Du fond de cette grande et belle table que nous dressions chaque jour, la tête basse par crainte qu’il ne me surprenne, je regardais le vieux Walt exulter en maître de ce simulacre, trônant sur sa fierté de chaise en bois d’acajou façonnée de ses mains, relatant une fois de plus ses histoires de guerres barbares dans lesquelles le patriotisme tenait le premier rôle, et ponctuant chacune de ses phrases d’une gorgée de ce whisky qui offrait à ses récits, par la fétidité de son haleine, la même puanteur que celle de ses actes passés
« Je m'appelle Ted Forman, j'étais un citoyen des États-Unis, et je mourrai libre de vous avoir trouvé... »
Quoi que vous puissiez lire, voir, comprendre, la vérité ne vous éclairera qu'à l'instant final...