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3.87/5 (sur 203 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Columbus, Ohio , le 31/12/1969
Biographie :

Megan Chance est née dans l'Ohio. Diplômée en communication de la Western Washington University, elle travaillera plusieurs années en tant que photographe pour la télévision avant de se consacrer à l’écriture. Elle a publié huit romans distingués par de nombreux prix et nominations.


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Glen Echo était le bastion du traitement moral, à savoir la théorie selon laquelle ce qui était incontrôlable pouvait être maitrisé sans recourir aux punitions ou aux médicaments, mais grâce à la bienveillance, à la gentillesse, aux interactions sociales agréables et au travail. Vous remarquerez ma façon parfaite de le dire, de réciter le discours officiel. Aucun asile n'est véritablement un environnement utopique pour les fous, malgré ce que disait mon père et ce qu'il m'a appris à dire à la moindre occasion en société, à chaque événement organisé pour les familles de nos patients, à chague consultation, au cours de laquelle je me tenais à la porte, souriante, habilée à la mode, autant d'éléments confirmant que oui, tous nos patients sont heureux et productifs, oui, nous les croyons capables d'être soignés, comme je le disais sur un ton aimable.
Bien entendu la réalité n'était pas si idyllique.
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Le temps qui lui restait à passer près de moi était compté. Et la vérité, c'était que quand ce temps m'avait appartenu tout entier, je n'y avais pas pris garde, et l'avais laissé filer.
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Quelle survivante vous faites, May Kimble ! Vous serez la dernière parmi les ruines quand viendra la fin du monde. Vous n'avez pas besoin de moi ; vous n'avez besoin de personne
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J'observais l'aube et j'écoutais les bruits de la cour, le grincement prolongé du seau qui descend et remonte du puits, Zuan qui demande à quelqu'un d'aller chercher du charbon, un son métallique sur les pierres, l'eau qui bouillonne, un plouf. Les cloches de l'église, celles de la Madonna dell'Orto, de l'autre côté du canal, ainsi que d'autres, plus lointaines - peut être celles de l'église que Nero m'avait désignée, Sant'Alvise. Un véritable choeur de cloches, avec leur timbre unique, dont les sons s'entremêlaient, se distinguant lorsque les pierres qui renvoyaient l'écho, traînant ou s'évanouissant rapidement. Un rire étouffé et flou. Je pensais à Laura Basilio, des algues dans les cheveux, coincée dans la cupola avec son cousin taquin, à observer les arcs-en-ciel se formant dans l'eau. Les yeux noirs de Samuel lorsqu'il murmurait "votre petit coeur bat sacrément vite".
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Mais, comme n'importe quel asile, c'était un lieu rempli de souffrance et d'inanité. Et je trouvais cela pesant. Certaines nuits, je ne parvenais pas à dormir tellement j'étais désespérée. Je prenais peut- être tout trop à coeur. Je commençais à avoir des envies d'ailleurs, d'une vie impensable. J'ai donc décidé de prendre plus de responsabi- lités, d'être trop occupée pour penser à mes envies. Je travaillais dans le pavillon réservé aux femmes, dans l'espoir que mon activité réfrène mes envies, mais le sentiment d'étouffement empirait. Je commençais à manifester trop d'empathie pour mes patients. J'avais certes toutes mes facultés, mais j'étais aussi prisonnière des lieux qu'eux.
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Tant de cachoteries. Toute une vie de secrets. J’ai fait une promesse à ton père, May, m’avait-elle dit. Et que sommes-nous si notre parole n’a pas de valeur ? Il n’oubliera pas sa dette envers moi ni envers toi. C’était un homme d’honneur. Un homme d’honneur ? Envers qui ? Certainement pas envers nous. Et que lui avait promis Mère en retour ? Y avait-il un lien avec notre pauvreté ? Mère avait refusé de répondre à mes questions, me dévoilant uniquement qu’il appartenait à la haute société new-yorkaise, une famille du Club des 400 de Mrs Astor, l’élite sociale, et qu’il m’aurait aimée si seulement il avait pu me connaître. Dans ce cas, pourquoi ne m’avoir jamais rencontrée ?
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Ma mère ne s’était jamais mariée. Elle n’avait même jamais mentionné un autre homme. Tout était confus dans ma tête. Je tâchai de rassembler mes pensées, mais avant de pouvoir dire quoi que ce soit, tante Florence se mit à parler.

— On nous prenait souvent pour des jumelles. Charlotte et moi étions si proches.

Encore une distraction. Si proches. Et pourtant elles avaient caché leur parenté à leurs familles respectives – au point que ma mère avait évincé sa sœur de son récit de l’Exposition universelle.
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Ne leur donne jamais une raison de penser que tu n’es pas des leurs, me répétait Mère. Elle parlait de la haute société. C’était la vie pour laquelle j’avais été éduquée, même si je n’avais jamais cru un jour mettre en application les leçons de Mère. J’étais une vendeuse de Brooklyn, et au mieux, j’imaginais que ses enseignements m’aideraient à obtenir un poste dans un grand magasin, où mes manières parfaites serviraient à impressionner les clientes et à les convaincre d’acheter une broche plus onéreuse.
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Je connaissais l’ossature de mon visage, la texture de ma peau, la moindre imperfection. J’y avais souvent cherché des indices sur mon identité, mon hérédité. Je m’étais même demandé si j’avais vraiment un lien de parenté avec ma mère. Mais à présent, je remarquais ce que je n’avais jamais vu – un air de famille. Quelle ironie, de trouver une part de moi à cinq mille kilomètres de là où j’avais commencé.
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Je me fiais à elle depuis le début. Je m’en étais entièrement remise à ma cousine. Ma soif de belles choses, d’amitié… J’étais vulnérable sans m’en douter, n’ayant jamais eu ni l’un ni l’autre. Qui ne voudrait pas d’une robe ornée de ce galon en dentelle bleu et blanc ? Goldie avait raison, ce rose n’était pas trop vif. Pas plus que cette robe de bal en guipure ivoire n’en dévoilait trop.
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