AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.06/5 (sur 62 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Reggio d'Émilie , le 08/09/1474
Mort(e) à : Ferrare , le 06/07/1533
Biographie :

Ludovico Ariosto, dit L'Arioste, était un poète italien de la Renaissance.

Issu d'une famille noble mais sans grandes ressources, Ludovico Ariosto reçut une bonne éducation humaniste.

Entré en 1504 au service du cardinal Hippolyte d'Este, il accomplit pour ce prince de nombreuses ambassades, notamment auprès du pape Jules II.

Ayant refusé de suivre le prélat en Hongrie, il passa au service d'Alphonse d'Este, duc de Ferrare et frère du cardinal. En 1522, ce dernier lui confia comme ultime charge le gouvernement de la Garfagnana, une province rude et infestée par le brigandage.

C'est entre ces diverses charges que L'Arioste ne cessa de travailler à son chef-d'œuvre, "Roland furieux" (Orlando furioso), subtile parodie du poème chevaleresque, qui se présente comme une suite au "Roland amoureux" de Matteo Maria Boiardo, son prédécesseur.

Il publia son poème pour la première fois en 1516, en 40 chants, mais il ne cessa de le retoucher et en donna en 1532 une édition augmentée de six chants.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de L`Arioste   (16)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Avec Tiphaine Samoyault, Michel Deguy, Guillaume Métayer, Claude Mouchard, Martin Rueff & Luc Champagneur Depuis 1977, la revue Po&sie ne cesse de traduire et de réfléchir sur la traduction « impossible-possible » de la poésie. Elle a saisi l'occasion de la publication des livres de Tiphaine Samoyault (Traduction et violence, le Seuil, 2020) et de Guillaume Métayer (A comme Babel, traduction, poétique, éd. la rumeur libre, 2020) pour revenir sur les tâches des traductrices et des traducteurs. Elle a donc consacré trois numéros à cette grande affaire : Traduire/Celan et Et, en traduisant, traduire. Des textes théoriques (Antoine Berman, Michel Deguy, Marc de Launay, Robert Kahn, Jean-Pierre Lefebvre, Jean-Luc Nancy) ; un dialogue avec Tiphaine Samoyault, mais aussi un grand nombre de traductions inédites (un immense dossier turc, mais aussi Lermontov) ou de retraductions (Arioste, Eliot, Goethe, Milton entre autres) composent ce bouquet dense. À lire – Les trois derniers numéros de la revue Po&sie aux éditions Belin : Traduire/Celan (2020, n°4) et Et en traduisant, traduire (2021, n°1 et 2).

+ Lire la suite

Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
 L'Arioste
Les nœuds sacrés de la vraie amitié se forment bien plus facilement sous un humble toit et dans les cabanes des bergers que dans les palais des rois.
Commenter  J’apprécie          330
 L'Arioste
Je chante les dames, les chevaliers, les armes, les amours, les courtoisies, les audacieuses entreprises qui furent au temps où les Maures passèrent la mer d’Afrique et firent tant de ravages en France, suivant la colère et les juvéniles fureurs d’Agramant, leur roi, qui s’était vanté de venger la mort de Trojan sur le roi Charles, empereur romain. (Roland Furieux, I, 1)
Commenter  J’apprécie          230
Pour ravoir mon esprit, m'est avis qu'il n'est pas besoin que je m'élève dans les airs jusqu'au cercle de la lune, ou jusqu'au paradis ; je ne crois pas que mon esprit soit placé si haut. Il erre dans vos beaux yeux, sur votre figure si sereine, sur votre sein d'ivoire où s'étalent deux globes d'albâtre. C'est là qu'avec mes lèvres j'irai le poursuivre, si vous voulez que je le reprenne.
Commenter  J’apprécie          120
La renommée a certainement exagéré la piété d’Énée, la force d’Achille et la vaillance d’Hector. Il a existé mille et mille guerriers qu’on aurait pu, en toute vérité, mettre au-dessus d’eux. Mais les palais et les riches villes si libéralement donnés par eux et leurs descendants, les ont faits élever pour toujours à ces sublimes honneurs par les mains honorées des écrivains.

Auguste ne fut ni si bon, ni si respecté que la trompette de Virgile nous le sonne.. On lui pardonne ses proscriptions iniques, en faveur de son goût pour la poésie. Personne ne se serait inquiété de savoir si Néron avait été injuste ; sa renommée serait peut-être excellente, eût-il eu pour ennemis la terre et le ciel, s’il avait su avoir les écrivains pour amis.

C’est Homère qui nous a fait croire qu’Agamemnon fut victorieux, et que les Troyens étaient vils et lâches. C’est lui qui nous a donné Pénélope comme fidèle à son époux, au milieu des mille outrages qu’elle eut à supporter. Mais si tu veux connaître la vérité, prends le contre-pied de son histoire : les Grecs furent vaincus et Troie fut victorieuse. Quant à Pénélope, ce fut une courtisane.
Commenter  J’apprécie          80
La jeune fille est semblable à la rose
Dont, au jardin, sur sa native épine,
Tant que seule et tranquille elle repose,
Ni bêtes ni bergers ne s'avoisinent ;
Le vent suave, et la rosée de l'aube,
La terre et l'eau en sa faveur s'inclinent ;
Jeunes amants, dames énamourées
Aim' en avoir le sein, le front parés.
Commenter  J’apprécie          90
CHANT 1
Les dam',les chevaliers,l'amour,les armes,
Les courtoisies, je chante les hauts faits,
Qu'on vit du temps où les Maures,passant
La mer d'Espagne,abimèrent la France,
En suivant l'ire et la fureur
De leur prince Agramant, qui se vantait
De venger son père,le roi Trojan,
Sur l'empereur romain,Charles le Grand.
Commenter  J’apprécie          81
Gardez-vous de ceux qui portent sur leur frais visage la fleur des belles années ; car, chez eux, tout désir naît et meurt promptement, semblable à un feu de paille. De même que le chasseur suit le lièvre, par le froid, par le chaud, sur la montagne, dans la plaine, et n’en fait plus le moindre cas dès qu’il l’a pris, s’acharnant seulement à poursuivre ce qui le fuit ;

Ainsi font ces jeunes gens qui, tant que vous vous montrez dures et hautaines envers eux, vous aiment et vous révèrent avec tout l’empressement que doit avoir l’esclave fidèle. Mais, aussitôt qu’ils pourront se vanter de la victoire, de maîtresses il vous faudra devenir esclaves, et voir s’éloigner de vous leur faux amour qu’ils porteront à d’autres.

Je ne vous défends pas pour cela — j’aurais tort — de vous laisser aimer, car, sans amant, vous seriez comme la vigne inculte au milieu d’un jardin, sans tuteur ou sans arbre auquel elle puisse s’appuyer. Je vous engage seulement à fuir la jeunesse volage et inconstante, et à cueillir des fruits qui ne soient pas verts et âcres, sans les choisir cependant trop mûrs.
Commenter  J’apprécie          60
Non ! non ! je ne suis plus celui que je parais être encore : celui qui fut Roland n’existe plus ; la terre couvre sa tombe, il est tombé sous les coups de son ingrate maîtresse, dont le manque de foi l’a assassiné. Je ne suis plus que l’esprit de Roland détaché de son corps, errant ici comme dans un enfer. Je suis une ombre misérable qui peut servir d’exemple à tous ceux qui ont placé leur espérance dans l’amour.
Commenter  J’apprécie          60
Il n'en trouve pas un, parmi tous ceux qu'il taille, qu'il transperce ou qu'il fauche, dont il puisse voir la figure. Le long de cette rue si populeuse et si garnie qui s'en va droit au pont Saint-Michel, le féroce et terrible Rodomont court, faisant tournoyer son épée sanglante. Il frappe également le valet et le maître, et n'épargne pas plus le juste que le pêcheur.
La religion ne protège pas le prêtre ; l'innocence ne sert de rien au petit enfant ; les femmes et les damoiselles montrent en vain leur regard doux et limpide, leurs joues tendres et vermeilles. Le vieillard lui-même est poursuivi et frappé. Le Sarrasin déploie, en cette occasion, plus de cruauté que de valeur, car il ne considère ni le sexe, ni la condition, ni l'âge.
Commenter  J’apprécie          50
Si une même ardeur, si un désir pareil incline et entraîne, avec une force irrésistible, l'un et l'autre sexe à ce suave dénouement d'amour que le vulgaire ignorant regarde comme une faute grave, pourquoi punirait-on ou blâmerait-on une dame d'avoir commis une ou plusieurs fautes de ce genre, alors que l'homme s'y livre autant de fois qu'il en a appétit, et qu'on l'en glorifie, loin de l'en punir ?
Commenter  J’apprécie          50

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de L`Arioste (125)Voir plus

Quiz Voir plus

Episode 2 : Quelle définition pour ces mots peu courants ?

Aménité ...

Fait de pardonner
Forme de courtoisie
Fait de conclure un discours
Forme de résilience

7 questions
180 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..