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3.64/5 (sur 52 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lille , le 1/10/1930
Mort(e) à : Paris , le 23/11/2006
Biographie :

Philippe Noiret (né Philippe Pierre Fernand Noiret le 1er octobre 1930 à Lille et mort le 23 novembre 2006 à Paris) est un comédien de théâtre et un acteur de cinéma français. Il était le mari de Monique Chaumette qu'il a rencontrée à Avignon et dont il a eu une fille, Frédérique Noiret.
Il naît dans une famille de petite bourgeoisie de petits commerçants, et passe son enfance à Toulouse en Midi-Pyrénées, région à laquelle il reste très attaché. Il possède non loin de là une maison traditionnelle familiale, où il se ressource régulièrement lorsqu'il ne travaille pas et où il cultive sa passion de l'élevage de chevaux (à Montréal, 20 km à l'ouest de Carcassonne). En 1953, il entre au Théâtre National Populaire après une audition réussie dirigée par Jean Vilar et Gérard Philipe avec qui il connaît la vie de troupe de théâtre pendant sept ans, joue au Festival d'Avignon, interprète plus de quarante rôles et grands classiques de théâtre (Le Cid de Pierre Corneille en 1953, Macbeth de William Shakespeare en 1954, Dom Juan de Molière en 1955, Le Mariage de Figaro de Beaumarchais en 1956, Le Malade imaginaire en 1957 et L'École des femmes de Molière en 1958…).

En même temps, il interprète avec succès un duo comique railleur d'actualité politique avec Jean-Pierre Darras au cabaret : à l'Écluse, aux Trois Baudets, à la Villa d'Este et à l'Échelle de Jacob. À travers leurs personnages de Louis XIV et Racine, les deux comédiens se moquent des politiques de De Gaulle et Michel Debré ou André Malraux. Il rencontre au Théâtre national populaire la comédienne Monique Chaumette, qu'il épouse en 1962. Ils ont une fille, Frédérique Noiret qui deviendra assistante de direction de tournage de cinéma et scénariste.
En 1997, il effectue un retour remarqué au théâtre dans Les Côtelettes de Bertrand Blier, où il joue le rôle « d'un pauvre mec de gauche qui se retrouve en train de glisser à droite »[1]. La pièce est jugée sévèrement par la critique, mais est un succès auprès d'un certain public. S'en suivent L'Homme du hasard de Yasmina Reza en 2001 (aux côtés de Catherine Rich) ; Les Contemplations (2002), seul en scène il se livre à la lecture du texte de Victor Hugo ; Love letters de A.R.Gurney avec Anouk Aimée en 2005, correspondance épistolaire de deux personnages durant toute leur vie. Ces pièces sont autant de succès publics. Au cinéma, N'ayant pas le physique de jeune premier, il interprète généralement le personnage de Monsieur Tout-le-Monde, bien qu'il n'hésite pas
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Source : Wikipédia
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Le vieux fusil. Hommage à Philippe Noiret.


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Philippe Noiret
Le voyage est court. Essayons de le faire en première classe.
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Philippe Noiret
La vieillesse)
Il me semble qu'ils fabriquent des escaliers plus durs qu'autrefois. Les marches sont plus hautes, il y en a davantage. En tout cas, il est plus difficile de monter deux marches à la fois. Aujourd'hui, je ne peux en prendre qu'une seule.
A noter aussi les petits caractères d'imprimerie qu'ils utilisent maintenant. Les journaux s'éloignent de plus en plus de moi quand je les lis : je dois loucher pour y parvenir. L'autre jour, il m'a presque fallu sortir de la cabine téléphonique pour lire les chiffres inscrits sur les fentes à sous.
Il est ridicule de suggérer qu'une personne de mon âge ait besoin de lunettes, mais la seule autre façon pour moi de savoir les nouvelles est de me les faire lire à haute voix - ce qui ne me satisfait guère, car de nos jours les gens parlent si bas que je ne les entends pas très bien.
Tout est plus éloigné. La distance de ma maison à la gare a doublé, et ils ont ajouté une colline que je n'avais jamais remarquée avant.
En outre, les trains partent plus tôt. J'ai perdu l'habitude de courir pour les attraper, étant donné qu'ils démarrent un peu plus tôt, quand j'arrive.
Ils ne prennent pas non plus la même étoffe pour les costumes. Tous mes costumes ont tendance à rétrécir, surtout à la taille.
Leurs lacets de chaussures aussi sont plus difficiles à atteindre.
Le temps lui-même, change. Il fait froid l'hiver, les étés sont plus chauds. Je voyagerais, si cela n'était pas aussi loin. La neige est plus lourde quand j'essaie de la déblayer. Les courants d'air sont plus forts. Cela doit venir de la façon dont ils fabriquent les fenêtres aujourd'hui.
Les gens sont plus jeunes qu'ils n'étaient quand j'avais leur âge.
Je suis allé récemment à une réunion d'anciens de mon université, et j'ai été choqué de voir quels bébés ils admettent comme étudiants. Il faut reconnaître qu'ils ont l'air plus poli que nous ne l'étions ; plusieurs d'entre eux m'ont appelé monsieur ; il y en a un qui s'est offert à m'aider pour traverser la rue.
Phénomène parallèle : les gens de mon âge sont plus vieux que moi. Je me rends bien compte que ma génération approche de ce que l'on est convenu d'appeler un certain âge, mais est-ce une raison pour que mes camarades de classe avancent en trébuchant dans un état de sénilité avancée ?
Au bar de l'université, ce soir-là, j'ai rencontré un camarade. Il avait tellement changé qu'il ne m'a pas reconnu
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Il y a certainement quelque chose qui nous unit, tous les trois (Rochefort, Marielle et moi). Rochefort a dit quelque part que ce que les spectateurs aimaient en nous, c'était qu'ils se retrouvaient dans leurs charentaises. S'agit-il d'une certaine authenticité dont nous serions les porteurs, et qui serait celle de la province française ? Sûrement. Mais qu'est-ce qui nous réunit en tant qu'hommes ? Je crois que c'est un certain recul par rapport à notre état, par rapport à la place que nous avons dans le paysage cinématographique. Nous n'avons jamais été dupes des à-côtés du métier, dans le succès publique et médiatique, par exemple. Nous n'avons pas changé de comportement à la suite de l'évolution de notre statut. Nous n'avons pas boudé notre plaisir à jouer les Gary Cooper, tout en évitant de nous prendre trop pour Gary Cooper.
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Dans cette scène, j'étais quasiment un des seuls à ne rien dire. Donc je mangeais et je buvais. Avant de dire "moteur", Hitchcock m'avait pris à part :
- Je vous ai apporté des produits de la maison : du pâté de canard d'Amiens et du bon vin.
Sur le plateau, Hitchcock possédait deux sièges, un fauteuil de metteur en scène normal avec son nom derrière, et un autre en hauteur, qui lui donnait une vue plongeante. Ce jour-là, il était juché sur le second, avec ses petits pieds chaussés de bottines à lacets qui battaient dans le vide. A la fin de la prise, je l'entends qui dit :
- Cut !
Tout le monde attendait alors le verdict en retenant son souffle, et, à ma terreur, il se met à articuler lentement :
- Mister Noiret...
C'était mon premier vrai plan en studio, je n'avais tourné que des extérieurs à Paris, avec ma fameuse béquille, que j'avais retrouvée par la suite à Hollywood.
- Mister Noiret...
Un long silence et puis :
- How was the pâté ?
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En 1978, j'ai été le premier homme à faire la couverture de ELLE, ce qui n'est pas le moindre de mes sujets de fierté. Par la suite, quelques seconds couteaux m'ont emboîté le pas, du type Yves Montand ou Alain Delon. Mais le gars qui a inauguré la série, c'est Fifi.
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Avec Bertrand Tavernier, nous nous sommes vite compris à demi-mot ; nous avons beaucoup de points communs. Nous avons reçu des éducations comparables. Nous partageons l'amour des mots, de la littérature. Nous avons aussi le goût de la vie, de ce qu'elle a de concret, de la table, du vin, de la campagne. Et puis, nous sommes paraillement habités par ce sentiment, non des douleurs cachées, mais des blessures, faites par on ne sait qui ou quoi, blessures qui ne furent pas particulièrement violentes mais qui relèvent d'une espèce de mélancolie de naissance. Au fond de moi, je sécrète cette tendance à la mélancolie, que balance un goût de la vie. Qui touche à la révolte aussi, sous-jacente.
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La télévision a pris la place du cinéma de façon irrémédiable. Plus que celle du cinéma en général, CINEMA PARADISO établit le constat mélancolique de la mort d'un certain cinéma, celui qui était au centre des joies et des peines des hommes, qui touchait toutes les classes sociales et qui réussissait cette prouesse de les réunir dans une salle obscure. Tout le contraire d'une télévision clignotante, qui fragmente et divise.
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Dans la vie de comédien comme dans l'amour, j'ai toujours eu l'intuition que c'étaient la sédimentation, l'accumulation qui bonifiaient les choses. Je n'ai jamais ressenti le besoin de grandes émotions, de passions avec un grand P. J'ai toujours eu foi dans les émotions partagées. La vie d'un couple qui devient une famille, avec l'harmonie qui s'en dégage, m'a toujours paru une aventure tout à fait extraordinaire. Le quotidien de la vie était un défi à relever : j'ai tenté de réussir cela, d'autant que j'avais conscience de la grand fragilité de cette harmonie, qu'il faut protéger, entretenir. La corrélation qui peut exister entre la réussite dans le travail et la réussite dans le couple m'a toujours beaucoup intéressé. Faute d'être parvenus à trouver cet équilibre, j'ai vu bien des gens exploser en vol. Ceux qui ratent l'un ou l'autre sont nombreux, mais je n'en ai que très rarement rencontré qui avaient réussi sur les deux tableaux. Souvent, les choses cassent parce qu'on ne tient pas suffisamment le coup. Parfois, ce n'est qu'un col à passer, puis ça repart.
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Il s'est produit un phénomène d'identification. Sans être tout à fait commun, je suis quelqu'un d'assez ordinaire. Si ça doit venir, ça vient. Cela n'a rien à voir avec le talent. On ne peut pas tabler là-dessus. Je crois que si j'ai une qualité comme acteur de cinéma, c'est la crédibilité. Les gens ont foi en ce que je leur propose. Et cela, on ne peut ni le prévoir ni le calculer. On ne peut que s'efforcer d'être le plus honnête possible face à son personnage, de ne pas chercher à en faire plus que ce qu'il nécessite. Cela correspondait à ma nature. Certains acteurs aiment en faire énormément, surjouer, et parfois cela peut être épatant. Pour moi, ce fut le contraire de cela. Avec Vilar j'avais appris quels rapports on devait entretenir avec l'oeuvre, le personnage et l'entreprise dans son ensemble. C'est une question de diapason, de note. A chaque nouveau rôle, il faut retrouver la virginité, l'innocence, l'invention et le jaillissement. C'est cela l'honnêteté. Aller au bout de tout ce qu'il y a, au fond d'un personnage.
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Jusqu'à aujourd'hui, cela m'a servi de leçon : lorsque je rate quelque chose, je me dis que quelque chose de bien meilleur va m'arriver juste après.
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