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4.16/5 (sur 206 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Ambilly (Haute Savoie) , 1968
Biographie :

"Pierre Cendors est né, paraît-il, né Pierre Perrotton en 1968.
Il est à peu près aussi Savoyard qu'il est Irlandais.
Il est tout autant illustrateur qu'auteur.
Il vit quelquefois à Genève, quelquefois à Prague, quelquefois à Berlin, souvent dans un village de l'Oise.
Avec lui, allez savoir. "

Source : Site des éditions Finitudes

Source : Finitude
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Extrait de l'intervention de Pierre Cendors au Café littéraire" de Bollène pour son roman "ENGELAND " (Editions Finitude) le 13 mai 2011.

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Qu'importe mon nom. Je l'ai moi-même rarement prononcé. Les puissants de ce monde préfèrent ignorer ceux de ma sorte. Ils se défient d'une nuit à visage humain, une nuit qui n'est que l'écho de l'autre, la ténèbre originelle, la Grande Nuit, celle d'une chambre nuptiale au silence funéral, règne de la reine noire, la déesse sombre - la Dea Obscura.
Gouverneurs, nobles et intendants, tous détournent leur crâne dégarni, leur cou vulturin, leurs mains alourdies de gemmes, en me montrant le dos. Ils me rangent là, avec leur propre ombre, parmi les bêtes et les esclaves, avec tous ceux qui, pour avoir un jour réellement existé, n'eurent de réalité pour personne.
(Incipit)
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Tout ce que l’on tue – et dédaigner est tuer, écarter est tuer, éconduire est tuer – tout ce que l’on tue nous lie.
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Du solitaire, j'avais ce profond mutisme du regard que l'on confond avec la force morale, et qui le devient, la patience métaphysique de l'arbre et une faiblesse pour les éléphants, les trains de nuit, des choses lentes et silencieuses, comme la voix de velours sombre d'Orson Welles ou, sous un clair de lune, une barque en bois à demi noyée parmi les roselières bruissantes d'un lough irlandais.
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La première rencontre d’un ami est une apostasie : on quitte sa religion pour celle de l’autre. On l’embrasse avant même d’en connaître rites et coutumes. Je me suis d’abord reconnu en lui. Il était nain ; j’étais borgne. Il avait l’allure calme et frustre de l’arbre à forte ramure ; j’étais tout en gestes inachevés, en rejets, en surgeons impatients. Les racines couraient en surface, les siennes plongeaient sous le roc qu’elles scindaient.
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Si le poète a tort, si l'amour meurt quand un visage meurt, si son mystère n'est qu'un mirage et la beauté, une idole à tête creuse, alors, il n'y a pas, il n'y a jamais eu d'espérance. Alors les mythes nous trompent, les légendes nous mentent, chaque poème, chaque conte, tout art comme toute beauté, corrompt et égare.
Si le poète n'est qu'un vieil enfant et son poème un fil tremblant pauvrement tendu au-dessus de la vie, qu'il tombe. Son sommeil est plus cruel que le réveil. Qu'il tombe: son rêve nous assassine. Qu'il tombe et qu'on l'achève du talon s'il respire encore. Son cadavre continuerait à nous étouffer en crevant.
Mais si les mythes disent vrai, si l'on surprend en eux, comme le miroir de l'âme, le secret de notre secret, si le poète est un veilleur et le poème marque l'heure où un chemin rencontre notre ardeur, si la beauté est un oracle et l'empreinte encore fraîche, aurorale, d'une nudité originelle, alors un homme se doit d'écouter les voix futures de son désir. Alors un homme se doit à ce qui, enfoui en lui, devient souffle et réalité. Je ne crois pas qu'il faille d'autre courage que celui-là.
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Je sais du corps des femmes, n'en ayant touché aucun, ce que nombreux ignorent, qui souvent ont étreints. L'un possède l'admirable régularité d'un palais dont la souveraine, toutefois, est absente ; un autre, dépourvu de grâce, excite animalement l'intérêt ; la plupart n'ont que le printemps pour richesse, très peu s'ennoblissent à l'été ; l'automne en glorifient seulement quelques-uns.
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La poésie, madame, c'est désimaginer le monde tel qu'on nous le vend. C'est découvrir qu'il n'est rien et que s'éveiller est tout.
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Et parce que la parole ne peut aller beaucoup plus loin, j'écris ce silence qui ira seul ouvrir le chemin.
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L'amour n'a rien d'aimable quand, sans prévenir, il pénètre en nous sans feinte, comme un vent noir dégondant la porte d'une haute citadelle durement frappée par l'hiver.
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Accès aux voies

partir. disparaître sans revenir. Pour ceux dont le regard, comme une poterie fêlée, se fatalise sous les décombres du quotidien, tu as souvent l'air ailleurs.
A l'école, les professeurs te jugeaient distrait, tes amis te croyaient amoureux, seuls tes parents te laissaient en paix. Pour eux tu rêvassais, c'était ton âge, un passage. Tu rêvassais, c'était de ton âge, loin d'être un passage... (p. 14)
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