Pic voulut trouver un maître pour l'initier à la langue hébraïque, il dut le chercher en dehors de Florence : son ami Girolamo Benivieni, s'il avait déjà commencé à s'occuper d'études orientales, n'avait pas la science nécessaire pour choisir, traduire et, au besoin, expliquer rapidement un texte hébreu. Pic eut donc recours à trois de ces juifs dont il voulait ruiner, avec leurs propres armes, la croyance obstinée.
La Léda est certainement, de toutes les œuvres secondaires de Michel-Ange, celle qui a le plus préoccupé les historiens.
M. Louis Thuasne signalait naguère, dans le ]ournal La République française (numéro du 26 décembre 1893), plusieurs passages de la correspondance des nonces apostoliques à la cour de Charles VIII, qui jetaient un jour tout nouveau sur une des plus intéressantes périodes de la vie de Pic de La Mirandole, celle qui suivit l'éclat des thèses romaines.
D'autre part, M. Léon Dorez découvrait récemment, dans la bibliothèque du séminaire archiépiscopal de Malines, le procès-verbal des audiences tenues par la commission pontificale chargée d'examiner les propositions les plus suspectes du hardi philosophe.
Pic arriva à Florence vers la fin de 1483 ou le commencement de 1484 '. Il avait donc vingt ans lorsqu'il se fixa dans cette ville, où il devait passer une si grande partie de sa vie et composer ses oeuvres principales. Florence était alors dans tout l'épanouissement de sa beauté artistique et littéraire.