Pfft, quelle idée répugnante ! Etre une humaine ! Non mais quelle horreur. Ces affreux bipèdes sont lents, ne savent pas se servir de leur sens et sont dépourvus du moindre honneur. Je préfèrerais mille fois être une stupide souris qu'une humaine.
Il tendit son bras droit devant lui et je me recroquevillai dans l’attente du coup, lorsqu’il arrêta son geste à quelques centimètres de mon visage. Je sentis alors comme des fourmillements me parcourir tout le corps e les élancements sous mon crâne atteignirent des sommets, me faisant souffrir le martyr. Subitement, je vis sa main commencer à changer. Sa peau ondulait, ses os semblaient bouger douloureusement comme dans un mauvais film d’horreur ! Sauf que, c’était bien réel. Je n’étais pas en train de faire un cauchemar. Si horrible que fut la scène qui se déroulait devant mes yeux, je n’arrivais pas à m’en détourner. Après ce qui me parut une éternité, la transformation, faute d’un autre terme, cessa et je me retrouvai face-à-face avec une gigantesque patte d’ours. C’est à ce moment que la pièce se mit à tourner et que tout devint noir.
J'essayais de ne pas le montrer, mais j'étais terrorisée. L'inconnue qui se tenait devant moi, dans mon salon, n'avait pas l'air particulièrement dangereuse, mais la peur me rongeait malgré tout. Sa phrase énigmatique et incompréhensible tournait en rond dans ma tête.
"Je suis venue vous chercher... vous mettre en lieu sûr."
Un frisson imperceptible et désagréable me traversa, me rappelant l'impression fugace et imprécise qui ne m'avait pas quittée de la soirée. Cette sensation d'être épiée et observée. Désormais la question était, qui avais-je devant moi? L'aide... ou bien la menace.