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3.68/5 (sur 77 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 14/05/1950
Biographie :

Bertrand Badie, né le 14 mai 1950 à Paris, est un politologue français spécialiste des relations internationales.
Il devient en octobre 1990 professeur des Universités à l’Institut d'études politiques de Paris, et en octobre 1999 directeur du Cycle supérieur de relations internationales de l’IEP de Paris, transformé en septembre 2004 en mention "Relations internationales" du master recherche. Il a été de 1994 à 2003 directeur des Presses de Sciences Po.

Il a été également, de février 2002 à juin 2006, directeur du Centre Rotary d’études internationales sur la paix et la résolution des conflits, et depuis 2003 membre du Conseil de l’Association française de science politique et du Comité exécutif de l’Association internationale de science politique, puis Vice-Président de l'Association internationale de Science politique (2006-2009). Il a présidé le jury du concours national d'agrégation de l'enseignement supérieur en science politique (2012-2013).

Depuis l'année 2000, Bertrand Badie assure le cours d'Espace Mondial en deuxième année du collège universitaire de Sciences Po. En 2014 et 2015, ce cours a été diffusé sous forme de MOOC en accès libre sur la plate-forme France Université Numérique. Sa version anglaise est également diffusée en 2015 sur la plate-forme Coursera.


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Source : wikipedia
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« Terrorisme », « crimes de guerre », « nettoyage ethnique », « apartheid ». Quels mots utiliser pour décrire la guerre Israël-Hamas, point culminant d'un conflit qui dure depuis des décennies ? « À l'air libre » reçoit le sociologue Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales. Mediapart n'a qu'une seule ressource financière: l'argent issu de ses abonnements. Pas d'actionnaire milliardaire, pas de publicités, pas de subventions de l'État, pas d'argent versé par Google, Amazon, Facebook… L'indépendance, totale, incontestable, est à ce prix. Pour nous aider à enrichir notre production vidéo, soutenez-nous en vous abonnant à partir de 1 euro (https://abo.mediapart.fr/abonnement/decouverte#at_medium=custom7&at_campaign=1050). Si vous êtes déjà abonné·e ou que vous souhaitez nous soutenir autrement, vous avez un autre moyen d'agir: le don https://donorbox.org/mediapart?default_interval=o#at_medium=custom7&at_campaign=1050

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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
D’abord, l’identité religieuse est difficile à saisir car elle forge une appartenance collective sur la base d’une adhésion individuelle et intime, qui échappe à la rationalité et ne permet pas de mesurer le degré de sincérité des acteurs justifiant leurs engagements par ce référent. Ensuite, les religions se distinguent par les formes de leur emprise sur les affaires temporelles, leurs modèles de coordination avec le politique ou encore leurs degrés d’institutionnalisation et de cohésion interne.

Cette pluralité rend superficielles toute généralisation ou toute tentative d’établir une relation de causalité entre une tradition religieuse donnée et l’exercice du pouvoir supposé en découler. Enfin, il est difficile d’isoler le facteur religieux,dans les contextes où il est mobilisé, d’une pluralité de variables politiques,économiques et sociales.
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Dans un monde où tout le monde dépend de tout le monde, le faible du fort mais aussi désormais le fort du faible, gouverner les autres supposerait d’assumer les échecs et les précarités de l’autre. D’où ce prudent retrait qui donne à la domination des allures d’égoïsme et qui transforme de plus en plus les zones non contrôlées en « zones grises », voire, en cas extrême, en zones de guerre. Bien plus encore, ces économies mondialisées sont devenues tellement complexes que nul ne sait plus comment les gouverner et les sortir des crises à répétition ; les acteurs sont tellement nombreux qu’on ne parvient plus à contrôler leur part d’autonomie ; les effets systémiques sont si denses qu’ils interdisent toute stratégie de pouvoir.
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L'Asie incarne à la fois une globalisation impétueuse et la stagnation ou recul de la plupart des institutions et de l'ordre international mis en place après 1945.
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Au début des années 1990, les débats s'articulaient autour des règles d'engagement des soldats de l'ONU et du principe de respect de la souveraineté, limitant de fait leur champ d'action (pensons aux débats entourant l'absence de réponse onusienne face au nettoyage ethnique de Srebenica ou à la fameuse « ligne de Mogadiscio » censée séparer aide salutaire et ingérence partisane). Au début des années 2000, les discussions sont passées de ce principe de souveraineté à la notion d'autorité, comme l'illustrent les cas du Kosovo et du Timor-Leste où les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires furent réunis aux seules mains du Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, allant ainsi à l'encontre de tout principe de séparation des pouvoirs. Ce curieux dispositif institutionnel favorisant une approche extrêmement intrusive de l'ONU conduira certains officiels onusiens, et, dans une plus grande mesure les « partenaires locaux » de l'organisation internationale, à contester et prendre leur distance avec cette paix imposée de l'extérieure.
Ces frustrations, qui prirent la forme d'une résistance active à plusieurs moments de l'administration onusienne au Kosovo ou au Timor-Leste, combinés à la désastreuse expérience américaine en Irak (administration civile de l'Irak entre 2003 et 2004) feront naître de nouveaux débats dans le champ de la consolidation de la paix, cette fois sur les moyens de l'intervention. Empruntant un discours propre au champ du développement international, les débats se portent maintenant sur l'application du principe d'appropriation locale aux missions de paix, principalement défini comme un processus où les solutions apportées aux besoins d'une société particulière sont développées de concert avec la population qui devra vivre avec elles sur le long terme. En théorie, l'application de ce principe aux missions de paix permettrait de limiter le caractère intrusif des interventions internationales, limitant ainsi les « externalités négatives » de ces interventions. Ces conséquences négatives incluent autant les distorsions économiques dues à la présence internationale et à la création d'une bulle économique par l'arrivée de nouveaux capitaux (inflation des biens de consommation, modification des paramètres du marché du travail, impact sur le marché de l'immobilier) que les scandales sexuels qui minent l'autorité des missions de paix depuis plusieurs années.


Primum non nocere : quelle appropriation locale dans la consolidation de la paix de l'ONU ? - Nicolas Lemay-Hébert
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Il est paradoxal d'escompter que la législation des Etats puisse avoir une prise définitive sur les flux migratoires et définir efficacement les droits et devoirs des migrants.
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A la suite d'autres auteurs, on sera donc ici tenté d'extrapoler pour affirmer que tout ordre politique prend son origine dans un dispositif légal de régulation de la violence, étant entendu que celui-ci peut être contesté par certains acteurs sociaux et qu'il peut, sous certaines conditions, faire exception à ses propres règles, dans le cadre d'états d'urgence en principe temporaires. L'ordre social instauré par l’État légal-rationnel wébérien, prétendant au monopole de l'exercice de la force sur un territoire donné, ne constitue que l'une des modalités historiques de ces arrangements entre le pouvoir et la violence. Le désordre ordonné et ses variations en constituent une autre, propre à des sociétés où l'attribut ultime du pouvoir souverain – la capacité, de la part d'une autorité publique, à punir, voire à retirer la vie à ses sujets, en toute impunité – n'est pas monopolisé par les détenteurs du pouvoir d’État mais partagé avec des certains représentants de la société (chefs tribaux, personnalités religieuses, leaders politiques, gangsters, miliciens …).


Ni guerre ni paix : guerres sans fin(s) ou désordres ordonnés ? - Laurent Gayer
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On obtient plus facilement ce que l’on veut quand on le demande gentiment ; l’adage convient aussi au lobbying. Mais quand on se cogne à des bureaucrates récalcitrants, quand les méthodes douces sont épuisées, le ton peut monter par paliers. On joue volontiers sur les dissensions entre les différents services de la Commission.
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Un Zidane peut se hausser à des sommets de richesse et de popularité que peu de femmes peuvent atteindre. En tout état de cause, la plupart des hommes continuent à s’estimer supérieurs aux femmes de statut social équivalent au leur, et souvent à l’ensemble des femmes, et à agir en conséquence. Le succès de la littérature évoquant la possession sexuelle de femmes blanches et/ou bourgeoises par des prolétaires et/ou racisés – et la difficulté à dénoncer d’éventuel cas de harcèlement sexuel ou de viol s’ils adviennent dans la réalité –, le montre régulièrement.
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L'humiliation est parfois le résultat, au demeurant involontaire, d'une relation de refus, de crainte à l'égard de l'autre humain auquel on oppose, pour se rassurer, un soi et un être-soi confortable .Comme si la peur du déclassement devenait la vraie matrice du jeu social.Comme si l'horreur tenait à l'idée qu'un quidam venu d'une autre tribu puisse gagner, devenir un grand médecin , par exemple. Mais c'est aussi une relation potentiellement violente et même parfois mortifère, dès lors qu'elle est gérée par des entrepreneurs qui en attendent des dividendes. Désastreuse à l'échelle individuelle , elle devient tragique quand elle se hisse au niveau politique , elle se fait même alarmante et cruelle lorsqu'elle est instrumentalisée. Cette couche d'humiliation, d'inégale épaisseur selon les parties du globe, est la plus redoutable des plaques sismiques que certains hommes de terrain, observateurs ou diplomates, savent percevoir, mais que les politiques ne veulent pas voir, au risque d perdre la manne qui les relie à leurs électeurs ou leurs sujets.Au risque de perdre ce fameux rang qu'on promet à la France et aux Français....
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L'élaboration par l'Union Européenne d'une politique commune en matière d'immigration et d'asile fournit, depuis la fin des années 1990, un bon exemple de la transformation d'un phénomène naturel – les migrations internationales – en péril dont il faudrait se prémunir. Composante indissociable de la mondialisation, les migrations ont activement participé – et participent encore – au développement des sociétés d'accueil comme à celui des pays de départ : en 2012, le montant des fonds envoyés, au niveau mondial, par les migrants vers leurs pays d'origine était estimé à environ 500 milliards de dollars (à titre comparatif, le total de l'aide publique au développement s'élevait, à la même époque, à 200 milliards de dollars). A travers les mouvements de réfugiés et de personnes déplacées, elles sont aussi l'expression de la prise en charge collective des conséquences des crises (famines, catastrophes environnementales) et des conflits telle qu'elle a été impulsée par les Nations Unies depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Inéluctables, les migrations sont même, selon certains analystes, indispensables à la bonne marche du monde.
En dépit de cette évolution, les États de l'UE, comme beaucoup de pays industrialisés, ont organisé leurs politiques migratoires en forme de filtre. Sans prendre en considération la multiplicité des facteurs de départ, ces politiques visent principalement à attirer les migrants supposés « utiles » pour les pays d'arrivée et à empêcher les autres de franchir les frontières ou à les expulser lorsqu'ils les ont franchies. Pour légitimes ces objectifs malthusiens et les dispositifs mis en œuvre pour les atteindre, les autorités des pays concernés se sont employées à donner de la migration l'image d'une menace dont il convient de se défendre, sans hésiter à pratiquer l'amalgame. En 1997, l'UE a consacré la sanctuarisation d'un « espace de liberté, de sécurité et de justice » destiné à apporter un « degré de protection élevé » aux citoyens européens contre « le crime organisé, le terrorisme et l'immigration irrégulière », placés sur le même plan comme s'il s'agissait de fléaux comparables.


Une guerre qui ne dit pas son nom : la gestion militaro-sécuritaire des migrations (Claire Rodier)
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