Nationalité : France
Né(e) à : paris , le
15 mai 1869
Mort(e) :
1942
Biographie :
Il était le frère du peintre Jean Veber, le beau-frère de René Doumic qui avait épousé sa sœur Louise, et le beau-frère de Tristan Bernard, dont il avait épousé la sœur2. Sa famille était vaste, comme il le fait remarquer lui-même dans la préface de X... Roman impromptu : « Si soixante-dix villes se disputent l'honneur de m'avoir donné le jour, ce n'est pas parce que je suis dix fois plus célèbre qu'Homère, mais seulement parce que le nom que je porte est assez répandu »3. À cette époque, on trouve plusieurs écrivains ou scénaristes portant ce patronyme, dont Jean-Pierre Veber et Serge Veber, avec lesquels Pierre travailla parfois.
Pierre Veber est par ailleurs le père de Pierre-Gilles Veber et de Serge Veber, le grand-père de Francis Veber et l'arrière-grand-père de Sophie Audouin-Mamikonian.
On connaît peu de choses de sa jeunesse. Il précise lui-même : « J'ai fait d'assez médiocres études, mais je n'en tire aucune vanité »3. En 1889, il collabore déjà au Gil Blas, puisque Antoine indique dans son journal4, à la date du 25 novembre 1889 : « Ce soir, rue Blanche, nous avons la visite de deux nouveaux venus, Tristan Bernard et Pierre Véber [sic], deux jeunes journalistes de beaucoup d'esprit qui crayonnent, chaque semaine, au Gil Blas, une revue d'actualités illustrée par Jean Véber, le Chasseur de chevelures, d'un brio étincelant ». En 1892, Pierre Veber collabore à la revue Le Chasseur de chevelures, dirigé par Tristan Bernard. Ce journal humoristique n'eut que deux numéros en 1892, et en 1893, Pierre Veber apparaît comme co-rédacteur dans la mention : « Tristan Bernard, rédacteur intègre, Pierre Veber, rédacteur vénal »5.
Pierre Veber a été un auteur prolifique, produisant en quarante ans de carrière une centaine de comédies burlesques, de vaudevilles et de livrets d'opérette, et près d'une cinquantaine de romans, de recueils de nouvelles et de contes humoristiques et ironiques. Près de la moitié de ses pièces ont été écrites en collaboration avec un ou deux autres auteurs, à qui il apportait son élégance et sa grande facilité d'écriture, qu'il avouait avec humour dans la préface de son Théâtre incomplet : « Le Théâtre est, pour un écrivain, une distraction charmante, qui le dispense d'écrire ; on écoute des guignols intérieurs, qui divaguent, on note leurs propos, on imagine leurs gestes. Et cela fait des pièces. »6
Sa collaboration fréquente avec Maurice Hennequin, en particulier, a permis de contrebalancer un peu le duo de Flers et Caillavet qui
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