Vidéo de la bande annonce du roman "Le Tueur des Rails" de Sylvain Johnson
Même les victimes peuvent éprouver la peur face au retour à la normalité.
Parce que cette normalité peut s’avérer inquiétante, en particulier pour ceux qui ne l’ont jamais connue.
Roger se tenait la tête à deux mains, le teint écarlate.
— Sirène ? Ben voyons, tabarnaque ! Tu me dis que ma femme a accouché d’un poisson ?
La sirène comprit à ce moment, elle aurait dû le réaliser plus tôt, que venir ici était une terrible erreur. Cet endroit n'était pas le lieu de son futur changement, de sa transformation, mais plutôt une maison de fous, un Palais de démence.
Mais l’homme possède la capacité de tout oublier, de tout mettre de côté, d’accepter l’inacceptable dans l’espoir d’un bon coup.
“Lundi 28 Octobre…Thomas marchait sous la pluie depuis près d’une demi-heure. Il était trempé, frigorifié, et son corps tout entier était parcouru de frissons intenses. Le temps était morose, et le ciel de cette après-midi froid d’octobre, couvert de nuages gris.”
Elle semait le deuil comme un premier ministre sème des promesses vides.
L’illusion du bonheur vaut parfois le bonheur lui-même.
La sirène comprit à ce moment, elle aurait dû le réaliser plus tôt, que venir ici était une terrible erreur.
Cendrine la vit trépasser, put presque saisir son âme au passage. Cette pensée l’amusa. Des voix, des murmures la troublèrent. Des mouvements dans la pièce la firent frissonner. Seule, elle se mit à rire, consciente de sa folie, de sa démence.
- Je mappelle Murielle, mais mes amis m'appellent La Fée.
- La Fée?
- A cause des dent! Dentiste... la fée des dents...
- Ah!
- Bonne nuit, Cendrine.
Cendrine ne répondit pas. Elle réfléchissait. Etait-ce un signe? On lui avait envoyé une fée. Un sourire énigmatique apparut sur son visage, tandis qu'elle rangeait son livre et se couchait. Elle entendit sa nouvelle compagne qui remuait, cherchait une position confortable. Bonne chance, lui souhaita-t-elle mentalement.