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3.72/5 (sur 120 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Lorraine (Québec) , 1980
Biographie :

Mathieu Bock-Côté est sociologue et chargé de cours au département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal depuis 2008. Il est l’auteur de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007) et en collaboration avec Jacques Beauchemin, de La cité identitaire (Athéna, 2007), ainsi que de plusieurs articles scientifiques et de chapitres de livre.

Ses travaux portent principalement sur la sociologie de la question nationale, l’histoire des idées politiques québécoises, la question du multiculturalisme, le conservatisme et la transformation des idéologies dans la société occidentale contemporaine.

Il est chroniqueur au 24h Montréal depuis juin 2010, au Journal de Montréal depuis septembre 2011, à Dumont depuis 2010 et à Radio Ville-Marie depuis mars 2011 et au FM 98 Saguenay depuis juillet 2011. Il a été chroniqueur politique à l'émission Isabelle le matin de février 2011 à juillet 2011 au 98,5 fm. Il est régulièrement invité à commenter l'actualité politique, sociale et culturelle dans les grands médias québécois, en plus de participer activement à la vie académique québécoise.

Depuis quelques années, il est chroniqueur au « Figaro »
et l’un des visages de CNews, mais Mathieu Bock-Côté demeure aussi une figure intellectuelle et médiatique incontournable au Québec.


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Mathieu Bock-Côté plébiscite sur CNEWS la réédition du livre de Paul Yonnet paru en 1993 "Voyage au centre du malaise français", l'antiracisme et le roman national, préface de Marcel Gauchet, postface d'Eric Conan.

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Le but de la démocratie n’est pas de s’entendre mais de savoir se diviser.
ALFRED SAUVY
L’esprit du libéralisme bien compris apprend aux hommes à tolérer ceux qui ne pensent pas comme eux mais qui vivent avec eux, et rappelle à chacun que ses convictions, aussi ardentes soient-elles, ne réfèrent, du point de vue de l’économie générale de la cité, qu’à une doctrine parmi d’autres. Non pas que tout soit relatif. Mais il faut toujours contenir en soi la tentation du fanatisme. Si la politique et la morale ne sont pas étrangères l’une à l’autre, on ne saurait les fondre dans une seule catégorie sans les dénaturer mutuellement.
Cela ne veut pas dire que les camps politiques en présence ne chercheront pas à exercer une hégémonie sur l’espace public. La politique est conflictuelle et passionnelle et on ne saurait l’arracher complètement aux rapports de domination, mais on peut faire ce qu’on peut pour qu’elle ne s’y réduise pas. La vie politique est le domaine privilégié de l’impureté et les idées s’y mêlent toujours aux passions. C’est aussi le domaine de l’incarnation : les idées s’y affrontent à travers les hommes qui les portent et s’en réclament. La vie politique, autrement dit, ne saurait se réduire à une simple opposition entre doctrines concurrentes. La diversité des idéologies croise celle des tempéraments, sans s’y superposer. La bête humaine n’est pas une créature apaisée, et la diversité irréductible des caractères fait en sorte qu’on trouve en toute société des hommes faits pour le pouvoir et d’autres pour la contestation, des conservateurs et des aventuriers, des idéalistes et des nihilistes. Des forces la traversent, des passions la meuvent : certaines périodes historiques sont froides, d’autres sont brûlantes. Plusieurs sont tièdes. Si les hommes sont faits pour vivre ensemble, ils ne sont pas faits pour s’entendre.
Éloge du conflit civilisé p. 265-267
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QUESTION
Vous expliquez que l’extrême droite n’existe pas. S’il est vrai que cette catégorie politique est largement instrumentalisée pour diaboliser l’adversaire, peut-on vraiment dire qu’elle n’existe pas ?


REPONSE
J’ai cherché désespérément une définition convaincante de l’extrême droite, je ne l’ai pas trouvée. J’en suis venu à la conclusion qu’est d’extrême droite celui que le système assimile à l’extrême droite, à un moment particulier, et quiconque questionne alors ce positionnement ou remet en question cette catégorie est à son tour renvoyé à l’extrême droite.

Ce concept sert à décrier, pas à décrire. D’ailleurs, personne ne s’en réclame : cela devrait quand même nous mettre la puce à l’oreille. Il s’agit aujourd’hui de l’insulte immédiatement mobilisée pour frapper d’anathème un adversaire. J’irai même plus loin : tout le monde a été, est, ou sera extrême droitisé un jour. Ces derniers temps, Fabien Roussel, Emmanuel Macron, Éric Zemmour, Marine Le Pen, Laurent Wauquiez, ont été assimilés à l’extrême droite, ou accusés de faire son jeu.

Plus sérieusement, cette étiquette est inévitablement collée à ceux qui résistent à la nouvelle étape du «progrès» : récemment, en Amérique du nord, on a assimilé à l’extrême droite ceux qui s’opposaient à la venue des drag-queens dans les bibliothèques, et qui se proposaient de faire des lectures édifiantes aux enfants en bas âge. S’opposer à la présence d’hommes déguisés en femmes hypersexualisées était donc d’extrême droite !

C’est la gauche qui décide qui est de droite et qui ne l’est pas. Elle nomme droite républicaine la part de la droite qui accepte de se soumettre à ses critères de respectabilité, et extrême droite celle qui s’y refuse. Sa signification change au gré des contextes et sert en fait à identifier la présence du mal dans la cité.

Concrètement, il s’agit d’une catégorie relativement récente qui sert essentiellement à rabattre vers le fascisme et le nazisme tout désaccord de fond avec l’idéologie diversitaire. Elle sert à identifier le plus grand mal politique. Elle relève en cela de la démonologie.




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[...] on comprend que toute forme d'attachement marqué à ce qui passe pour le monde d'hier relève désormais du désordre psychiche.
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Il est des auteurs réjouissants. Sans doute pas en raison du diagnostic lucide et limpide qu’ils portent sur notre société bobo-féministo-diversitaire et sur le grand masochisme occidental, mais par leur truculence, leur humour et la fraîcheur revigorante de leurs idées, qui surpasse aujourd’hui de très loin les vieilles rengaines moisies d’une gauche perdue entre social-libéralisme puritain et tiers-mondisme écolo-marxisant. Parmi eux, sans aucun doute, un jeune sociologue québécois rondouillard et rigolard, Mathieu Bock-Côté, excellent client de surcroît pour les chaînes de télévision françaises, qui l’ont régulièrement invité à commenter, ces derniers mois, les turpitudes de la vie politique hexagonale. Qu’on ne s’y trompe pas : M. Bock-Côté n’est pas un journaliste, il ne s’autorise pas la médiocrité du prêt-à-penser. S’il peut passer au premier abord pour un polémiste – assez retors d’ailleurs, toujours prêt à asséner à ses contradicteurs les arguments les plus imparables, avec l’accent sympathique et musical des rives du Saint-Laurent – il faut se plonger plus attentivement dans ses écrits pour y découvrir un penseur, un vrai.

On commencera avec Le multiculturalisme comme religion politique, véritable bréviaire pour tout conservateur qui souhaiterait comprendre pourquoi il doit raser les murs quand les « progressistes » (vous savez, ceux qui défendent pêle-mêle et de manière totalement inconditionnelle les droits des musulmans, des Noirs, des Roms, des lesbiennes, des gays, des trans, le droit à l’enfant et à l’euthanasie, la parité, l’identité de genre et j’en passe, ceux qui trouvent qu’il faut virer les mâles blancs du pouvoir, de l’entreprise, des médias, etc.) les plus imbéciles ont droit de cité partout et à longueur de temps. Une véritable généalogie du masochisme occidental, une histoire de l’omni-tolérance suicidaire et du triomphe des minorités comme résurgences d’un prolétariat dont l’embourgeoisement lui a fait oublier la révolution. Un travail abondamment référencé – marque d’une rigueur universitaire très anglo-saxonne –, indemne d’approximation, solide, éclairant, une vision distanciée d’un Occident européen avide de sa propre perte, désireux jusqu’à l’orgasme de disparaître dans la mélasse multiculturelle, dilué dans la masse de nouveaux gènes conquérants et hostiles à la blancheur, en rémission de ses péchés millénaires.

Et voici que l’auteur nous livre un nouvel opus tout aussi talentueux, intitulé L‘Empire du politiquement correct.
En effet, parmi les armes que les masochistes bien-pensants utilisent à longueur de L’Obs, de France Culture et de BFMTV, il y a le politiquement correct, l’art de disqualifier préventivement toute contradiction idéologique par le travestissement linguistique de la vérité ou encore, pour le dire plus simplement, l’art de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Qu’on en juge par deux exemples récents : si la multiplication des marques de haine antisémite est aujourd’hui avérée, nous disent les habituels médias et intellectuels subventionnés, c’est parce que la France a redécouvert l’antisémitisme. Ah bon ? Ne serait-ce pas plutôt, principalement, du fait de l’intolérance arabo-musulmane et de la chienlit qui règne dans les cités ? Pas du tout ! Attention aux amalgames qui conduisent à l’islamophobie et, comme toujours, à Hitler (le fameux point Godwin). La focalisation bien-pensante de l’attention sur la question générale de l’antisémitisme occulte ici une vérité dérangeante et même, si besoin, déplace sa frénésie moralisatrice vers la prévention du populisme, un comble !
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C'est une chose de ne plus être de gauche. C'en est une autre d'être de droite.
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Cette fragmentation infinie de la subjectivité est visible dans l'acronyme LGBTQI+, qui semble appelé à s'étendre en mobilisant toutes les ressources de l'alphabet [...]
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Il est des auteurs réjouissants. Sans doute pas en raison du diagnostic lucide et limpide qu’ils portent sur notre société bobo-féministo-diversitaire et sur le grand masochisme occidental, mais par leur truculence, leur humour et la fraîcheur revigorante de leurs idées, qui surpasse aujourd’hui de très loin les vieilles rengaines moisies d’une gauche perdue entre social-libéralisme puritain et tiers-mondisme écolo-marxisant. Parmi eux, sans aucun doute, un jeune sociologue québécois rondouillard et rigolard, Mathieu Bock-Côté, excellent client de surcroît pour les chaînes de télévision françaises, qui l’ont régulièrement invité à commenter, ces derniers mois, les turpitudes de la vie politique hexagonale. Qu’on ne s’y trompe pas : M. Bock-Côté n’est pas un journaliste, il ne s’autorise pas la médiocrité du prêt-à-penser. S’il peut passer au premier abord pour un polémiste – assez retors d’ailleurs, toujours prêt à asséner à ses contradicteurs les arguments les plus imparables, avec l’accent sympathique et musical des rives du Saint-Laurent – il faut se plonger plus attentivement dans ses écrits pour y découvrir un penseur, un vrai.

On commencera avec Le multiculturalisme comme religion politique, véritable bréviaire pour tout conservateur qui souhaiterait comprendre pourquoi il doit raser les murs quand les « progressistes » (vous savez, ceux qui défendent pêle-mêle et de manière totalement inconditionnelle les droits des musulmans, des Noirs, des Roms, des lesbiennes, des gays, des trans, le droit à l’enfant et à l’euthanasie, la parité, l’identité de genre et j’en passe, ceux qui trouvent qu’il faut virer les mâles blancs du pouvoir, de l’entreprise, des médias, etc.) les plus imbéciles ont droit de cité partout et à longueur de temps. Une véritable généalogie du masochisme occidental, une histoire de l’omni-tolérance suicidaire et du triomphe des minorités comme résurgences d’un prolétariat dont l’embourgeoisement lui a fait oublier la révolution. Un travail abondamment référencé – marque d’une rigueur universitaire très anglo-saxonne –, indemne d’approximation, solide, éclairant, une vision distanciée d’un Occident européen avide de sa propre perte, désireux jusqu’à l’orgasme de disparaître dans la mélasse multiculturelle, dilué dans la masse de nouveaux gènes conquérants et hostiles à la blancheur, en rémission de ses péchés millénaires.

Et voici que l’auteur nous livre un nouvel opus tout aussi talentueux, intitulé L‘Empire du politiquement correct.
En effet, parmi les armes que les masochistes bien-pensants utilisent à longueur de L’Obs, de France Culture et de BFMTV, il y a le politiquement correct, l’art de disqualifier préventivement toute contradiction idéologique par le travestissement linguistique de la vérité ou encore, pour le dire plus simplement, l’art de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Qu’on en juge par deux exemples récents : si la multiplication des marques de haine antisémite est aujourd’hui avérée, nous disent les habituels médias et intellectuels subventionnés, c’est parce que la France a redécouvert l’antisémitisme. Ah bon ? Ne serait-ce pas plutôt, principalement, du fait de l’intolérance arabo-musulmane et de la chienlit qui règne dans les cités ? Pas du tout ! Attention aux amalgames qui conduisent à l’islamophobie et, comme toujours, à Hitler (le fameux point Godwin). La focalisation bien-pensante de l’attention sur la question générale de l’antisémitisme occulte ici une vérité dérangeante et même, si besoin, déplace sa frénésie moralisatrice vers la prévention du populisme, un comble !

Deuxième exemple saillant : une transsexuelle se fait agresser, devant les caméras, par un type qui porte sur ses épaules un maillot algérien et, bien sûr, ce n’est pas du tout la marque d’un machisme communautaire. Ce sera plutôt la preuve que la société française est transphobe, il faudra d’ailleurs réfléchir à une marche blanche (encore un comble !) contre l’homo/transphobie, à laquelle se joindront SOS racisme et la Ligue des droits de l’homme, etc.

Les bobo-gaucho de 68 ont perdu la tête, quand leurs parents avaient perdu la guerre. Mais ils sont toujours là, plus aveugles et sourds que jamais, à lire le monde contemporain avec un kaléidoscope de Pif-Gadget (Les Éditions Vaillant, financées naguère par le parti communiste). Mathieu Bock-Côté les identifie, les décrypte et les ridiculise. C’est salutaire.

Pour qui n’en serait pas convaincu, il suffit par exemple de lire L’Obs du 14 avril.

Page 5, l’éditorial de Natacha Tatu, intitulé Plaie Vive, nous explique une fois de plus qu’il est temps que la France « reconnaisse sa responsabilité » dans le génocide des Tutsis au Rwanda (et donc, sans doute, s’excuse aux yeux du monde, organise des commémorations, produise des lois mémorielles et offre quelques millions de dollars d’indemnisation ; puis se retire de sa zone d’influence pour y laisser s’installer les Américains qui, eux, sont vierges de tout crime supposé, comme le génocide des Indiens, Hiroshima, la ségrégation des Noirs ou les guerres de Bush-Cheney). Responsabilité, oui, pour avoir été le seul pays à accepter d’intervenir sous mandat ONU quand tous les autres s’en foutaient et pour avoir grandement limité la casse. Du reste, comme toujours lorsque l’on juge avec 25 ans de recul une tragédie de cette ampleur, les interprétations diffèrent largement. Et la perfection n’est pas de ce monde, surtout pas quand on est un militaire blanc au milieu de hordes d’hommes devenus bêtes sauvages, avides du sang des autres. Encore un peu et l’on viendra nous expliquer que les Français ont commis le génocide eux-mêmes. Les intellectuels de salon jugent et condamnent, les fesses sur leur canapé : quel courage !

Une écœurante résonance de ce France-bashing est à voir actuellement, dans plusieurs langues, sur France 24, la vitrine de notre pays à l’étranger (signalons au passage que les présentateurs de cette chaîne sont à une écrasante et indécente majorité des femmes : choix idéologique ? Qui s’en offusque, puisqu’il est politiquement correct), sous la forme d’un documentaire dont il n’est même pas besoin de vous livrer ici les conclusions…

Dans de nombreux pays, l’à-plat-ventrisme de la France étonne et parfois même consterne. Nos « amis » américains ne nous appellent-ils pas affectueusement surrender monkeys (singes capitulards) ? Sortira-t-on un jour de cette spirale décliniste infernale ? Il est permis d’en douter. Le 25 mars dernier, une représentation des Suppliantes d’Eschyle, à la Sorbonne, a été empêchée par des activistes de la Ligue de Défense noire africaine, au motif de « racialisme ». En effet, l’utilisation de maquillage noir par le metteur en scène Philippe Brunet a été perçue comme une allusion à certaines pratiques festives, visant à ridiculiser les Noirs dans certains États du sud des États-Unis. Au nom de « l’appropriation culturelle » – encore une connerie triomphalement importée des États-Unis –, seuls les Noirs ont le droit de parler des Noirs, et de s’en moquer le cas échéant, les Juifs des Juifs, etc. On ne dira pas bien sûr qu’en revanche tout le monde peut cracher sur les Blancs.

Au nom du politiquement correct, il est donc permis de se demander si, demain, nous aurons encore le droit de cirer nos chaussures…

Frédéric G. Philip
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Mathieu Bock-Côté
Du progressisme, on pourrait dire qu'il traduit bien une philosophie de l'illimité inscrite au cœur du monde moderne. Dans son esprit, l'homme doit s'affranchir toujours des cadres historiques et sociaux à travers lesquels il s'inscrivait traditionnellement. Fidèle à l'esprit contractualiste de la modernité, il voit d'abord et avant tout dans la société une association d'individus devant maximiser leurs libertés, à la fois sur les plans social, économique et culturel. De manière, assez sévère, on pourrait dire qu'il est animé par une logique de déracinement et de désincarnation du monde. Les sociétés, dans la mesure du possible, devraient s'extraire de leur histoire et de leurs traditions pour jouer avec le plus de souplesse possible le jeu de la mondialisation et du multiculturalisme. L'individu délié, hors-sol, affranchi des structures trop pesantes qui l'empêchaient de faire valoir sa créativité, pourrait dès lors s'épanouir pleinement dans un monde riche de possibles et de promesses.

Cette philosophie, il faut bien le dire, convient naturellement aux élites mondialisées qui ont depuis longtemps cessé de considérer leurs pays respectifs comme des entités historiques auxquels ils seraient fondamentalement liés, même si elles peuvent les servir loyalement. Dans leur esprit, les sociétés sont naturellement interchangeables et la particularité nationale de chacune d'entre elle une illusion qu'il faudrait dans la mesure du possible dissiper. Elles parlent une langue, celle de la modernité, qui se veut partout la même, et qui se présente comme la seule possible. Un peu partout, d'ailleurs, elles prescrivent les mêmes recettes et les mêmes politiques. Dans leur esprit, on l'aura compris, il y a un mouvement naturel de l'histoire vers une universalisation de la conscience humaine et une atténuation des différences entre civilisations et nations. Partout l'homme serait le même, partout il souhaiterait la même chose. (Mathieu Bock-Côté : progressistes-conservateurs, le nouveau clivage, Le Figaro, 26 avril 2016)
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Les pires sont évidemment ceux qui comprennent le message progressiste mais le refusent: ils basculent dans la catégorie des ennemis du genre humain.
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Il importe de renouer avec la notion de peuple. Un peuple n'est pas une race : on peut y adhérer. On peut s'y fondre. On peut embrasser son destin et s'y intégrer, s'y assimiler. Il ne s'agit pas d'une catégorie étouffante, relevant du déterminisme biologique. (p.215)
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