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4.11/5 (sur 452 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Pointe-à-Pitre, Guadeloupe , le 31/05/1887
Mort(e) à : presqu'île de Giens , le 20/09/1975
Biographie :

Saint-John Perse, pseudonyme de Marie-René Auguste Alexis Leger [se prononce Leuger], est un poète et diplomate français.

Par son ascendance maternelle, il est issu d'une riche famille de Blancs créoles implantée aux Antilles de très longue date, alors que son père est d'une famille de juristes installée en Guadeloupe depuis 1815.

Après une enfance idyllique, passée dans un cadre protégé et une nature luxuriante, le jeune créole vit en 1899 l'événement qui marquera à jamais sa psyché de créateur : le départ de toute sa famille vers la France, tournant ressenti fondamentalement comme un exil.

En métropole, les Leger s'installent à Pau, où Alexis, lycéen brillant, s'adapte progressivement à son nouveau cadre de vie. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1904, il débute à Bordeaux des études de Droit, tout en suivant des cours de médecine, de Lettres, de philosophie.

Il publie pour la première fois, à la NRF, en 1909, "Images à Crusoé", variation poétique et évocation de la figure essentielle de l'exilé, autour du mythe littéraire fondé par Defoe. "Éloges", premier recueil publié en 1911 sous le nom de Saint-Léger Léger, marque les esprits par l'originalité du ton.

En 1914, il réussit le concours d'entrée au Ministère des Affaires étrangères et y commence une carrière administrative puis réellement diplomatique à partir de 1916, année où il est nommé secrétaire d'ambassade à la Légation de France à Pékin. Il reste en Chine jusqu'en 1921, occupant divers postes consulaires. C'est en 1924 qu'est publiée, sous le pseudonyme de Saint-John Perse, l'une de ses œuvres majeures, "Anabase".

Entre 1925 et 1932, sa carrière de diplomate s'affirme un peu plus, Saint-John Perse devient le bras droit d'Aristide Briand, forgeant avec lui une politique d'apaisement des relations internationales, par la signature de pactes et d'alliances, dont le fameux pacte Briand-Kellog, en avril 1928.

En 1940, il est mis en disponibilité et choisit de s'exiler aux États-Unis. Il publie respectivement ses autres recueils majeurs "Exil" (1942), "Vents" (1946) et "Amers" (1956).

Il rentre en France en 1957, alors qu'une splendide villa lui est offerte dans le Var, sur la presqu'île de Giens. Il séjourne alternativement en France et aux États-Unis, ayant épousé une américaine en 1958, Dorothy Milburn Russel.

Son œuvre connaît alors une audience internationale croissante et il est lauréat du Prix Nobel de littérature en 1960.
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Source : www.lehman.cuny.edu
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Saint-John Perse
À la question toujours posée " Pourquoi écrivez-vous ? ", la réponse du Poète sera toujours la plus brève : " Pour mieux vivre. "
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C'étaient de très grands vents, sur toutes faces de ce monde,
De très grands vents en liesse par le monde, qui n'avaient d'aire ni de gîte,
Qui n'avaient garde ni mesure, et nous laissaient, hommes de paille,
En l'an de paille sur leur erre... Ah ! oui, de très grands vents sur toutes faces de vivants !
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Tu es là, mon amour, et je n'ai lieu qu'en toi. J'élèverai vers toi la source de mon être, et t'ouvrirai ma nuit de femme, plus claire que ta nuit d'homme ; et la grandeur en moi d'aimer t'enseignera peut-être la grâce d'être aimé. Licence alors aux jeux du corps ! Offrande, offrande, et faveur d'être ! La nuit t'ouvre une femme : son corps, ses havres, son rivage ; et sa nuit antérieure où gît toute mémoire. L'amour en fasse son repaire !
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Saint-John Perse
La poésie c’est le luxe de l’inaccoutumance, seule l’inertie est menaçante.
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Chant pour un équinoxe

L'autre soir, il tonnait, et sur la terre aux tombes j'écoutais retentir
cette réponse à l'homme, qui fut brève, et ne fut que fracas.

Amie, l'averse du ciel fut avec nous, la nuit de Dieu fut notre intempérie,
et l'amour, en tous lieux, remontait vers ses sources.

Je sais, j'ai vu : la vie remonte vers ses sources, la foudre ramasse ses outils dans les carrières désertées,
le pollen jaune des pins s'assemble aux angles des terrasses,

et la semence de Dieu s'en va rejoindre en mer les nappes mauves du plancton.
Dieu l'épars nous rejoint dans la diversité.


Sire, Maître du vol, voyez qu'il neige, et le ciel est sans heurt, la terre franche de tout bât :
terre de Seth et de Saül, de Che Houang-ti et de Cheops.

La voix des hommes est dans les hommes, la voix du bronze dans le bronze, et quelque part au monde
où le ciel fut sans voix et le siècle n'eut garde,

un enfant naît au monde dont on ne sait la race ni le rang,
et le génie frappe à coup sûr aux lobes d'un front pur.

Ô Terre, notre Mère, n'ayez souci de cette engeance : le siècle est prompt, le siècle est foule, et la vie va son cours.
Un chant se lève en nous qui n'a connu sa source et qui n'aura d'estuaire dans la mort :

équinoxe d'une heure entre la Terre et l'homme.
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Saint-John Perse
Mais plus que mode de connaissance, la poésie est d’abord mode de vie - et de vie intégrale. Le poète existait dans l’homme des cavernes, il existera dans l’homme des âges atomiques parce qu’il est part irréductible de l’homme.

Discours de réception du prix Nobel de littérature, 1960
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Du maître des astres et de navigation :
Ils m'ont appelé l'Obscur, et mon propos était de mer.
L'année dont moi je parle est la plus grande Année ; la Mer où j'interroge est la plus grande Mer.
Révérence à ta rive, démence, ô Mer majeure du désir...
La condition terrestre est misérable, mais mon avoir immense sur les mers, et mon profit incalculable aux tables d'outre-mer.
(...)Et ma prérogative sur les mers est de rêver pour vous ce rêve du réel... Ils m'ont appelé l'Obscur et j'habitais l'éclat.
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Eloges II

J'ai aimé ce cheval - qui était-ce ? - il m'a bien regardé en face sous ses mèches.
Les trous vivants de ses narines étaient deux choses belles à voir - avec ce trou vivant qui gonfle au-dessus de chaque œil.
Quand il a couru, il suait : c'est briller ! - et j'ai pressé des lunes à ses flancs sous mes genoux d'enfant...
j'ai aimé un cheval - qui était-ce ? - et parfois (car une bête sait mieux quelles forces nous vantent)
il levait à ses dieux une tête d'airain : soufflante, sillonnée d'une pétiole de veines. (p. 34)
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J'ai rêvé, l'autre soir, d'îles plus vertes que le songe...
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Ne crains pas, ni ne doute, car le doute est stérile et la crainte est servile. Écoute plutôt ce battement rythmique que ma main haute imprime, novatrice, à la grande phrase humaine en voie toujours de création.
(extrait du discours d'allocution au banquet Nobel du 10 décembre 1960)
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