Les persécutions anti-chrétiennes partout dans le Monde : de la Chine communiste à la Turquie d Erdogan. Alexandre del Valle invité d'Eric Brunet sur RTL. Ses essais de géopolitique sont publiés aux éditions de l'Artilleur.
La haine est chez ceux qui tuent, non chez ceux qui dénoncent les tueurs.
Gageons aussi que ce long hiver islamiste et les actes de barbarie commis par les salafistes de l’état islamiste en Syrie ,en Irak, en Libye ou en Europe finiront par révolter les masses musulmanes, première victimes du totalitarisme vert et achèveront de démontrer par les faits que le plus grand vecteur d’islamophobie n’est pas la liberté d’expression accordée aux blasphémateurs mais les actes mêmes des psychopathes qui égorgent,cricifient,violent et « explosent » les vies-y compris les leurs-au nom d’un islam djihadiste »pur » et de visions totalitaires complotistes…
Une idéologie politique se combat avec des ripostes politiques.
A l'évidence, l'islamisme jihadiste n'a pas surgi de nulle part. Il ne vient ni du bouddhisme, ni du judaïsme, ni de l'hindouisme, ni du christianisme. Il vient de l'islam sunnite et plus précisément d'un courant qui est hélas dominant et officiel dans les pays sunnites du Golfe. Il n'a jamais été dénoncé dans ses fondements théologiques et sources canoniques par ceux qui contrôlent les lieux saints (haramaïn) de l'islam, à commencer par cet étrange pays producteur de fanatisme qu'est l'Arabie saoudite. Il est par conséquent non pas une simple "réaction" à l'injustice des "satans" Israël ou Etats-Unis, mais une "maladie qui gangrène le corps même de l’islam" (Soheib Bencheikh) depuis des siècles déjà, bien avant la création même des Etats-Unis et d'Israël, et avant la colonisation. Il ne vient donc pas "de l’extérieur", mais de l’intérieur de la Oumma, hélas peu habituée à se remettre en question et trop souvent prompte à "jeter le bébé du progressisme avec le bain de l’anticolonialisme revanchard".
(Oumma : communauté politico-religieuse, culturelle et juridique des croyants musulmans du monde entier)
Quant à la solution militaire, initialement proposée par les va-t-en-guerre qui n’ont pas encore tiré les leçons de la crise libyienne, elle ne peut que renforcer, selon, nous, le camp islamo-terroriste comme le régime.
But des attentats jihadistes: susciter un "syndrome de Stockholm généralisé" en Europe.
…à l’instar des poupées russes, il y a plusieurs guerres dans la guerre et maints motifs de conflictualités.
Pendant que les Européens se repentent pour leurs croisades et les colonisations passées, nos étranges partenaires-prédateurs ne cachent pas leur admiration pour les empires islamiques d’antan, et ils inculquent à leurs coreligionnaires-sujets, y compris sur notre sol, la nostalgie de l’Espagne islamique (Al-Andalous) et le dessin de conquérir/islamiser bientôt Rome, capitale des « croisés », puis l’Occident « infidèle » dans son ensemble.
Le nœud du problème syrien réside selon nous en grande partie dans l’équation communautaire et confessionnelle, puis dans la façon dont le sort des différentes minorités ethniques et religieuse sera abordé dans le futur.
« Peut-être que la prochaine conquête, avec la volonté d’Allah, se fera par la prédication et l’idéologie. Toute terre n’est pas obligatoirement conquise par l’épée (…). Nous voulons qu’une armée de prédicateurs et d’enseignants présente l’islam dans toutes les langues et tous les dialectes… Avec la volonté d’Allah, l’islam retournera en Europe, et les Européens se convertiront à l’islam. Ils seront ensuite à même de propager l’islam dans le monde, mieux que nous, les anciens musulmans. Tout cela est possible pour Allah. »