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4.14/5 (sur 130 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Barmen (auj. Wuppertal), Allemagne , le 28/11/1820
Mort(e) à : Londres, Royaume-Uni , le 05/08/1895
Biographie :

Friedrich Engels est un philosophe et théoricien socialiste allemand, grand ami de Karl Marx.

Il est issu d'une famille d'industriels, son père ayant fait fortune dans l'industrie du textile. En 1842 il s'installe en Angleterre, à Manchester, et travaille dans une société industrielle où son père a des intérêts. C'est là qu'il écrit en 1845 La situation de la classe laborieuse en Angleterre.

La même année, Engels contribue au journal Annales franco-allemandes, édité et publié par Karl Marx à Paris. Après leur première rencontre en 1844, ils découvrent qu'ils partagent les mêmes vues et décident de collaborer plus étroitement.

Après l'expulsion de Marx hors France, ils s'installent en Belgique, où la liberté d'expression est plus grande que dans d'autres pays d'Europe.

En juillet 1845, Engels propose à Marx un voyage en Angleterre. Il y rencontre Marie Burns, une ouvrière irlandaise, avec laquelle il vivra jusqu’à sa mort.

Sur demande de la Ligue des communistes, Marx commence en 1847 à rédiger un pamphlet basé entre autres sur les Principes du communisme d'Engels. Il est intitulé Manifeste du Parti communiste, et publié anonymement en février 1848.

En raison de la révolution de 1848, Engels et Marx sont expulsés en mars de Belgique. Ils s'installent à Cologne. Ils fondent un nouveau journal, la Neue Rheinische Zeitung (Nouvelle Gazette rhénane).

Engels participe activement à la Révolution de 1848, prenant part au soulèvement de Elberfeld. En de juin et juillet de 1849, il combat dans la campagne de Baden contre les Prussiens comme aide de camp d'August Willich, le leader d'un Corps Libre dans la révolte du Baden-Palatinat.

En 1849, Engels et Marx sont contraints de quitter le pays et partent pour Londres.

Afin d'aider financièrement Marx, Engels retourne travailler avec son père à Manchester, avant de repartir pour Londres en 1870. Il publie en 1878 Monsieur E. Dühring bouleverse la science.

Après la mort de Marx en 1883, il réunit ses brouillons pour assurer la publication posthume des livres II et III de l'ouvrage Le Capital. Il assume aussi l'édition et la traduction d'autres écrits de Marx. Il travaille à l'unification des différents partis ouvriers marxistes au sein de la Deuxième Internationale.

Il meurt à Londres en 1895, sans enfant.
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Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Engels
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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
La bourgeoisie anéantit la puissance de l'aristocratie, de la noblesse, en supprimant les majorats, c'est-àdire l'inaliénabilité de la propriété foncière, ainsi que tous les privilèges féodaux. Elle détruisit la grande puissance des maîtres de jurande, en supprimant toutes les corporations et tous les privilèges corporatifs. Elle leur substitua la libre concurrence, c'est-à-dire un état de la société où chacun a le droit d'exercer la branche d'activité qui lui plaît et où rien ne peut l'arrêter dans cette activité que l'absence du capital nécessaire. L'introduction de la libre concurrence est, par conséquent, la proclamation publique que, désormais, les membres de la société ne sont inégaux que dans la mesure où leurs capitaux sont inégaux, que le capital est la puissance décisive et qu'ainsi les capitalistes, les bourgeois, sont devenus la première classe de la société.
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Cette souveraineté de la théologie dans tout le domaine de l'activité intellectuelle était en même temps la conséquence nécessaire de la situation de l’Église, synthèse de la plus générale et sanction de la domination féodale régnante.
Il est donc clair que toutes les attaques dirigées en général contre le féodalisme devaient être avant tout des attaques contre l’église, toutes les doctrines révolutionnaires, sociales et politiques devaient être en même temps et principalement des hérésies théologiques. 
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La cohue des rues a déjà, à elle seule, quelque chose de répugnant, qui révolte la nature humaine. Ces centaines de milliers de personnes, de tout état et de toutes classes, qui se pressent et se bousculent, ne sont-elles pas toutes des hommes possédant les mêmes qualités et capacités et le même intérêt dans la quête du bonheur ? Et ne doivent-elles pas, finalement, quêter ce bonheur par les mêmes moyens et procédés ? Et pourtant, ces gens se croisent en courant, comme s'ils n'avaient rien de commun, rien à faire ensemble ; et pourtant la seule convention entre eux, est l'accord tacite selon lequel chacun tient le trottoir sur sa droite, afin que les deux courants de la foule qui se croisent ne se fassent pas mutuellement obstacles ; et pourtant, il ne vient à l'esprit de personne d'accorder à autrui, ne fût-ce qu'un regard. Cette indifférence brutale, cet isolement insensible de chaque individu au sein de ses intérêts particuliers, sont d'autant plus répugnants et blessants que le nombre de ces individus confinés dans cet espace réduit est plus grand. Et même si nous savons que cet isolement de l'individu, cet égoïsme borné sont partout le principe fondamental de la société actuelle, ils ne se manifestent nulle part avec une impudence, une assurance si totales qu'ici, précisément, dans la cohue de la grande ville. La désagrégation de l'humanité en monades, dont chacun a un principe de vie particulier, et une fin particulière, cette atomisation du monde est poussée ici à l'extrême. Il en résulte aussi que la guerre sociale, la guerre de tous contre tous, est ici ouvertement déclarée. Comme l'ami Stirner, les gens ne se considèrent réciproquement que comme des sujets utilisables ; chacun exploite autrui, et le résultat c'est que le fort foule aux pieds le faibles et que le petit nombre de forts, c'est-à-dire les capitalistes, s'approprient tout.
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Le militarisme domine et dévore l'Europe. Mais ce militarisme porte aussi en lui le germe de sa propre ruine. La concurrence des divers États entre eux les oblige d'une part à dépenser chaque année plus d'argent pour l'armée, la flotte, les canons, etc., donc à accélérer de plus en plus l'effondrement financier, d'autre part, à prendre de plus en plus au sérieux le service militaire obligatoire et, en fin de compte, à familiariser le peuple tout entier avec le maniement des armes, donc à le rendre capable de faire à un moment donné triompher sa volonté en face de la majesté du commandement militaire. Et ce moment vient dès que la masse du peuple, - ouvriers de la ville et des champs et paysans, - a une volonté. A ce point, l'armée dynastique se convertit en armée populaire; la machine refuse le service, le militarisme périt de la dialectique de son propre développement. Ce que la démocratie bourgeoise de 1848 n'a pu réaliser précisément parce qu'elle était bourgeoise et non prolétarienne, -l'acte de donner aux masses laborieuses une volonté dont le contenu correspondît à leur situation de classe, - le socialisme y parviendra infailliblement. Et cela signifie l'éclatement par l'intérieur du militarisme et avec lui, de toutes les armées permanentes.

810 - [p. 22]
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Tels les hommes sortent primitivement du règne animal, - au sens étroit, - tels ils entrent dans l'histoire : encore à demi animaux, grossiers, impuissants encore en face des forces de la nature, ignorants encore de leurs propres forces ; par conséquent, pauvres comme les animaux et à peine productifs qu'eux. Il règne alors une certaine égalité des conditions d'existence et, pour les chefs de famille, aussi une sorte d'égalité dans la positon sociale, - tout au moins une absence de classes sociales, qui continue dans les communautés naturelles agraires des peuples civilisés ultérieurs. Dans chacune des ces communautés existent, dès le début, certains intérêts communs, dont la garde doit être commise à des individus, quoique sous le contrôle de l'ensemble : jugement de litiges ; répression des empiètements de certains individus au-delà de leurs droits ; surveillance des eaux, surtout dans les pays chauds ; enfin, étant donné le caractère primitif et sauvage des conditions, fonctions religieuses. De semblables attributions de fonctions se trouvent en tout temps dans les communautés primitives, ainsi dans les plus vieilles communautés la Mark germanique et aujourd'hui encore aux Indes.

1304 - [p. 32]
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Le mode de lutte de 1848 est périmé aujourd’hui sous tous les rapports, et c’est un point qui mérite d’être examiné de plus près à cette occasion. Toutes les révolutions ont abouti jusqu’à présent à l’évincement de la domination d’une classe déterminée par celle d’une autre ; mais toutes les classes dominantes n’étaient jusqu’à présent que de petites minorités par rapport à la masse du peuple dominé. C’est ainsi qu’une minorité dominante était renversée, qu’une autre minorité se saisissait à sa place du gouvernail de l’Etat et transformait les institutions publiques selon ses intérêts. Et, chaque fois, cette minorité était le groupe rendu apte au pouvoir et qualifié par l’état du développement économique et c’est précisément pour cela, et pour cela seulement, que lors du bouleversement la majorité dominée ou bien y participait en faveur de la minorité ou du moins l’acceptait paisiblement.
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Cet indifférence brutale, cet isolement insensible de chaque individu au sein de ses intérêts particuliers, sont d'autant plus répugnants et plus blessants que le nombre de ces individus confinés dans cet espace réduit est plus grand.
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L'état moderne, quelle qu'en soit la forme, est une machine essentiellement capitaliste. Plus il fait passer de forces productives dans sa propriété et plus il devient réellement capitaliste collectif, plus il exploite de citoyens. Les travailleurs restent des salariés, des prolétaires. Loin d'être supprimé, le système capitaliste est au contraire porté à son paroxysme.
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L'exploitation de la terre ou l'extension de la domination économique sur cette terre à une échelle qui dépasse les forces naturelle de l'individu n'est devenue jusqu'ici possible dans l'histoire que parce que, avant l'établissement de la domination sur le sol ou en même temps qu'elle, on a effectué l'asservissement correspondant de l'homme. Dans les périodes ultérieures de l'évolution, ce asservissement a été adouci.. Sa forme actuelle dans les Etats de haute civilisation est un salariat plus ou moins régenté par la domination policière.

1300 - [p. 27]
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En général, la propriété privée n’apparaît en aucune façon dans l’histoire comme résultat du vol et de la violence. Au contraire. Elle existe déjà, limitée toutefois à certains objets, dans l’antique communauté naturelle de tous les peuples civilisés. A l’intérieur même de cette communauté, elle évolue d’abord dans l’échange de marchandise. Plus les produits de la communauté prennent forme de marchandise, c’est-à-dire moins il est produit pour l’usage propre du producteur et plus ils sont produits dans un but d’échange, plus l’échange, même à l’intérieur de la communauté, supplante la division naturelle primitive du travail, plus l’état de fortune des divers membres de la communauté de la propriété foncière est profondément de la communauté devient inégal, plus la vieille communauté de la propriété foncière est profondément minée, plus la communauté s’achemine rapidement à sa dissolution en un village de paysans parcellaires. […] Partout où la propriété privée se constitue, c’est la conséquence de rapports de production et d’échanges modifiés, et cela sert l’accroissement de la production et le développement du commerce – cela a donc des causes économiques. La violence ne joue en cela aucun rôle.
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