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3.79/5 (sur 173 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Brooklyn, New York , le 22/07/1977
Biographie :

Ivy Claire Pochoda est une romancière et une ancienne joueuse professionnelle de squash.

Elle est titulaire d'un BA en littérature grecque classique de Harvard College (1998) et d'un MFA en écriture de Bennington College (2011).

"L'autre côté des docks" (Visitation Street, 2013), son deuxième roman, a été salué par la critique (américaine et française) et lauréat du Prix Page-America 2015.

"Route 62" (Wonder Valley, 2017) a obtenu le Strand Magazine Critics Award for Best Novel.

Elle enseigne l'écriture créative à Lamp Arts Studio à Skid Row.

Elle vit à Los Angeles avec son mari et sa fille.

son site : https://www.ivypochoda.com/


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Bibliographie de Ivy Pochoda   (3)Voir plus

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West Adams, un quartier délabré de Los Angeles divisé par l'autoroute qui mène à la mer et où persistent les traces des émeutes raciales de 1992. Dorian, Feelia, Essie, Julianna, Marella et Anneke vivent en marge, bâillonnées par le mépris et le souvenir d'un tueur en série qui, quinze ans plus tôt, a sauvagement assassiné treize prostituées dans l'indifférence générale. Mais voilà que les crimes recommencent. En l'espace de dix-huit mois, quatre femmes sont retrouvées la gorge tranchée et la tête recouverte d'un sac plastique dans une ruelle du quartier. Dans ce roman noir, qui bouleverse tous les codes du genre, Ivy Pochoda place les victimes au centre de l'histoire et fait entendre la voix de celles que personne n'écoute, dans un monde qui veut détruire leur corps et les réduire au silence. « Ces femmes-là » d'Ivy Pochoda Traduit de l'anglais (États-Unis) par Adélaïde Pralon

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Citations et extraits (70) Voir plus Ajouter une citation
Tu devrais profiter du silence. Ça t'apprendra peut-être à écouter les vivants.
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Tu vas à l’eglise ? demanda t-il.
Et toi aussi, répondit Laïla en se levant. On a bouffé, maintenant, on va prier.
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J'avais toujours peur pour elle. Des garçons. De la drogue. Des voitures. Des gangs. De la police. Elle traînait ses emmerdes derrière elle et elle ramenait tout ici dès qu'elle passait la porte. Je les vois, les filles comme elle dans la rue, dans le bus, qui changent tout le temps d'endroit, des filles avec des tatouages et des tenues moulantes, avec leur maquillage et leur coiffures. Des filles qui boivent, des filles qui fument, des filles qui se baladent avec des mecs qui pourraient être leur grand-père. Et je me dis, heureusement que c'est pas ma fille. Mais en fait si. C'est ma fille qui est couverte de tatouages. C'est ma fille qui fume comme un pompier. C'est ma fille qui sent l'herbe. C'est ma fille qui pue le sexe et pire encore.
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Au-dessus de l'eau, la brume masque les gratte-ciel. Elle a englouti les ponts Bayonne et Verrazano, noyé Staten Island et aspiré la plus grande partie du port de Jersey City.
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La lune est haute et pleine. Les dernières lumières des tours sont dans leur dos. Les bruits estivaux et les conversations du parc se sont évanouis, alors elles parlent plus fort, élèvent la voix pour braver le silence. Elles agitent les bras, font de grands gestes pour repousser les ombres qui dépassent des portes défoncées et des carreaux brisés. Elles connaissent les rumeurs, mais essaient de les oublier : les meutes de chiens sauvages enragés qui se reproduisent dans la raffinerie de sucre abandonnée, les camés hagards, les SDF, les fous.
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Au bout d’un mois, Ren avait adopté le rythme de Skid Row. Il avait appris que les rues se déchainaient tous les deuxièmes jeudis du mois, le jour où les allocs tombaient. La fête démarrait doucement, avec de l’alcool, souvent de la bière. Plus tard les substances plus fortes rendaient les gens fous. Ils s’enfermaient alors à l’intérieur d’eux-mêmes jusqu’à que le quartier ravagé perde connaissance.
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Il ignore les coups d’œil en coin des SDF qui, tout en repliant leurs tentes, le regardent s'étirer contre le muret. L'espace d'un instant, il a honte d'avoir le temps et le luxe de courir sans avoir à se demander comment faire pour survivre.
Mais il a ses soucis, lui aussi. A son niveau. Il est rongé par ses problèmes familiaux et professionnels, par la peur de stagner et d'entraîner sa famille dans la médiocrité. Il peut courir aussi vite et aussi loin qu'il veut, il arrivera toujours au même point. Et il a honte que les problèmes des gens qui luttent dans la rue le renvoient immédiatement aux siens. La vie est en train de le rendre con. Encore un problème à gérer.
(p. 159/160)
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On dit que t’as du pot si un mec ralentit à ton niveau. Du
pot si on te laisse te pencher à la fenêtre d’une bagnole. Du pot si on t’emmène faire un tour – dans une des impasses crades près de Western Avenue ou dans les petites ruelles de Jefferson Park. Encore plus si tu vas à l’hôtel. Et encore plus si t’en sors indemne.
J’ai du pot. Je connais la rue. Enfin, c’est ce que je croyais. Je vais te dire un truc : faut être vigilant. C’est un grand mot. Dur à prononcer. Mais ça vaut le coup de le connaître. Vigilante. Si je me retrouve encore en cloque, c’est comme ça que j’appellerai ma fille – Vigilante. Vigilante Jefferies.
Mais putain, j’aurais jamais cru qu’il fallait être vigilante en
dehors du taf. Quand j’étais pénarde au supermarché de la 65e en train de choper un quart de Hennessy et des Pall Mall.
Même pas en train de taffer. Juste tranquille là, au coin de la rue, en train de cloper, de kiffer ma race, tu vois. Parce qu’il faisait frais pour une fois. Si ça, c’est pas un putain de miracle.
Une journée fraîche, une nuit fraîche. Du vent dans les arbres, tu vois de quoi je parle ? Du vent qui fait danser les arbres. C’est beau à voir, ça
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On dit que t’as du pot si un mec ralentit à ton niveau. Du
pot si on te laisse te pencher à la fenêtre d’une bagnole. Du pot si on t’emmène faire un tour – dans une des impasses crades près de Western Avenue ou dans les petites ruelles de Jefferson Park. Encore plus si tu vas à l’hôtel. Et encore plus si t’en sors indemne.
J’ai du pot. Je connais la rue. Enfin, c’est ce que je croyais. Je vais te dire un truc : faut être vigilant. C’est un grand mot. Dur à prononcer. Mais ça vaut le coup de le connaître. Vigilante. Si je me retrouve encore en cloque, c’est comme ça que j’appellerai ma fille – Vigilante. Vigilante Jefferies.
Mais putain, j’aurais jamais cru qu’il fallait être vigilante en
dehors du taf. Quand j’étais pénarde au supermarché de la 65e en train de choper un quart de Hennessy et des Pall Mall.
Même pas en train de taffer. Juste tranquille là, au coin de la rue, en train de cloper, de kiffer ma race, tu vois. Parce qu’il faisait frais pour une fois. Si ça, c’est pas un putain de miracle.
Une journée fraîche, une nuit fraîche. Du vent dans les arbres, tu vois de quoi je parle ? Du vent qui fait danser les arbres. C’est beau à voir, ça
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Dès l'instant où il était sorti, il avait refusé d'être enfermé, choisi non seulement de rester en dehors de la prison, mais en plein air. Il ne voulait pas d'un toit au-dessus de sa tête. Il ne voulait pas se réincarcérer dans un appartement, aussi énorme ou dément soit-il. Il voulait respirer de l'air frais, pas de l'air conditionné. Il voulait le ciel, pas un plafond.
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