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3.57/5 (sur 27 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Amboise , le 18/01/1743
Mort(e) à : Aulany , le 14/10/1830
Biographie :

Louis-Claude de Saint-Martin, dit Le Philosophe Inconnu. Né à Amboise, il serait mort à Aulnay (près de Sceaux) le 13 octobre 1803 (20 vendémiaire an XII) ou plus probablement le 14 octobre 1803 (21 vendémiaire an XII).

Le nom de Louis-Claude de Saint-Martin est à rattacher dans l'Histoire des idées au courant illuministe.

Saint-Martin est admis dès 1765 dans l'Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coëns de l’Univers, fondé quelques années plus tôt par le théosophe thaumaturge J. Martinès de Pasqually, dont la doctrine se présente comme la clef de toute théosophie judéo-chrétienne, étant directement reliée aux enseignements secrets d’Égypte, de Grèce et d’Orient.

En 1773 et 1774, il demeure à Lyon chez Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824). Cet autre disciple de Martinès de Pasqually créa en 1778 le Rite Ecossais Rectifié (RER), pratiqué de nos jours par de nombreux maçons, et dans lequel il allait faire passer l’essentiel de la théosophie martinésiste. Au cours de ce séjour chez Willermoz, Saint-Martin rédigea son premier ouvrage, "Des erreurs et de la vérité, ou les Hommes rappelés aux principes de la science". Quand parut ce livre, en 1775, l’auteur se trouvait à Paris et devint déjà le « Philosophe inconnu » qu’il allait rester pour la postérité. Le Tableau naturel des rapports qui unissent Dieu, l’Homme et l’univers (1782) reprend et prolonge les enseignements des Erreurs... Dès cette époque, Saint-Martin se détache des voies actives de la magie pour s’orienter dans une direction de plus en plus « intérieure » : le Réparateur a, selon lui, montré la voie d’un contact direct avec le divin, par la prière. Saint-Martin se défie même finalement de la franc-maçonnerie, malgré une appartenance de courte durée au rite rectifié de Willermoz. Son séjour à Strasbourg (1788-1791) peut être considéré comme un événement historique : il y rencontre en effet Mme de Böcklin qui lui révèle la philosophie de Jacob Boehme dont il traduira cinq ouvrages.

Dans la Révolution française, Saint-Martin voit un châtiment provisoire envoyé par la Providence, dû à la décadence des trônes et des autels, et n’hésite pas à aller monter la garde devant le Temple, devenu alors prison de la famille royale. Louis Blanc, dans son Histoire de la Révolution, lui a même attribué la fameuse devise de la République française : Liberté, Égalité, Fraternité.
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Citations et extraits (137) Voir plus Ajouter une citation
Louis-Claude de Saint-Martin
J'ai désiré faire le bien mais je n'ai pas désiré faire du bruit, parce que j'ai senti que le bruit ne faisait pas de bien et que le bien ne faisait pas de bruit.
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Louis-Claude de Saint-Martin
Les mots sont devenus dans les langues humaines ce que la pensée est devenue dans l’esprit des hommes. Ces mots sont devenus comme autant de morts qui enterrent des morts, et qui souvent même enterrent des vivants, ou ceux qui auraient le désir de l’être. Ainsi l’homme s’enterre-t-il lui-même journellement avec ses propres mots altérés qui ont perdu tout leur sens. Ainsi enterre-t-il journellement et continuellement la parole.
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Nous apercevons donc déjà la nécessité qu'il ait parmi les hommes des signes visibles, des Agents substantiels et des Etres réels, revêtus comme nous de formes sensibles.
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L'Athée confesse donc, malgré lui, l'existence de cet Etre suprême ; car il ne peut entreprendre de prouver qu'il n'y a point de Dieu, qu'en se présentant comme étant un Dieu lui-même.
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Eloignons donc de nous les idées criminelles et insensées de ce néant, auquel des hommes aveugles enseignent que nous devons notre origine. N'avilissons pas notre Etre : il est fait pour une destination sublime mais elle ne peut l'être plus que son Principe ; puisque, selon les simples lois physiques, les Etres ne peuvent s'élever qu'au degré d'où ils sont descendus.
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Quand l'homme ambitieux et avide cherche avec tant d'ardeur à se distinguer de ses semblables ; quand les hommes privés et les Souverains reculent les limites de leurs Domaines et de leur Empire et voudraient les porter jusqu'aux extrémités du Monde, ils ne font que suivre, d'une manière fausse, la loi de leur nature, qui répugne à des bornes et à des entraves ; c'est-à-dire qu'ils représentent ce que l'homme vrai devrait faire, en rapportant jusqu'aux confins de son domaine, ces bornes physiques et matérielles qui auraient dû toujours conserver relativement à lui leur distance naturelle. C'est même cette loi ineffaçable, qui opérant avec toute son intégrité sur les enfants, leur donne cette activité tumultueuse, cette impulsion destructive que les hommes peu réfléchis taxent de vice et de méchanceté, tandis qu'elle n'est que l'effet de l'opposition nécessaire qu'un Etre vrai et universel doit éprouver de la part de tous les objets faux et rétrécis avec lesquels il est emprisonné.
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Le véritable droit que Dieu ait de ne pas cesser d'être, c'est de n'avoir pas commencé.
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Il ne peut se créer une seule idée ; et cependant il a celle d'une force et d'une sagesse supérieure, qui est a la fois comme le terme de toutes les lois, le lien de toute harmonie, le pivot et le centre d'où émanent et où aboutissent toutes les Vertus des Etres. Car tel est le véritable résultat de tous les systèmes, de tous les dogmes, de toutes les opinions, même les plus absurdes, sur la nature des choses et sur celle de leur Principe. Il n'est aucune doctrine, sans en excepter l'Athéisme, qui n'ait pour but cette étonnante Unité […].
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Qui ne reconnaîtra dans Alcyonée, dans ce Géant fameux qui secourut les Dieux contre Jupiter, qui fut jeté par Minerve hors du Globe de la Lune où il s'était posté, et qui avait la vertu de se ressusciter ; qui n'y reconnaîtra, dis-je, l'ancien Prévaricateur, exclus de la présence du Principe suprême, réduit à l'horreur du désordre et enchaîné dans une enceinte ténébreuse, où des forces supérieures ne cessent de le contraindre et de molester sa volonté toujours renaissante ?
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Dans Dieu rien n'est supérieur, rien n'est inférieur : tout est un dans l'indivisible, tout est semblable, tout est égal dans l'unité.
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