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3.7/5 (sur 81 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Toulouse , le 18/11/1991
Biographie :

Eugénie Bastié est une journaliste et essayiste.

Après une scolarité en pension catholique, elle entre à l'Institut d'études politiques de Paris en 2009. Elle sort diplômée en 2014 après avoir suivi un Master affaires publiques. Elle obtient également une licence de philosophie à La Sorbonne Paris-IV.

Employée au "Figaro" (elle est embauchée sur le site internet du Figaro en 2015), elle est également rédactrice en chef du service politique de la revue d'inspiration catholique "Limite", créée en 2015.

En avril 2016 paraît son premier essai "Adieu mademoiselle : La Défaite des femmes" aux éditions du Cerf.

Depuis la rentrée 2016, elle tient une chronique dans l'émission Historiquement show, sur la chaîne Histoire. Elle participe au Club de la Presse sur Europe 1 depuis janvier 2017.
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Bataille des idées : la victoire aux réactionnaires? Frédérique Matonti est professeure de science politique à l'Université Paris I - Panthéon-Sorbonne. Elle publie Comment sommes-nous devenus réacs ? (Fayard, 2021) : un titre volontairement provocateur mais qui parle quand même de son temps… Car, à la veille de l'élection présidentielle de 2022, l'idéologie réactionnaire semble désormais hégémonique. L'auteure fait ainsi le constat d'un discours décomplexé, l'idéologie réactionnaire n'étant pas cantonnée à l'extrême droite car pour elle "ce qui caractérise le réac c'est cette volonté de revenir toujours à un passé imaginaire." Le point de départ de ce livre est l'exaspération de Frédérique Matonti devant certains médias et chaînes d'info en continu - les fast thinkers (ou "intellectuels médiatiques") et certains médias étant pour beaucoup dans cette nouvelle hégémonie culturelle. Elle considère ainsi que "beaucoup de ces essayistes sont des fast-thinkers, des penseurs qui pensent vite, qui n'étayent pas suffisamment leurs propos." Et à l'heure du zapping, ce sont toujours les mêmes discours et les mêmes têtes qui se manifestent : Mathieu Bock-Côté, Eugénie Bastié, Charlotte d'Ornellas, Pascal Praud, Alexandre Devecchio, Sonia Mabrouk, Natacha Polony, Elisabeth Lévy, Geoffroy Lejeune, et, bien sûr, Eric Zemmour. Le livre remonte aux moments de ce glissement qui a lieu dès les années 1980. Car, il y a quarante ans, le clivage gauche/droite régissait les débats politiques et intellectuels. Mais, à partir de la fin des années 1970, la conjoncture politico intellectuelle progressiste marquée par l'hégémonie culturelle de la gauche se referma. Mobilisations antiracistes et étudiantes, fausse opposition entre classes populaires et minorités, crise de Mai 68… Autant de combats perdus par la gauche dans cette guerre des idées : " à partir du moment où la gauche est au pouvoir dans les années 80 on voit très vite cette contre hégémonie de droite se mettre en place " nous dit Frédérique Matonti. Conséquence de tout ça, aujourd'hui, il n'y aurait plus personne pour endiguer les fast thinkers. Pour preuve, l'attaque dont est victime l'université, avec notamment l'enquête sur l'"islamo-gauchisme" annoncée en février 2021 sur CNews par la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal. Elle reprenait le discours du ministre Jean-Michel Blanquer. Une guerre des idées qui n'est pas sans danger nous averti la politiste car "on a vu aux Etats-Unis comment la bataille culturelle s'est transformée en violence."

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Le féminisme nouveau ne se bat plus pour l'amélioration du quotidien de l'immense majorité des femmes , mais pour la déconstruction planifiée des identités en recourant aux pires artifices de l'ingénierie sociale .
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Les Anciens présupposaient une continuité entre nature et culture . Les Modernes , eux , ont voulu tracer une frontière infranchissable entre la nature et la culture , le donné et l'acquis . Quant aux postmodernes , ils nient l'existence même d'une quelconque nature , tandis que , parmi eux , les transhumants réduisent la culture à la technique
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C'est de l’universalisme chrétien qu'est née la première civilisation égalitaire, la première à avoir érigé la femme au rang d'égale ontologique de l'homme, la première à avoir acté un culte féminin et maternel libéré de toute exaltation païenne, à avoir humanisé le mariage au profit de la femme en transformant le marché aux unions en sacrement, à avoir permis aux prostituées de se délivrer de leur servitude et de reprendre une vie sociale. Toutes choses qui ont imprégné le Moyen Âge que l'on moque comme une époque sombre afin de disqualifier, au passage, l'apport unique de l'Occident chrétien en matière d'équité des sexes. Ce qui revient à omettre les avancées du droit sous l'impulsion de l'Église, la sanction du rapt, du viol, l'invention de l'amour courtois ou encore le rôle crucial des femmes dans l'essor de la culture gothique. Il n'y a qu'à lire l'historienne Régine Pernoud et son classique "La femme au temps des cathédrales" pour se convaincre que cette période fut celle d'une amélioration considérable de la condition féminine.
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Contrairement à ce que l’on pourrait croire les Lumières ne sont pas féministes, les modernes reprenant à leur compte la hiérarchisation sexuée du monde. La Révolution française fut une affaire d’hommes. Pendant un siècle et demi, le droit de vote aura été refusé aux femmes par crainte, entre autres, du conservatisme qu’elles manifestèrent à ce moment clé de notre histoire.
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Demain, écrivait Gilbert Keith Chesterton dans son recueil « Hérétiques », « on allumera des feux pour attester que deux et deux font quatre. On tirera l’épée pour prouver que les feuilles sont vertes en été. [….] Nous combattrons pour des prodiges visibles comme s’ils étaient invisibles ». Sauver la différence des sexes : avec un tel programme, je me fais l’effet de tirer l’épée pour prouver que les feuilles sont vertes en été. Il le faut pourtant. À l’heure de l’émoji « homme enceint », du dégenrage des barbecues et des Legos, et du Trans comme nouvelle figure iconique de la révolution planétaire, il semble qu’il faille en effet tirer sinon l’épée, du moins la plume, pour défendre ce prodige visible comme s’il était invisible qu’est la différence des sexes.
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L’universalisme s’est mué en égalitarisme, le combat contre le patriarcat en haine de l’homme, l’égalité des sexes en abolition de la différence entre l’homme et la femme. Du néoféminisme, le « sextremisme » des Femen cristallise tous les défauts : la poursuite d’une révolution révolue, l’inefficacité en bordure de la contre-productivité, la misandrie entraînant en retour la misogynie, le vide idéologique. Le monde actuel est plein d’idées féministes devenues folles, aimerait-on dire pour parodier Chesterton. Par leur existence même, les Femen agissent comme un révélateur de cette dérive écervelée.
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Le mirage du « vivre ensemble » s’est fracassé sur l’épaisseur du réel cette nuit de la Saint Sylvestre à Cologne. « Köln », la « multikulti », qui se vantait de sa tolérance et de sa diversité, a été le théâtre d’une barbarie d’un autre temps, d’un autre espace. Le silence dont les féministes ont voulu recouvrir le drame de centaines de femmes prouve, une fois de plus, que les progressistes se montrent le plus incapables à défendre le progrès, et qu’il faudra se passer d’eux pour en sauvegarder l’universalité.
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« Le relativisme culturel est le créationnisme des progressistes », écrit à raison le romancier irlandais Robert McLiam Wilson dans une tribune publiée par Libération. La gauche crève, désormais, de cet abandon de l'émancipation collective au profit de morales individuelles à la carte, de ce refus de la loi et de l'histoire au profit d'identités éclatées et choisies.
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Jamais le féminin n'a été aussi en danger. L'idéal d'égalité hommes-femmes, la mixité des sexes à la française sont menacés par le puritanisme de l'idéologie du genre et le paradigme de l'indifférentiation. Le privilège féminin de la maternité est préempté par la technique et le marché. Le ventre des femmes est le cheval de Troie du transhumanisme. Et leur visage, la proie de l'islamisme mondialisé. Or tous ces périls sont ignorés, quand ils ne sont pas promus, par les tenantes de ce qu'il faut appeler un féminisme orwellien. Un néoféminisme qui n'a plus pour seul objectif que d'éradiquer les structures sociales et de préparer l'avènement d'une humanité nouvelle, générique, unique, où les différences ne sont plus reçues et acceptées mais testées et choisies sur catalogue.
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la figure de l'homme de lettre offrant un regard surplombant, capable de synthèse, manque aussi pour comprendre le sens et la direction d'une société. "Le monde universitaire s'est tellement spécialisé qu'il ne peut plus jouer de rôle dans la vie des idées", analyse Jérôme Fouquet
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