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3.62/5 (sur 33 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Florence Ben Sadoun est directrice de la rédaction de Première, journaliste à Elle et chroniqueuse cinéma à France Culture.

Source : amazon.fr
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Florence Ben Sadoun : "Joan Mitchell, La fureur de peindre"


Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Tu es rangé quelque part. Je ne sais pas très bien où, mais en tous cas tu n’es plus posté sur mon épaule, à surveiller qui me touche, qui je touche. Planqué dans les circonvolutions de l’imparfait, bien au chaud, comme disent les enfants, tu ne fais plus de ravages dans mon présent, ni le jour ni la nuit, et d’ailleurs je ne te donne pas forcément de futur.
Mon avenir, mes demain appartiennent à quelqu’un d’autre. D’ailleurs vous auriez plutôt été un futur à conjuguer en hébreu, une temporalité qui n’existe pas dans cette langue où demain se conjugue à l’inaccompli.
Comme nous.
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C’est dingue, toutes ces femmes autour de lui, il paraît qu’il avait beaucoup d’humour ? Quel drame horrible ! Et tu as vu le dévouement extraordinaire de sa femme ? » Sa femme ? Laquelle ? Je pleure, me cache derrière mes lunettes de vue qui grossissent l’effet des larmes. Ce sont des larmes de perte, perte de mon histoire intime, des larmes de braise sur mon deuil réactivé, des larmes mouillées de tristesse infinie, qui coulent toutes seules hors de moi. Qui a le droit de nous déposséder de notre histoire en émiettant notre intimité autour d’un club sandwich ? Qui gagne quoi et surtout combien en falsifiant la réalité ? Quand on ne comprend pas du tout ce qui se passe, ce qui se trame par en dessous, il faut toujours penser à un seul mobile, l’argent.
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Peau morte contre peau vive. Tu me clignes : "Nous sommes plein de larmes, que personne ne vienne nous secouer." Le silence rend les corps teriblement susceptibles. Nous sommes comme deux adolescents qui se découvrent, qui se touchent pour la première fois. Votre corps est si nouveau, si maigre, si blanc et terriblement encombré de tuyaux et de poches. Ma maladresse est à la hauteur de ce lit à barreaux. Longtemps je n'ai plus osé vous toucher. Comme si vous étiez devenu un "corps médical". Je n'avais pas les diplômes nécessaires pour entreprendre un assaut sans ordonnance. J'avais peur de vous faire mal, peur de vous débrancher, peur d'avoir peur. Il y a encore des choses qu'on ne fait pas à l'hôpital.
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A partir du moment où j'entre dans votre chambre, je suis accrochée à votre regard comme Bernard à son Ermite. Il est vif, beau, intelligent et unique. Ils ne vous ont laissé qu'un oeil pour faire valoir que vous êtes là et pour vous défendre. L'autre, il l'ont cousu. Pour toujours. Sauvagement, sans anesthésie. Je n'ai pas compris tout de suite que c'était pour toujours, mais j'ai pleuré beaucoup ce jour-là. Vous ne m'avez plus jamais regardée avec vos deux yeux, plus jamais caressée même du regard.
Je t'appartiens à ce premier clin d'oeil et ne fais plus jamais le moindre geste sans vous quitter des yeux, en restant le plus possible dans le champ étroit de votre vision. Ce fil qui nous unit et qui te relie surtout à la vie est d'une puissance insoupçonnable. Vous m'accrochez avec votre oeil aussi violemment que vous pouviez me prendre dans un lit. Quand tu me disait fermement "Ne bougez plus !
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"De notre histoire d'amour qui a commencé dans les affres de l'interdit, sur notre lieu de travail, où nous nous parlions avec des noms de code, où chacun des gestes et des rencontres était balisé, où tu nous avais imposé un vous professionnel pour ne pas éveiller les soupçons et aussi parce que ton Vous avait une connotation érotique indécelable pendant les réunions de travail après nos déjeuners coquins. Comment passe-t-on du secret à l'universel sinon en disant Tu à son amant devenu fiancé ? Mais toi c'est comme si un Tu pouvait te tuer. Hier pourtant c'est vous qui me demandiez en me faisant de l'oeil :
- Dites-moi TU !"
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"Alors, la place d'une veuve est-elle proportionnelle au nombre d'années partagées avec le mort ?
Sûrement.
Est-ce qu'une maîtresse qui a passé plus de temps avec son amant dans un lit sans parler souffre moins qu'une femme dont l'amour s'est tristement usé au fil des années entre les infos, les couches, les impôts, les dîners de famille, les engueulades pour un rien et les tromperies pour un tout ?
Pas sûr.
Trois ans contre dix ? Qui gagne.
Je perds. Je suis la fausse veuve."
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C'est unique de pouvoir se regarder dans une glace rajeunissante, et qui plus est dans une glace qui parle. Qui me répond avec une petite voix pas si éloignée de la mienne quand j'étais petite. Difficile de se souvenir de sa propre voix d'enfant. Il n'y a pas de photo de la voix.
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p. 219 Ne rien attendre, tout espérer.
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