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5/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Muriel AUGRY née à Paris est nouvelliste, poétesse et essayiste.
Après des études littéraires à l’Université de Paris Sorbonne et l’obtention d’une thèse de Doctorat, sur la littérature française du XIX ème siècle, elle quitte la capitale française pour le Piémont, et enseigne à l’Université de Turin, pendant une dizaine d’années. Sa carrière se déroule ensuite entre Maroc (Rabat et Kénitra), Italie (Palerme) et Roumanie (Iasi) où elle travaille pour les services culturels de l’Ambassade de France, entrecoupée d’un séjour professionnel en France, au Ministère des Affaires Etrangères. Elle est officier dans l’ordre des Palmes académiques.
Les voyages et l’écriture sont les deux passions qu’elle conjugue à travers la rédaction d’essais, de nouvelles, de poèmes.
Elle aime aussi engager le dialogue avec des artistes plasticiens ou des musiciens.
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Source : SGDL
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Des cristaux de braise s’entrechoquent,
mots en déroute, mots errants, mots nomades
frissonnent dans la nuit safran pour dire l’indicible.
Oubliée dans le calice, l’amertume du crépuscule
frôle l’eau de ma mémoire.
Les heures se plient sur la frontière de soie,
ecchymoses en filigrane
lorsque la mer se ternit.
Au son des silences chapardeurs,
une lettre chavire,
suspendue entre deux hordes de nuages.
Sur ta façade se brisèrent mes folies.

(pp. 6-8)
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Muriel Augry-Merlino
Murmure
Par les sauts du galet éclaboussé
Statufié
En attente de l’ultime conciliabule en bleu mineur
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Au pays des aveugles
Le silence se drape d’un tissu de verre
Au pays des aveugles
Le cri est souffle de nuit

Arraché à l’ombre
Il sillonne la scène
L’emprisonne
La berce
En gourmet

À genoux il est titan
À genoux il sonne l’audace

D’une main il effleure les cimes
Renverse la mer

Dans la boîte noire une histoire se déplie
Une île colore ses falaises à l’abri de la mémoire
Et attend l’enfant près du laurier rose

Là-bas une ville défiante se campe sur ses pieds
Froide citadelle distillant des songes aux avaleurs d'espace
De velours un rideau se couche

(pp. 74-76)
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Muriel Augry-Merlino
Tu as des jours changé les certitudes
bouleversé la marche des heures
Tu as étiré l’espace
et creusé des conques d’espoir
Tu as effacé de la ville les souffles d’ombre
redonné vie aux soupers de l’inattendu
à l’étroite table
aux glaces teintées
aux pas chuintants des garçons de salle
sur le parquet d’hier griffé de signatures

Tu as parcouru les chemins de vies
d’autres
dans l’histoire arrimés
glanant le pâle mystère du quotidien
ou la funeste gloire de la reconnaissance

Arbitre des mots
tu as cherché querelle à l’affirmation despote
Guetteur de sons
Tu as tracé la carte
sans frontière
du pays
fumant d’arômes épicés
de parfums entêtants
où ensemble nous poser
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La passion inconditionnelle pour l’art anime la poitrine et la main de cet artiste éclectique. Cette diversité technique et de supports lui confère un statut de choix dans le cercle restreint de la jeune génération d’artistes. Elkahfaï traque l’émotion là où elle affleure, là où elle croît. Qu’il s’agisse de corps autonomes ou d’objets, il y a toujours une poussée intérieure qui fait surface, contaminée par le geste qui en apaise la frénésie et le vertige.

Cette œuvre semble ramener à la surface tous les instants du vivre liés à l’être-au-monde. Quand il forge son support, une sensation surgit et continue d’assurer l’essentiel : le temps invulnérable de la vie.

Ce choix est, philosophiquement, fécond. Il est une douce protestation contre la finitude. Cet art relevé par la dimension ontologique est chant de permanence. C’est pourquoi ces œuvres portent la trace d’un monde qui a présidé à leur avènement et qu’elles convertissent à leur tour, le contaminant de la beauté assise sur le genou du quotidien. Muriel Augry-Merlino ne réinterroge-t-elle pas l’énigme familière des choses et du cœur ? Ces liens subtils entre le réel et le langage pictural qui veut le plier nous émeuvent de façon inattendue. Ces gravures ne cessent d’être à l’affût de la beauté dans ce monde fragile, de l’expression qui s’en dégage – avec cette précaution majeure : ne rien perdre de l’essentiel quand le matériau se propose de les fixer.

(extrait de la postface de Rachid Khaless)
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Brûlante était la turquoise dans le ventre de l’été
Sur le sein hâlé des passantes le ciel
Sans compter dévide ses couplets
Le sentier se fracture sous le pied du guetteur
D’échos en échos les tours frissonnent
Hier ils étaient

Les volets soupiraient suffoqués par l’éclat de la chaux
Soupirs oblongs
Le sable hésite entre terre et mer
Et roule sous le pouce en rides de jouvence

Tempête de miel
Les abeilles se sont tues
L’air succombe sous son fardeau de plomb
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Sur un papier bavard des signes de mémoire
Sur un papier buvard le visage des jours feu
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Muriel Augry-Merlino
Au carré de verdure

Des notes d’orient
Dans la tiédeur de l’automne
Au carré de verdure

Des notes frontières qui clament le désespoir
Et frappent l’espoir d’un sceau rêche

Des notes dans la lumière du soir
Sans artifice
Avec pour seul faisceau les néons multicolores


Des mots qui déclinent les identités
Les mettent dans les poches
Et tirent la fermeture éclair du secret

Des mots nus chargés de minutes rebelles
De fracas d’explosion
Halètements sur le bitume ouvert
A pleine gorge

Ta main vertige
E tes lèvres sel
Dans l’obscurité d’une nuit qui refuse de s’éteindre
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Femme sans repos
Femme temple
Gardienne de l’air

Femme ventre
Ancre de la vie qui apaise ta soif
Qui souffre et sourit
Sans qui tu n’existes

(p. 54)
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Quelqu’un avait dit que la poésie rendait la terre plus habitable. Malgré l’ascèse que s’impose Muriel Augry Merlino et qu’elle impose à son lecteur, ses vers s’apparenteraient à des reposoirs dans le lent, difficile et douloureux cheminement vers l’ailleurs baudelairien. Des clairières habitables dans un univers devenu irrespirable. Parce que pour Muriel Augry Merlino, malgré les « terres fertiles de l’ennui », les « paniers de cendre », les « virgules de l’errance », les « aigreurs de forêt », les « ruptures sans préavis », les « effondrements » malgré la « fatalité transie au carrefour du voyage », « les appétits funèbres », « la rue (qui) perd l’équilibre », « les cœurs raidis », « les matins où le ciel se voûte », « où les rues se tordent », ou « le plomb rougeoie dans les frissons d’indécence , malgré la rage du poète qui poursuit « le tournesol voleur d’espoir », « les girouettes qui perdent le nord » il y a le mystère envoûtant de ces mots hardis, audacieux qui guettent l’inattendu, traquent l’éphémère, captivent les saveurs imprévues et enivrantes, et qu’elle murmure en allusions sensuelles et troublantes à l’âme apaisée.

(extrait de la préface de Abdeljlil LAHJOMRI)
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