elles sont identiques à tous les genres. Si vous inventez une magie, des pouvoirs, un univers, des êtres, il faut que le tout soit crédible. Même si tous les détails n'apparaissent pas dans le roman, il faut que chaque élément ait une base, des expériences antérieures. Le fait de ne pas avoir de barrière est par contre à double tranchant. On se laisse parfois déborder si la trame n'est pas clairement établie. Ça peut paraître paradoxal, mais il faut aussi brider son imagination.

 


Quelle est votre première grande découverte littéraire ?  

 

La cabane enchantée de la très illustre Comtesse de Ségur. C'est l'un des rares romans que j'ai lus plusieurs fois étant enfant. Je ne me rappelle plus vraiment les différentes histoires de ce recueil, mais il reste ancré dans ma mémoire. Je me souviens l'avoir lu à la bibliothèque et demandé à ma mère de me l'acheter ensuite. Elle ne comprenait pas parce que je l'avais déjà lu, et elle ne voyait pas l'intérêt. Mais elle a quand même accédé à ma demande et j'étais aux anges. Cette découverte n'est pas grande comme on peut l'entendre, mais elle m'a marquée, et c'est le premier récit de l'imaginaire que j'ai lu.

 

Le seigneur des anneaux a été une claque bien plus tard, et je ne parle pas de ma passion pour Harry Potter. Ces deux sagas ont été à leur façon un tournant pour moi, en tant que lectrice et auteur.

 


Quel est le livre, découvert sur Babelio, que vous avez le plus aimé ?

 

Oula, question très difficile, il y en a beaucoup. J'ai la chance de souvent participer aux opérations Masse Critique et il m'est arrivé de tomber sur des pépites, souvent par hasard. Je suis aussi pas mal de membres qui ont des goûts très proches des miens, donc des découvertes géniales en perspective régulièrement. Déracinée de Naomi Novik en fait partie indéniablement. Vampire Academy dans un tout autre genre aussi.

 

 

Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

 

Mis à part La cabane enchantée il y a des années de cela... Aucun. Je ne relis que très très rarement un roman. La peur de ne pas autant aimer me freine très souvent. De s'ennuyer aussi, car on connaît l'histoire. J'ai tellement de livres dans ma pile à lire et d'autres qui me font de l'oeil que je préfère leur consacrer mon temps.

 

 

Vous êtes très active sur Babelio et avez publié un nombre très important de critiques (1670). Qu’est-ce qui vous plaît dans le fait d’écrire des critiques ? D’après vous, qu’est-ce qu’une bonne critique de lecteur sur Babelio ?

 

Merci. J'aime cette plateforme, et elle a une place particulière pour moi. Du coup, j'essaye d'être active un maximum, et cela passe notamment par les critiques. Je pense qu'avant tout c'est une façon de déclencher un partage, un échange. D'aider aussi un futur lecteur à se faire une idée. Je garde également une trace de mes lectures et de mon ressenti.


Je ne pense pas qu'il y ait un modèle de « bonne critique », l'important est d'arriver à faire ressentir ses émotions. Ce que je recherche c'est savoir si le lecteur s'est perdu (dans le bon sens du terme) dans l'univers, les sujets abordés, si les personnages sont attachants et intéressants. Elle n'a pas besoin d'être trop longue, mais surtout ne pas résumer le roman. Il faut aussi que la critique soit constructive et « polie » si je puis dire, surtout si l’on n’a pas aimé, car l'auteur peut la lire. Et pour finir, ne pas juger le lectorat « cible » ou bien le critiquer. On y pense pas forcément, mais lire une critique d'un roman qu'on aimerait découvrir et y voir par exemple « pour les midinettes », ça peut stigmatiser. Je connais des lecteurs qui n'osent pas parler ouvertement de certaines de leurs lectures à cause du jugement, ce que je trouve assez triste. Je ris souvent quand je vois la mention « pour les ados » aussi alors que c'est le genre de lectures que j'adore.

 

 

Quelle est la perle méconnue en littérature de l’imaginaire que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

Shadow magic, une trilogie jeunesse qui n'a malheureusement pas été traduite jusqu'à la fin. Elle est originale, sombre et drôle à la fois.

 

 

Quels sont vos quatre auteurs favoris tous genres confondus ?

 

Naomi Novik, Les Clamp, Cassandra Clare et Kamome Shirahama. Des valeurs sûres pour moi.

 

Pour Naomi Novik, Déracinée a été une découverte assez incroyable. Elle est pour moi une auteur de fantaisie qui ne va pas dans le grandiloquent ou de l'action à tout va, et parvient tout de même à capter son lectorat. Elle crée des récits très humanistes aussi avec des univers qui rappellent les contes.

 

Les Clamp sont de loin mes mangakas préférées. J'ai pratiquement lu toute leur bibliographie, et à chaque fois je suis charmée par les univers riches qu'elles construisent et les personnages attachants qu'elles font naître. Elles abordent aussi des sujets très divers et intéressants passant outre les tabous. Sakura Card Captor, Kobato, XXX Holic et Tsubasa Reservoir Chronicles pour ne citer qu'eux sont des pépites.

 

Kamome Shirahama est la mangaka derrière L'atelier des sorciers, un seinen qu'il faut absolument lire (NDLR : Elle a reçu le prix Babelio 2020 de la sélection manga). C'est une artiste de talent qui a créé un univers complexe autour des sorciers. Elle fait réfléchir ses lecteurs, ne nous épargne pas et parvient à nous émerveiller en même temps. Pas facile, mais elle y arrive sans mal.

 

Et Cassandra Clare... Je suis fan de The Mortal Instruments et de quasiment tous les romans qui ont découlé de la trilogie principale. Elle mêle tous les genres que j'aime : fantastique, romance, thriller, suspense... Et surtout, son histoire est basée sur la famille, celle de sang et celle que l'on se crée. Et pour moi, c'est comme une madeleine de Proust. Ceux qui me suivent depuis longtemps savent clairement que si un roman parle d'une bande d'amis, je fonce.

 

 

Avez-vous une citation ou une scène fétiche issue d’une de vos lectures ?

 

J'ai tout de suite pensé à Neville à la fin du tome 1 de Harry Potter : « Il faut beaucoup de bravoure pour faire face à ses ennemis, mais il n'en faut pas moins pour affronter ses amis. » Que ce soit avec le film ou le roman, ce moment me rend très très émue. Ce petit bonhomme qui n'a rien d'un héros se voit honorer pour cet acte de bravoure qui pour lui était sûrement une trahison en un sens, alors qu'il voulait aider ses amis. Et je trouve que cette scène comme cette citation montrent que le courage a plusieurs formes, et qu'aimer c'est aussi parfois être « contre » l'autre pour son bien. Beaucoup d'émotions et de force.

 

 

Quelle sera votre prochaine lecture ? Comment l’avez-vous choisie ?

 

Lore de Alexandra Bracken. J'ai adoré Darkest minds donc j'y vais clairement les yeux fermés. Je ne sais même pas de quoi parle le roman, c'est pour dire. Mais il a eu de très bons retours et si je ne me trompe pas le roman traite de mythologie grecque ou romaine (quelque chose que j'adore également). Je viens d'enchaîner deux romances de Noël, j'ai donc envie de revenir à un genre plus imaginaire pour éviter l'overdose de douceurs.

 

 

Une anecdote particulière en rapport avec Babelio ? (rencontre avec auteur ou lecteurs, échange entre lecteurs, découverte littéraire…)

 

Ce n'est pas vraiment une anecdote, mais j'ai pu participer à une rencontre Zoom avec une autrice et j'ai vraiment adoré. Le fait d'échanger avec un auteur et aussi de voir les autres lecteurs était vraiment une expérience enrichissante. En plus n'étant pas à Paris, j'ai trouvé l'initiative vraiment top, car très souvent ces événements ont lieu à la Capitale.



Merci à florencem pour ses réponses ! Retrouvez tous nos entretiens ici
 

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