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4.15/5 (sur 41 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Niort , le 16/05/1922
Mort(e) à : Cherveux , le 01/02/2010
Biographie :

Née à Niort, dans une famille de transporteurs, Madeleine Biardeau fait ses études secondaires au lycée de jeunes filles de la ville jusqu'au baccalauréat. En 1943, elle intègre l'École normale supérieure de jeunes filles. Elle y prépare l'agrégation de philosophie, étudie les systèmes philosophiques brahmaniques et se consacre à l'apprentissage du sanskrit.

Après deux années à l'université de Trivandum au Kerala, Madeleine Biardeau entame une vie marquées par des séjours réguliers en Inde du Sud, puis à Poona et au Deccan College. Parallèlement, elle enseigne à l'École pratique des hautes études, section des sciences religieuses de 1960 à 1989. Elle succède à Louis Dumont à la direction du Centre d'études de l'Inde (devenu Centre d'études de l'Inde et de l'Asie du Sud).

On lui doit de nombreuses publications et traductions commentées, aux éditions de l'Institut français d'indologie de Pondichéry et dans la collection de l'École française d'Extrême-Orient. Sa thèse porte sur la "Théorie de la connaissance et philosophie de la parole dans le brahmanisme classique" (Mouton, 1964).

Malade, elle s'était retirée à Cherveux en 2008.
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Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Madeleine_Biardeau
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Quand j'entendis que Vāsudeva et Arjuna et l'arc Gāndīva d'immense
prouesse, ces trois à l'énergie terrifiante, étaient ensemble, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès. Quand j'entendis qu'Arjuna avait été saisi de scrupules sur son char et était sur le point de sombrer, et que Krishna lui montra tous les univers à l'intérieur de son corps, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que Bhīshma, la désolation de ses ennemis, tuant dix
milliers de rathas chaque jour sur le champ de bataille, n'avait pas tué un seul des Pāndavas, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que Bhīshma, le fils de grande droiture de Gangā, avait indiqué lui-même le moyen de le vaincre sur le champ de bataille et que ceci avait été accompli par les Pāndavas avec joie, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis qu'Arjuna, ayant placé Shikhandīn devant son char, avait blessé Bhīshma au courage infini et invincible dans la bataille, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que le héros au grand âge, Bhīshma, qui avait réduit le nombre de ceux de la race de Somaka à quelques-uns, terrassé par de nombreuses blessures, reposait sur un lit de flèches, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que, Bhīshma reposant sur le sol assoiffé et ayant requis la présence d'Arjuna, celui-ci perça le sol et étancha sa soif, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand Vāyu avec Indra et Sūrya s'unirent pour le succès des fils de Kuntī et que les bêtes de proie nous effrayèrent, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand le merveilleux guerrier Drona, faisant démonstration de différents modes de combat sur le champ de bataille, ne réussit à tuer aucun des Pāndavas, qui lui étaient supérieurs, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que les "mahārathas sasaptakas" de notre armée, désignés pour détourner Arjuna, avaient tous été tués par Arjuna, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que notre arrangement de forces armées, impénétrable par d'autres et défendu par Bharadvāja lui-même, avait été pénétré en force par le fils de Subhadrā (Abhimanyu), alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que nos mahārathas, incapables de vaincre Arjuna, avaient le visage souriant après avoir tous ensemble entouré et tué l'enfant Abhimanyu, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que les Kauravas aveugles criaient de joie après avoir tué Abhimanyu et que sur ce Arjuna en colère fit son discours célèbre sur Saindhava alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis qu'Arjuna avait fait le vœu de tuer Saindhava et accompli son vœu en présence de ses ennemis, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que, les chevaux d'Arjuna étant fatigués, Vāsudeva après les avoir dételés leur fit boire de l'eau puis leur repassa le harnais pour continuer à les guider comme avant, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que, après avoir semé la confusion dans l'armée de Drona, dont la prouesse était insupportable en raison de la présence d'éléphants, Yuyudhāna, de la race de Vrishni, parvint à atteindre l'endroit où se trouvaient Krishna et Arjuna, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que Karna, alors même qu'il avait Bhīma en son pouvoir, le laissa s'échapper après lui avoir seulement adressé des mots méprisants et l'avoir traîné avec le bout de son arc (comme l'autre l'avait fait lors du svayamvara de Draupadī), alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que Drona, Kritavarma, Kripa, Karna et le fils de Drona, ainsi que le vaillant roi de Madra, laissèrent Saindhava se faire tuer, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que la divine "Shakti" donnée par Indra à Karna était, par la machination de Mādhava, lancée sur le rakshasa Ghatotkacha à l'apparence effrayante, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que, dans la rencontre entre Karna et Ghatotkacha, cette Shatki était lancée contre Ghatotkacha par Karna, alors que la même aurait certainement abattu Arjuna, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que Dhrishtadyumna, transgressant les règles de la guerre, avait abattu Drona alors qu'il était seul sur son char et résolu à mourir (il croyait que son fils était mort), alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que Nakula, le fils de Mādrī, engagé en combat singulier avec le fils de Drona et se montrant égal à lui, lui fit décrire des cercles avec son char, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand, après la mort de Drona, son fils fit mauvais usage de l'arme Nārāyana et ne réussit pas à détruire les Pāndavas, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que Bhīmasena avait bu le sang de son frère Dushasana sur le champ de bataille, sans que personne ne soit capable de l'en empêcher, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que Karna, infiniment courageux et invincible au combat,
était tué par Arjuna dans cette guerre fratricide mystérieuse même pour les
dieux, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que Yudhishthira le juste, avait vaincu le fils héroïque de Drona, Ashvatthāma et le féroce Kritavarmān, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que le courageux roi de Madra, qui défiait toujours Krishna à combattre, était tué par Yudhishthira, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que le malfaisant fils de Suvala aux pouvoirs magiques, à l'origine du jeu et de la querelle, était tué au combat par Sahadeva, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que Duryodhana, succombant à la fatigue, était allé trouver refuge dans les eaux d'un lac et y reposait seul, sans force et sans char, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que les Pāndavas, parvenus à ce lac en compagnie de Vāsudeva et se tenant sur la berge, commençaient à s'adresser en termes méprisants à mon fils, qui était incapable de supporter l'affront, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que, dans un combat avec des massues, où fut exhibé un curieux mode de combat en se déplaçant en cercles, il fut tué d'une manière déloyale sur les instructions de Krishna, alors, O Sanjaya, je n'eus
aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que le fils de Drona et d'autres, en tuant les Pānchālas et les fils de Draupadī durant leur sommeil, perpétrèrent un acte horrible et infâmant, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis qu'Ashvatthāma, tandis qu'il était poursuivi par Bhīmasena, avait déchargé l'arme la plus puissante Aishika, qui blessa l'embryon qui se trouvait dans la matrice d'Uttarā, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que l'arme Brahmāshira était repoussée par Arjuna avec une autre arme en prononçant le mot shasti et qu'Ashvatthāma dut donner le joyau sur sa tête, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Quand j'entendis que, après que l'embryon eut été blessé dans la matrice de la fille de Virāta par Ashvatthāma avec son arme puissante, Dvaipāyana et Krishna prononcèrent une malédiction contre lui, alors, O Sanjaya, je n'eus aucun espoir de succès.

Hélas! Gāndhārī, dénuée d'enfants, petits-enfants, parents, frères et famille, mérite la pitié. Difficile est la tâche qui fut accomplie par les Pāndavas. Un royaume sans rival a été récupéré par eux. Hélas! J'ai entendu que dix seulement avaient survécu à la guerre: trois de notre côté et sept chez les Pāndavas. Dans ce combat épouvantable, dix-huit akshauhinīs de kshatriyas furent tuées! Tout autour de moi règne l'obscurité et une crise de défaillance m'assaille. La conscience me quitte, O sūta, et mon esprit s'égare.
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Hommage à toi, dispensatrice de dons, toi la Noire, jeune vierge, toi dont le corps est semblable au soleil levant et la face à la pleine lune, toi qui a quatre bras et quatre visages, toi aux hanches et à la poitrine rondes, toi qui porte des bracelets colorés comme la queue du paon! Tes oreilles sont ornées de boucles massives. Le diadème multicolore qui retient tes cheveux, ton vêtement fait de serpents lovés, la ceinture brillante autour de tes hanches te font resplendir comme la boucle du serpent qui l'enserre fait briller le mont Mandara.
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Ceux du Nord ont été tués, ceux de l'Ouest exterminés, ceux de l'Est ont péri, ceux du Sud ont été égorgés. Les grands guerriers de leur bord et du nôtre ont accompli d'incomparables exploits sur le champ de bataille. Tu es un joueur de dés! C'est par ta faute que la royauté a été perdue! Tu es la cause de notre malheur, ô roi! Ne nous irrite plus en nous frappant de l'aiguillon de tes paroles cruelles, infortuné!
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Dans le monde, le karman, est le rite producteur d'un résultat déterminé, c'est ce qui doit être fait dans les strictes bornes où il est prescrit pour coopérer au maintien du dharma, de l'ordre total; l'homme qui le fait n'a conscience que de tenir sa place dans le système socio-cosmique, et il accepte implicitement les limites qui lui sont assignées : durée de vie, appartenance à tel groupe social, à telle lignée, etc. Ses liens sociaux et familiaux sont si forts que ses peines et ses joies sont pour une très grande part celles du groupe où il s'insère. Il ne saurait penser à sa prospérité sans penser à celle de toute sa lignée (qui oserait parler de népotisme dans un tel contexte ?), il ne peut s'assurer le ciel après la mort sans avoir fait ce qu'il fallait, sa vie durant, pour le bonheur céleste de ses ancêtres. La référence à lui-même comme ego n'est guère explicitée que dans les vicissitudes de sa vie physique : maladie, souffrance physique ou, au contraire, jouissance du corps.
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On aura déjà compris que l’épopée ne surgit pas ex nihilo de la puissance créatrice de l’auteur. Non seulement il a devant lui un corpus de textes nettement plus anciens, ne serait-ce que par la langue, relativement diversifiée, mais de plus valorisé à l’extrême puisqu’il s’agit d’un ensemble auto-révélé, littéralement « entendu », sans auteur, qu’il a dû apprendre par cœur, au moins pour une part, d’un maître humain. Il s’agit donc pour le poète, un brâhmane obligatoirement, et même s’il a conscience d’avoir autre chose à dire, d’en tenir le plus grand compte.
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Les hommes obtiennent le fruit de la bonne action, qu'ils ont faite. Ma loi a disposé au milieu des êtres animés la vérité, l'aumône, l'austère pénitence, l'absence de mal envers toutes les créatures. Ceux, qui jouissent du bonheur dans mon corps, n'agissent pas volontairement,
car leur intelligence est dominée par moi.
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