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4.02/5 (sur 2034 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Ris-Orangis , 1988
Biographie :

Mathieu Palain est un journaliste et auteur français.

Titulaire d'un master en journalisme de l'Institut pratique du journalisme (2009-2011), il travaille pour la revue "XXI" et la revue "6 Mois" depuis 2013.

Il a remporté le Prix Françoise Giroud du portrait 2014 pour un article publié dans "Libération" en avril 2013 : "Mahiedine Mekhissi, au-delà des barrières".

"Sale Gosse" est le premier roman de Mathieu Palain. On y croise un peu de l’histoire de son père, ancien éducateur à laPJJ, des éducateurs côtoyés lors de l’enquête qu’il a menée pour écrire ce livre, et de chaque personne rencontrée en trente ans de vie à Ris-Orangis où il est né, en 1988.


Twitter : https://twitter.com/matpalain
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Source : Figaro 12/09/2019
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L’avenir, vous pouvez le prendre par tous les bouts, face à un gamin de seize ans qui a décidé de vivre au jour le jour, c’est un mot qui ne veut rien dire.

Page 155, L’Iconoclaste, 2019.
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Avant le début des hostilités, une salle d’audience paraît toujours baigner dans une drôle d’atmosphère. Les avocats se connaissent, ils blaguent entre eux comme s’ils avaient passé la soirée de la veille à descendre une bonne bouteille, ou qu’ils préparaient des vacances communes dans une grande maison corse. Je suppose qu’en tant que prévenu, on aimerait que son avocat se retienne, qu’il se contente de rester assis et de serrer le regard, voire qu’il manifeste un soupçon de haine pour camp d’en face. Là, ce serait une attitude encourageante. Pourquoi ce badinage, s’il faut ensuite se sauter à la gorge ?
(page 362)
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Quand le sens de la peine s’effrite, la personne est plongée dans un étrange paradoxe : elle a peur de mourir en prison et peur d’affronter le monde extérieur.
(page 308)
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Je suis convaincu que, pour comprendre un homme, il faut regarder dans son dos. Le sillage. Les chemins empruntés et ceux qu’il a laissés de côté.
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Quand il a reçu ma lettre, Toumamy était à la maison d’arrêt de Fresnes, un édifice en meulière qui sentait probablement la peinture à son inauguration en 1898, mais qui a du mal avec le progrès : 200 % d’occupation, des punaises de lit, des champignons, des rats qui couinent en dévalant les coursives. Les cours de promenade consistent en un couloir vétuste aux murs si hauts qu’on ne peut espérer le soleil qu’au zénith. Plusieurs tribunaux les ont jugées « attentatoires à la dignité humaine » mais Toumamy n’a rien d’autre pour courir alors il slalome entre les détenus, trouve une foulée correcte et avale les 21 kilomètres d’un semi-marathon dans une cour de quinze mètres de long.
(pages 33-34)
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— Que veux-tu, Wilfried ? demanda la juge.
—Je veux partir, il souffla.
— Partir où ?
—Je sais pas. Loin. Je veux qu'on me laisse tranquille. Je veux vivre ma vie, C'est bon, j'ai compris, le foyer. Je veux plus qu'on me fasse chier avec ça, et tout. Je veux vivre ma vie.

Page 268, L’Iconoclaste, 2020.
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À Ris-Orangis, les profs nous faisaient sortir par le gymnase, nous les petits sixième, pour éviter les règlements de compte devant le portail, quand les mecs de Grigny 2 venaient se battre à la barre à mine avec ceux du quartier d’en face, la Réno. C’était la même chose aux Pyramides, à Évry, la même chose à Corbeil, la même chose à Vigneux. Toumamy n’était pas une caillera. Il vivait ça comme moi, en spectateur.
(page 54)
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D’ordinaire, je ne saisis rien à la poésie. Vraiment rien. Cette fois, je crois avoir compris. Il ne faut jamais s’arrêter de courir. C’est au bout du chemin qu’on trouve la liberté.
(page 423)
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On traverse Vigneux en silence. Toumamy redécouvre sa ville, une ville hybride, une ville de banlieue comme les autres, c’est-à-dire une ville qui ne ressemble pas au ghetto américain mais à un mélange d’immeubles et de zones pavillonnaires, faites de ronds-points et de rues sans commerce où la classe moyenne se reconnaît à la parabole sur le toit, un stop pub sur la boîte aux lettres et un panneau chien méchant sur le portail.
(page 402)
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À quatorze ans, Toumamy partage sa cellule avec une quarantaine de clochards, de camés, d’alcooliques, de malades mentaux et, comme dans toutes les prisons du monde aussi des mecs normaux. Les vieux ont le droit de s’allonger, les autres se démerdent pour dormir debout. Dans un coin, un trou d’où se dégage une puanteur insupportable fait office de toilettes.
(pages 66-67)
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