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3.83/5 (sur 9 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Inde , 1940
Biographie :

Tim Severin, né en 1940 en Inde, est un explorateur, historien et écrivain britannique. Il est célèbre pour avoir tenté à plusieurs reprises de transposer dans la réalité des voyages légendaires, entre autres, ceux de Sinbad le marin et de saint Brendan. Il a reçu la médaille d'or de la Royal Geographical Society, la médaille Livingstone de la Royal Scottish Geographical Society, et le Thomas Cook Travel Book Award en 1982 pour The Sinbad Voyage.

Source : wikipédia
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Tim Severin - le voyage du Brendan .
À l'occasion du Festival International Etonnants Voyageurs, Tim Severin vous présente son ouvrage "Le voyage du Brendan, à travers l'Atlantique dans un bateau de cuir" aux éditions Hoëbeke. Traduction de l'anglais de Robert Latour. http://www.mollat.com/livres/severin-tim-voyage-brendan-9782842304690.html Notes de Musique : "Pirates Of The Coast" by Black Bones (http://www.myspace.com/blackbonescom)

Citations et extraits (10) Ajouter une citation
"Lune des raisons pour lesquelles les voyages irlandais au Moyen âge ont été si peu appréciés pour ce qu'ils étaient est peut-être qu'ils furent relatés par des narrateurs dont les récits sur des terres lointaines et des monstres fantastiques semblent naïfs au critique moderne. De telles histoires donnent l'impression d'avoir été inventées de toutes pièces, ou du moins tellement exagérées qu'on ne les prend pas au sérieux. Mais la faute n'incombe pas à la façon d'écrire de l'auteur médiéval : elle incombe à la perception moderne d'expériences et d'aventures plus anciennes. Il est facile de dénier toute valeur à ces récits et de les taxer de puérilité quand on les considère du haut des connaissances du XXe siècle."
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Tim Severin
Je ne vois rien d'impossible dans un canot de cuir ni dans le voyage que vous voulez entreprendre. Je peux faire pour vous une étude de projet et ensuite, si vous désirez aller plus loin, les dessins sur lesquels un chantier pour canots pourra travailler. Mais ce que ni moi ni personne ne pourra vous donner, c'est la science pour manoeuvrer ce canot en mer. Cette science-là est perdue depuis longtemps. Il vous appartiendra de la redécouvrir. Rappelez-vous toujours que vous allez essayer d'imiter des hommes qui allèrent en mer avec des générations d'expérience derrière eux. Cela peut devenir le facteur inconnu dans votre aventure.
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Quelques instants plus tard, l'événement se produisit : notre monde, soudain, sembla se figer. Le mouvement normal du canot et des vagues s'interrompit. Ce fut comme si tout était suspendu. Par un curieux caprice du mascaret dans la tempête, les vagues, au lieu de se déplacer horizontalement, se contentèrent de se soulever et de retomber comme pour marquer le pas. L'une d'elles monta près du Brendan, donna l'impression de sauter de côté, et se laissa tomber verticalement dans le bouchain. Elle était petite et inoffensive, mais le Brendan parut figé dans l'immobilité pour la recevoir. Le canot d'ailleurs ne tanguait ni ne roulait plus dans son style habituel. Au même moment, la base des nuages s'éleva d'une douzaine ou d'une douzaine de mètres et nous vîmes des milliers et des milliers d'oiseaux de mer sortir des falaises de Mykines : mouettes, guillemots, pingouins communs, fulmars, gannets, macareux, grands labbes et sternes. Ils se succédaient par troupes, escadrille après escadrille, tournant, virant, plongeant vers la mer mystérieuse, houleuse, tourmentée. Conduits par une expérience datant des premiers âges du monde, ils étaient apparus pour pêcher à un moment où, ils le savaient, la conjonction du vent et de la marée amènerait les bancs de poisson près de la surface des eaux.
Je n'en croyais pas mes yeux. S'il existait un lieu qui correspondait parfaitement à l'idée d'un paradis des oiseaux, c'était bien celui-ci.
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Les moines chrétiens étaient bien armés pour adapter cette notion de terre lointaine au cadre plus précis de la géographie. Ceux d'Irlande amassèrent une énorme somme d'érudition et de savoir en provenance de toute l'Europe occidentale. Au cours des Ve et VIe siècles si troublés, de nombreux lettrés quittèrent le continent et ses bouleversements pour se rendre en Irlande, en emmenant avec eux les manuscrits et leur connaissance des auteurs classiques. L'Irlande devint alors le grand dépositaire de ce trésor intellectuel que ses moines copièrent et codifièrent. (...) Les moines irlandais étaient considérés comme les hommes les plus instruits et les mieux informés de toute l'Europe occidentale ; et, le moment venu, ils partirent afin de restituer au continent leurs connaissances. Ils créèrent des écoles, conseillèrent des rois et des empereurs - Charlemagne fut un grand admirateur de l'érudition irlandaise - et fondèrent des monastères de La Lombardie à l'Autriche.
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Lorsque nous eûmes fini, nous avions aiguilleté à la main mille six cents joints dans la carcasse de treillis, et utilisé près de trois mille mètres de lanières de cuir pour y arriver. Mais nous ne regrettâmes pas notre peine. Le squelette en bois du canot était à présent serré dans un beau filet de cuir, et ce filet avait une solidité telle qu'une douzaine d'hommes pouvaient sauter sur la coque retournée sans qu'une latte gémît ou se déplaçât. Enfin, pour protéger les lanières et le bois, nous fîmes bouillir des seaux de graisse de laine et nous en peignîmes la coque à grand renfort d'éclaboussures. L'aspect extérieur et l'odeur étaient abominables mais, ainsi que George me le fit remarquer, la graisse de laine présentait un avantage : bien que nous eussions durement peiné depuis près d'un mois, nos mains n'avaient pas la moindre ampoule. La lanoline qui se trouvait dans la graisse de laine était décidément une excellente crème pour les mains.
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Beaucoup plus tard, j'ai découvert la générosité avec laquelle les frères Croggon avaient travaillé pour moi. Avec leurs collaborateurs, ils trièrent personnellement les peaux de boeuf en les sortant des cuves mouillées et dégoulinantes de "liqueur d'écorce de chêne". Ils examinèrent minutieusement chacune pour voir s'il n'y avait pas de défauts, pas d'égratignures causées par des barbelés de clôtures, pas de trous laissés par des oestres, pas d'entailles imputables à un couteau négligemment manié lors de l'écorchement. Cela dut prendre je ne sais combien de jours d'un travail éreintant, et ils n'en parlèrent jamais. Finalement, les Croggon me fournirent cinquante-sept des plus belles peaux de boeuf tannées dans de l'écorce de chêne que j'aurais pu souhaiter.
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Quand nous eûmes surmonté les difficultés du point arrière, John O'Connell nous enseigna le point à deux mains, plus rapide mais plus compliqué. Il fallait deux aiguilles pour porter deux fils séparés le long de la ligne des trous d'alêne, en opérant des deux côtés du cuir. Normalement, un fabriquant de harnais aurait fait tout seul le point à deux mains en serrant le cuir entre ses genoux. Mai nos peaux de boeuf étaient trop grandes, puisqu'elles mesuraient en moyenne un mètre vingt sur un mètre cinq : il était donc impossible à un seul homme d'atteindre simultanément les deux côtés, et nous fûmes obligés de faire travailler les couseurs par paires en enfonçant les aiguilles dans un mouvement de va-et-vient réciproque à travers le cuir. Un couseur se tenait à l'extérieur et perçait un trou d'un coup d'alêne. Son partenaire, roulé en boule à l'intérieur du canot à l'envers, enfonçait l'aiguille vers le petit point lumineux. Une seconde aiguille donnait la réplique ; alors les deux partenaires ramassaient le ballant des deux fils dans leurs poings ; un grognement, et ils tiraient en même temps pour faire le point. C'était une technique qui exigeait de la patience, de la dextérité, et un certain sens du rythme pour une bonne exécution. Si celle-ci était mauvaise, John O'Connel se montrait impitoyable : "Déchirez-moi ça !", disait-il. Et il sortait son couteau de sellier, tranchant comme un rasoir, pour défaire d'un seul coup l'ouvrage épuisant de toute une journée.
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"Une douzaine d'hommes, peut-être plus avaient pu s'entasser à bord d'un canot pas plus grand que le Brendan et auraient enduré des conditions nettement plus inconfortables. ils auraient eu plus froid, ils auraient été plus mouillés et - dans un sens- plus isolés que nous. C'étaient sans doute des hommes d'une trempe exceptionnelle, même d'après les normes de l'époque. ils furent inspirés par un sentiment extraordinaire de consécration - comment l'appeler autrement ? - qui fut le facteur le plus important de leur réussite.
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Dans un certain sens, les forts qui dominaient de leur masse les petites cellules chrétiennes représentaient un nouvel élément dans la recherche par saint Brendan d'une terre à l'ouest, car ils remontaient loin dans le passé celtique. Parmi les vieilles croyances des Celtes, il y avait eu l'idée d'une terre située vers le soleil couchant, que peuplaient des âmes des trépassés et des créatures étranges. (...) Il en résultat que la vieille idée de l'Autre Monde s'associa avec la religion nouvelle qui lui donna une apparence chrétienne. Les chrétiens pensaient que l'Autre Monde était peuplé de saints et d'hommes pieux. Il devint une terre promise par Dieu aux êtres humains d'une vertu extraordinaire. Toujours accessible, il était une récompense sur la terre, un but d'exploration pour l'homme. Chose encore plus importante : le voyage devenait un acte de foi, de sorte que les dangers de l'aventure ne faisaient qu'accroître son aura. Bref, les voyages des chrétiens en quête d'une terre lointaine avaient désormais leur mobile vital.
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"Une douzaine d'hommes, peut-être plus avaient pu s'entasser à bord d'un canot pas plus grand que le Brendan et auraient enduré des conditions nettement plus inconfortables. ils auraient eu plus froid, ils auraient été plus mouillés et - dans un sens- plus isolés que nous. C'étaient sans doute des hommes d'une trempe exceptionnelle, même d'après les normes de l'époque. ils furent inspirés par un sentiment extraordinaire de consécration - comment l'appeler autrement ? - qui fut le facteur le plus important de leur réussite.
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