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Au programme :
L'empreinte des souvenirs
Voici quelques uns des meilleurs moments de l'émission pendant lesquels nos invités nous ont confié leurs souvenirs d'enfance, Michel Jonasz qui en a fait des chansons, Michel Boujenah des sketchs, Basile Boli des buts et le sociétaire de la Comédie-Française, Denis Podalydès, une langue bien à lui.
Moteur, action, coupez !
Carole Bouquet, Vincent Lindon, Diane Kruger, Isabelle Huppert, Miou-Miou, Louis Garrel, Vincent Cassel ou encore Jean Dujardin nous racontent leur vie d'acteur.
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mon souvenir principal est le bris de crâne du pauvre Goethals contre la barre transversale de son banc de touche après être venu nous donner des conseils sur le terrain lors d'un arrêt de jeu. Notre kiné Alain Soultanian lui passa la bombe réfrigérée sur l'occiput, mais Raymond lui hurlait : « Non, pas sur les cheveux, pas sur les cheveux ! » Sa teinture n'y aurait peut-être pas résisté...
La mer, à Marseille, ne connaît pas le Aux ni le reflux, ou si peu que rien. Mais la libration des masses humaines n'a pas de moindres effets sur l'espèce que les balancements du satellite sur les fluides de la planète. L'anarchie de Marseille est sa marée; le flot des races monte et, vague sur vague, il semble submerger la vieille Phocée. En vain : l'antique et toujours jeune Marseille, repaire femelle de joie et d'énergie, rétablit son ordre, reprend son équilibre : l'instinct de vivre est un jusant plus puissant que l'anarchie. Le fond grec et provençal de ce peuple repousse les houles du chaos; une gaîté puissante est le second mistral qui souffle du Rhône sur ces collines sœurs de l'Ionie, et qui refoule la marée dangereuse dans la mer, matrice universelle, où elle se purifie.
Nul peuple ne croit plus fortement à la vie.
J'allais partir, furibard, et le voilà qui raccroche enfin pour me balancer illico - et ça n'a pas fini de me hanter - : « Bon ! Boli : t'es pas bon, t'es pas beau physiquement, t'es pas élégant quand tu joues et tu mets des coups. Moi, je ne t'aime pas et les Marseillais non plus. Seulement, j'ai des joueurs, à commencer par JPP, qui me disent de te prendre si on veut gagner la Coupe d'Europe ! Alors, qu'est-ce que tu dis de ça ? » Le temps de constater avec plaisir que Papin avait changé d'avis à mon sujet - je n'étais plus le bourrin autrefois décrié - et Tapie de conclure à son inimitable façon : « Si t'as vraiment des couilles, t'acceptes le challenge et tu signes !
Je ne sais pas si ça fait cet effet-là à tout le monde, mais le train me pousse ç l'introspection, me fait beaucoup réfléchir, surtout quand je suis assis dans le sens inverse de la marche, ce qui est ici le cas. Et là, je file vers l'enterrement de l'homme de ma vie, mais en lui tournant le dos, les yeux rivés sur mon passé.