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Les livres du moment #117 – jeudi 23 juin 2022
Quelles sont les recommandations des lecteurs cette semaine ? 

Article publié le 23/06/2022 par Nicolas Hecht, Pierre Krause et Florin Nogueira

Connaissez-vous les pages de recommandations par genre sur Babelio ? Chaque jour, l'équipe du site trie et sélectionne les livres les plus appréciés des Babelionautes pour vous faire découvrir des parutions récentes, agrémentées d'une critique de lecteur. Et chaque semaine nous vous proposons désormais sur le blog de retrouver une liste de dix ouvrages, soit un par catégorie, afin de suivre l'actualité littéraire au plus près.    

 

 

Roman d’amour : Mina Zadig, The Pleasure Instructor
Addictivs LUV, 460 pages, 4,99 €

 


Et si votre patron devenait… votre professeur de sexe ? Voici le pitch aussi excitant qu’improbable de ce roman d’amour qui met en scène une timide Valentine et son patron, le très chaud Mads. Ce dernier accepte d'enseigner deux ou trois trucs à Valentine qui ne connaît rien aux choses de l’amour. Mais l’instructeur est peut-être celui qui va apprendre le plus lors de ces échanges…

karol_et_ses_lectures est passée du rire aux larmes : « Entre rires, joie, amour et haine, je suis littéralement passée par diverses émotions plus incroyables les unes que les autres. J'ai passé un très bon moment durant ma lecture et c'est avec certitude que je relirai ce roman. »

 

 

 

 

Non-fiction : Antoine Compagnon, Un été avec Colette
Editions des Equateurs, 256 pages, 14 €

 


Et vous, avec qui passerez-vous l'été ? Peut-être avec Colette, comme nous le propose Antoine Compagnon dans ce nouvel épisode d'une série de livres nous permettant de rencontrer, par exemple, Montaigne, Proust ou Baudelaire. Cet été, il fera donc chaud, très chaud en compagnie de la sulfureuse Colette, écrivaine qui aura marqué le XXe siècle par sa liberté et ses œuvres, notamment grâce à des personnages comme Claudine ou Gigi. Une très bonne occasion de la redécouvrir, sous la plume du Président du Conseil scientifique de la BnF, ancien professeur au Collège de France et membre de l'Académie française depuis février 2022.

 

Lune a beaucoup aimé cette célébration de la vie, à travers la vie de l'autrice : « Les sens en éveil, la gourmandise de tout ce qui se goûte, se sent, se touche, flore et pomone, animaux, nourritures terrestres, un tout qui se vit intensément. »

 

 

 

 

Littérature française : Dominique Marny, Villa Hestia

Presses de la Cité, 438 pages, 21 €

 

 

Biarritz fut une destination prisée des Russes blancs au début du XXe siècle. Russes exilés ou riches vacanciers s’y retrouvaient pour profiter de la beauté de la très chic station balnéaire. C’est une partie de cette histoire qu’explore Dominique Marny dans ce roman à travers le destin de Valentine qui se réunit régulièrement avec ses amis - exilés, artistes - à la Villa Hestia.

CathieS a plongé avec joie dans les Années folles : « Dominique Marny nous offre là une fresque riche et raffinée des années folles, ces années d’entre-deux-guerres, où tous cherchaient à se reconstruire, où l’on espérait des jours meilleurs, où tout semblait possible. Une peinture des années 20 servie par un personnage que j’ai beaucoup apprécié tant il se dégage de Valentine une classe naturelle et subtile, une sensibilité et une force tranquille qui la rendent si attachante. Un vrai régal, un très beau coup de cœur ! »

 

 

 

 

Littérature étrangère : Marilù Oliva, L'Odysséa

Michel Lafon, traduit de l'italien par Anaïs Bouteille-Bokobza, 238 pages, 17,95 €

 

 

Une vie de lecteur ne suffirait pas à faire le tour de la mythologie grecque et de ses continuations modernes et contemporaines. Pour les amateurs et les curieux, il y a ce livre de L'Italienne Marilù Oliva, qui comme son titre le suggère raconte l'odyssée vécue par Ulysse au féminin, à travers les voix de Calypso, Circé, Nausicaa, Euryclée, Athéna, des sirènes et bien sûr de Pénélope. De quoi redonner une place centrale à ces personnages qui sont également les héroïnes de cet inoubliable récit fondateur.

sbass a apprécié ce nouveau voyage dans les pas d'Homère : « Véritable hommage au plus humain des héros de la mythologie grecque, cette Odyssée donne voix aux femmes : celles qui l'ont aidé, aimé ou admiré, pour livrer un récit épique, tendre, et d'une grande beauté. »

 

 

 


Polar & thriller : Claire McGowan, Personne ne doit savoir
Hauteville, traduit de l’anglais par Odile Carton, 384 pages, 19,95 €
 


 

Qui dit la vérité ? Personne ne doit savoir, c’est la parole de la meilleure amie d’Alison, Karen, contre celle de son mari, avec qui elle mène une belle existence. Dans ce thriller psychologique, tout commence alors qu’Alison organise une réunion d’anciens camarades d’Oxford avec de vieux amis. Le cadre est idéal, son mari est avocat d’affaires, ils ont deux enfants et une belle maison dans le Kent. Alison est bien décidée à montrer qu’elle a réussi sa vie, mais le drame n’est pas loin. Karen, en état de choc, arrive dans un état inquiétant. Elle affirme à sa meilleure amie que Mike l’a violée. Si Alison se bat toujours pour défendre les victimes, elle n’arrive pas à croire que son mari est le coupable. À qui se fier ? Dans ce huis clos, la clef de l’énigme se trouve dans le passé commun et trouble des vieux amis de fac, dont certains gardent de sombres souvenirs… D’autres seraient prêts à tuer pour que les mémoires ne trahissent pas de secrets qu’ils préféreraient murés dans le silence.

Juliekym ne cache pas son appréciation de ce roman : « J’ai beaucoup aimé ce thriller psychologique au cœur d’un groupe d’amis qui cache bien des secrets. L’intrigue est vraiment bien construite et nous plongeons directement au cœur du drame. Nous remontons ensuite l’histoire de chacun entre passé et présent en émettant des hypothèses sur le coupable sur les deux drames qui ont touchés ce groupe d’amis. »


 

 

BD : Valentina Grande (scénario), Eva Rossetti (dessins), Gertrude Stein et la génération perdue
Seuil, traduit de l’italien par Jérôme Nicolas, 128 pages, 19 €


 
 
Connaissez-vous Gertrude Stein ? C’est la poétesse américaine qui a qualifié, dans une expression rendue célèbre dans Paris est une fête, la génération d’écrivains exilés à laquelle appartenaient justement Ernest Hemingway, John Steinbeck ou encore Francis Scott Fitzgerald, de « génération perdue ». C’est le portrait de cette femme de lettres que dessinent Valentina Grande et Eva Rossetti dans cette BD biographique. Les autrices utilisent un procédé ingénieux en racontant son histoire à travers le prisme d’un personnage fictif témoin de la vie de l’artiste américaine. 

Bazart a appris de nombreuses choses à la lecture de cette BD : « Avec cette bande dessinée de Valentina Grande et Eva Rossetti, on découvre la relation très forte de Gertrude Stein avec Ernest Hemingway, l’incroyable serre de Matisse mais aussi le travail de Picasso. Le dessin semi-réaliste d' Eva Rossetti est particulièrement agréable et nous plonge bien dans cette époque particulière de l'entre-deux-guerres. »


 
 

Manga : Yuji Iwahara, Clevatess, tome 1

Ki-oon, traduit du japonais par Jean-Benoît Silvestre, 8,65 €

 

 

Clevatess est le nom d’un démon qui vient de faire une rencontre surprenante : des humains viennent de tenter de l’éliminer à coups d’épée. La petite troupe a certes été décimée mais le démon s’interroge : jusqu’où les humains vont-ils aller ? Bientôt, la décision de rayer entièrement l’humanité de la carte du monde se pose. C’est au contact d’un bébé épargné par le démon que ce dernier va juger de l’intérêt de préserver la race humaine. 

Tachan a apprécié la façon dont l’auteur s’est emparé du sujet : « Clevatess n'est donc pas le titre qui va révolutionner le genre, cependant l'auteur y met assez de lui pour le rendre singulier. Dans un décor de dark fantasy médiévale assez classique, il nous propose de suivre une de ces histoires où une créature surnaturelle impitoyable risque de s'adoucir au contact d'un jeune humain. »

 

 

 

Jeunesse : Carter Goodrich, Pas de câlins pour les cactus
Alice Jeunesse, traduit de l’anglais par R.M. Cavill, 48 pages, 13,50 €

 

« Arsenic vit dans un pot. Un pot placé sur le rebord d’une fenêtre. Une fenêtre tournée vers le désert. L’endroit est chaud, sec, paisible et silencieux. Exactement ce qu’aime Arsenic. » Le poison d’Arsenic, c’est qu’on s’approche de lui. Il refuse toujours les gestes d’empathie ! Le cactus revêche et bougon tient à sa solitude, dans la tranquillité du désert. Un jour, un gobelet en plastique se retrouve planté sur ses picots, en plein milieu de son visage. Avec ses bras courts, impossible de s’en débarrasser seul ! Arsenic a besoin d’aide. Entre piquant et tendresse, Carter Goodrich livre un album jeunesse sur la solitude et l’ouverture aux autres, où les cactus et les plus jeunes ont le loisir de voir que tout de même, avoir de la compagnie c’est pas si pire.

Marieemmy semble touchée par cet album jeunesse : « Une très belle histoire qui montre que la solidarité, l'amitié sont des valeurs essentielles pour pouvoir avoir une plus belle vie. [...] Une histoire touchante, drôle montrant qu'il est possible de modifier son comportement pour être accepté, entouré par les autres. La poésie est présente et coule également dans les illustrations qui sont chaudes, belles et mignonnes. »
 

 

 

Jeune adulte : Tess Alexandre (texte) et Camille Deschiens (illustrations), Amour(s)
Des Elephants, 80 pages, 13,50 €



Ça va pour vous, les amours ? Ce recueil, premier ouvrage de Tess Alexandre, s’adresse aux adolescents à un moment charnière de leur vie, alors qu’en pleine construction, ils apprennent à se découvrir et vivent peut-être leurs premières relations. Illustrées dans la douceur par Camille Deschiens, les treize nouvelles de ce recueil sont liées par le thème de l’amour, des autres mais aussi de soi, montré sans préjugés et sous les formes plurielles que peut prendre ce sentiment. Les textes renvoient au chamboulement des sentiments naissants à travers des sujets comme l’hétérosexualité, l’homosexualité, l’asexualité, ou encore le polyamour, tout en sensibilité, et dans l’acceptation des différences de toutes et tous.

L’ouvrage, par sa forme et son fond, n’a pas laissé Applecr insensible : « J'ai adoré son style, les thèmes abordés avec beaucoup de subtilité, de justesse : polyamour, asexualité, mixité, et toutes les formes d'amour qui existent entre les êtres humains. J'ai aimé me reconnaître dans les faiblesses des personnages, leurs réactions humaines et pures. Vive la vie, vive l'amour sous toutes ses formes. Et merci. C'est un roman que je vais ranger avec soin et relire souvent sans aucun doute. »


 

 

Imaginaire : Jack Campbell, Le Suprême Sacrifice
L'Atalante, traduit de l'anglais par Mathilde Montier, 96 pages, 8,90 €



Encore peu exploitée en imaginaire, la guerre de Sécession est pourtant un terreau fertile, comme l'a prouvé récemment Jean-Laurent Del Socorro avec Je suis fille de rage, Prix Babelio Imaginaire 2020. Avec Le Suprême Sacrifice, Jack Campbell propose une uchronie brève et efficace, dans laquelle Lincoln n'est pas le 16e Président des États-Unis, et où 1861 ne marque pas le début de la guerre civile. 96 pages denses et agitées pour réécrire l'Histoire des US. 

Patlancien a beaucoup aimé ce saut dans l'Histoire et la fiction : « L'uchronie sous la forme de novella, n'est pas un exercice facile. Ici c'est la bataille de Gettysburg qui est au cœur du récit. Nul besoin de connaître l'histoire américaine pour apprécier cette bataille revisitée qui voit ici les rebelles la gagner face à l'armée régulière des États-Unis. Jack Campbell nous montre que sur 90 pages on peut intéresser le lecteur et l'emmener jusqu'au bout de l'aventure et rien qu'avec ça, il nous démontre qu'il possède un vrai talent de conteur. »

 



 
 

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