Izia Soley

Avoir un tel besoin qu’une personne vous aime, c’est la preuve qu’un cœur existe belle et bien dans sa poitrine.

Chapitre 3 :
Shilow
«…
– Je n’ai plus 16 ans, tu ne m’impressionnes plus.
– Parce que je t’impressionnais quand tu avais 16 ans ? rétorqué-je sur le même ton. Moi, je ne me souviens que d’une morveuse qui s’accrochait à mes basques.
Mes yeux dérivent sur sa poitrine moulée dans un bout de tissu totalement indécent pour les synapses d’un mec. De la pointe de ma langue, je lèche mes incisives.
– Cela étant dit… Bien des choses ont apparemment changé…
Sa bouche s’arrondit en un O parfait, ses prunelles chavirent en un orage programmé. La guerre des nerfs est déclarée.
– Tu as raison sur un point…
Elle saisit sa tasse, effectue quelques pas afin de rejoindre le seuil de la porte et de s’esquiver dans sa chambre. À demi retournée vers moi, elle m’adresse un sourire rebelle qui me révèle combien elle ne se laissera pas dompter si facilement. Qu’importe le jeu que je veuille impulser. Ou non. Encore faut-il que je me décide à établir le meilleur plan d’action possible en ce qui la concerne.
– Les choses ont changé. J’ai changé.
La provocation me cisaille le ventre.
– Ada et Clay ne seront pas là pour te couver, lancé-je, féroce. Ni ton frère, ni tes parents. Tu marches en solo.
Elle tourne les talons, lève le bras et agite négligemment la main pour me signifier à quel point je la saoule.
– Tant mieux !
– Ça ne fait que commencer !
– C’est déjà terminé, Shilow !
Amusé, je la regarde s’éloigner,...»

Dix...
Un décompte, un seul qui va vous faire vous poser pleins de questions durant votre lecture.
Qu’arrivera-t-il au terme de celui-ci ?

Méléri revient dans la demeure de Shilow après deux ans d’absence, elle arrive avec assurance et détermination, elle compte bien l'affronter et garder la tête haute comme il lui a si bien appris durant leur enfance. La petite fleur fragile arrivait déjà à le toucher, imaginez ce que la superbe rose actuelle peut faire.

Shilow aime sa solitude, avoir son propre espace, seuls deux amis gravitent autour de lui. Ses yeux reflètent de sombres souvenirs, il n’est pas enclin au bonheur, sa carapace est forte, sombre et pourtant depuis dix ans Méléri arrive à la fissurer, à redonner des couleurs à sa vie.
Va-t-il se laisser mener vers une bribe de lumière ?

Ces deux-là en plus de sentiments abrasifs, j’ai senti rapidement quelque chose de lourd, qui pèse entre eux. Il rêve de la garder pour lui et elle rêve d’indépendance mais a besoin qu’il soit à proximité. C’est terriblement électrique entre eux mais pour autant l’un va toujours essayer de tacler l’autre le plus fort possible.
Que cache toute cette tension ? Qu'est ce qui les retient d'être ensemble?

On ne peut deviner à quel point leur lien, leurs actes sont puissants tant que le passif de Shillow n'est pas dévoilé, là je me suis pris une claque et compris la profondeur de ce qui les relie.

C’était un plaisir de retrouver les plumes des deux auteures qui composent l’identité Izia Soley, je vous avoue que je m’attendais à pire au vu de leur précédentes romances mais leurs plumes restent toujours aussi plaisantes, elles décrivent toujours à la perfection le désir, la sensualité, la tension, la souffrance.
L’histoire se composent aussi de beaux moments de pure amitié, de répliques hilarantes, leurs amis respectifs sont aussi barrés les uns que les autres.
Je dois avouer que tous les personnages m'ont embarqué, le couple principal, les amis, la famille, ils amènent tous un atout à cette histoire.

Venez découvrir Shilow et son « bébé chat » pour commencer une partie avec eux, prêt ?
10...9...8...7...6...5...4...3...2...1... gare à vous le plus grand stratège n’est pas forcément celui que l’on croit.

Merci aux Éditions Addictives pour leur confiance sur ce service presse et au duo caché sous le pseudo Izia Soley qui encore une fois m’a conquise. J’espère recroiser très bientôt toute cette bande et découvrir l’histoire de certains personnages secondaires ♥️

Chapitre 4 :
Méléri
«…
— Justement, je préfère t’avoir à l’œil. À portée de main.
— Pour quoi faire ? Tu passes ton temps à m’ignorer. Je serais tout aussi bien ailleurs, avec…
— Mais parce que tu es à moi, me coupe-t-il la parole en échouant son nez dans mon cou. Et aussi parce que… Putain, Mel, ton odeur m’a tellement manqué.
Lentement, beaucoup trop lentement, sa langue trace un sillon brûlant et humide le long de ma jugulaire. Je tape l’arrière de mon crâne une fois, puis une seconde, afin de remettre de l’ordre dans mes idées et tenter de faire renaître de ses cendres ma raison. Mon corps n’est plus qu’un immense bûcher, et pourtant, il n’aspire qu’à s’accrocher à son bourreau.
— Je ne t’appartiens pas, Shilow, déglutis-je.
— Pas encore, mais tu sais que ça arrivera fatalement. Parce que toi et moi, c’est ça, non ? Une putain de promesse, mon ange...»

Chapitre 1 :

Loah, 5 décembre

«… Opérant le chemin inverse, mon regard retrouve le sien qui me scrute sous un sourcil arqué.

– À présent que nous sommes presque intimes, il serait peut-être temps de passer aux présentations, non ? raille-t-il d’une voix rauque, légèrement ébréchée, qui n’arrange en rien le désordre dans mes cellules nerveuses.

– Intimes ?

– Vous venez de me détailler encore plus attentivement que le fait ma mère après six mois sans me voir, ricane-t-il.

Je m’apprête à gentiment l’envoyer bouler, mais me ravise alors que mes yeux me défient pour se perdre de nouveau le long de son cou, plus précisément le long de sa carotide, qui pulse à toute vitesse. Bon… il n’a pas tout à fait tort.

– Désolée, m’excusé-je dans un rire. C’était assz malpoli de ma part, j’avoue.

Le coin de ses commissures se relève, rehausse sa pommette gauche. Puis il s’adosse à la paroi métallique, fourre ses poings dans les poches de son jean en écartant les pans de son manteau et, d’un timbre coulant, il rétorque :

– Aucun souci. J’ai connu pire qu’une jolie femme me dévorant des yeux.

– Et j’ai connu mieux comme phrase de drague.

– On vous drague souvent ?

– Pardon ?

– Vous prétendez connaître mieux. Du coup, je m’intéresse. Soit vous vous faites draguer souvent et, là, votre expérience est assez significative pour en juger. Soit ce n’est pas le cas et donc j’ai le droit de ne pas me fier à votre remarque. J’aimerais juste savoir où me situer…

– À la frontière entre l’arrogance et l’inconvenance, voilà où vous vous situez.

Un rictus satisfait fend son visage et provoque, par je ne sais quel stratagème, un sourire amusé sur le mien.

– J’aime assez. Je devrais tenter la panne d’ascenseur plus souvent.

– Dommage pour vous, Vaughn est devenu un réparateur hors pair. Il devrait relancer la machinerie dans quelques minutes.

– Dommage, en effet… Vous aviez tant de choses à m’apprendre en matière de drague.

Les yeux levés au ciel, je ne peux m’empêcher toutefois de rire.

– Le cuir, lâché-je tout à trac.

Avant de me figer. Pourquoi je sors un truc pareil ? Pourquoi je rentre dans le jeu de ce Dom Juan, certes beau gosse comme dirait Dee, mais visiblement en quête d’une proie ? ...»

Chapitre 1

Rwen

«… Tout à coup sur ressorts, je le repousse, bondis sur le sol et écarte les bras pour me stabiliser quand un vertige me vrille méchamment le crâne.
— Je dois rejoindre mon pote, précisé-je, ignorant mon estomac qui se révolte.
— Hum, le grand Black à la joue percée ? Il est parti avec une brunette dès que tu as grimpé l’escalier.
Interdite, j’en oublie mon envie de me tirer de cette chambre et pose mes poings sur mes hanches.
— Comment…
— Dis-moi plutôt comment j’aurais pu ne pas remarquer ces putains de jambes à damner un saint que tu as trimballées sous mon nez durant toute la soirée ?
— Je…
— Tu ne m’as pas vu, je sais. Tu avais l’air… comment dire… trop occupée à ignorer les autres d’ailleurs. Ou plus précisément les hommes.
Là, je crois que je dessaoule en un quart de seconde. C’est qui ce type ? Comment peut-il poser des mots sur ce qui me pourrit l’esprit depuis des années maintenant ? Les yeux exorbités, j’ignore quelle tête j’affiche, mais cette dernière paraît l’amuser. Tout en se relevant, ce petit con me braque d’un regard troublant et affiche un rictus en coin qui fout mes nerfs à vif. Et ma peau aussi… Putain de tequila.
— Laisse-moi te dire une chose, dit-il d’un timbre plus bas, plus… sensuel, tout en se rapprochant. Je t’ai observée durant un long, très long moment ce soir et j’ignore pourquoi tu sembles si peu à l’aise avec ton corps, mais je peux t’assurer que je saurais lui faire honneur. Au point de m’en faire une luxation de la queue à force de te prendre. Alors qu’en dis-tu ? Tu as envie de jouer avec moi ?… »

Chapitre 2 :
Bart
«… Tout à coup, une petite tornade se campe devant moi. Avant que je ne puisse esquisser un seul geste, Cherry se hisse sur la pointe des pieds – de ses talons aiguilles, en l’occurrence – et accroche ma nuque en dégageant la blonde d’un coup de hanche. Un immense sourire accroché à ses lèvres charnues, elle braque son Smartphone sur nos deux visages.
– Hello, les cherries ! Vous savez toutes et tous qu’All Queensa trouvé une nouvelle famille ! Eh bah, regardez-moi ça… Ce beau spécimen n’est autre que notre nouveau papa gâteau ! Il ne sourit pas beaucoup, notre beau gosse, hein, mes Queens ?
– Cherry… grondé-je, en prévention de la connerie prête à imploser entre ses synapses.
Sa main toujours crochetée à mes cervicales, son corps si proche que son parfum me flingue à s’infuser ainsi dans mon sang, elle continue en chuchotant :
– Il ne vous fait pas penser à Mister Grey ? Mais attention, je doute qu’il fouette les foufouillons… Celui-là serait plus du genre à avoir la cravache coincée dans le fondement.
Elle s’agite contre moi, se décale très légèrement afin de coller son dos à mon torse, tortillant son adorable petit cul rebondi contre mon bassin. Pas qu’elle cherche à m’émoustiller, encore moins flirter… non. Ce serait trop facile pour une femme telle que Cherry. À cet instant, ce n’est pas le désir qui calcine son sang. C’est le goût de la revanche qui l’alimente. La voilà, la réalité… »

« – Et qu’est-ce que tu as envie de faire, Cherry, hein ? chuchote-t-il, stoppant son manège entre mes jambes.
Et toujours sans m’observer également.

– Te fondre sous ma peau, dis-je dans un souffle.
Son corps entier se fige. Ses paumes sur le bureau convulsent avant de venir s’emmêler à mes cheveux. Seulement alors, Bart se redresse légèrement de façon à nouer nos regards. Une étrange expression se peint sur ses traits. Quelque chose à mi-chemin entre l’incrédulité et la moquerie. Quelque chose ressemblant plus à Bart qu’à Spencer. Quelque chose qui inonde ses iris d’un éclat incendiaire. Ce même éclat qui l’irradiait auparavant lorsque, parfois, il posait les yeux sur moi.

– Sous ta peau, hein ? ricane-t-il, sombre.
– C’est trop le bordel sous la tienne, Spencer. Et sous la mienne, tu ne pourrais pas être juste Spencer.
– Je ne peux malheureusement pas te donner tort sur ce dernier point. En revanche…
L’une de ses mains quitte mon cuir chevelu pour atterrir sur l’intérieur de ma cuisse droite.

– Je suis certain d’une chose, c’est qu’un bordel sous acide doit habiter tes cellules.
– Il faut au moins ça pour compenser le givre des tiennes.
– Hum… les contraires s’attirent, paraît-il, poursuit-il d’une voix plus traînante tout en glissant son index jusqu’au delta de mes cuisses.
– Faux. Ils s’entrechoquent violemment. Jusqu’à ce que l’un cède.

Chapitre 3 :

Canaan

«… J’ouvre la bouche pour parler, mais Rwen me devance en m’interrompant d’un ton tranchant.
— Épargne-moi le cliché du beau gosse sûr de lui qui saute tout ce qui porte une paire de seins. Surtout pour en arriver là.
Elle dresse droit son petit doigt puis le courbe tout doucement jusqu’à ce qu’il soit recroquevillé, mimant ainsi un sexe qui débande. Ahuri, je renverse la nuque en me marrant, puis penche la tête de côté afin de mieux la détailler.
— Beau gosse, hein ?
— Évidemment, tu n’as retenu que ça… dit Rwen en soupirant avec une pointe d’exaspération. Tu te focalises sur les mauvais mots, mec.
— Si je suis le cliché du beau gosse, lequel es-tu ?
Agacée, elle fait volte-face. Sa queue-de-cheval haute voltige dans son dos et, l’espace d’un instant, je l’imagine enroulée autour de mon poing. Rwen attrape un balai en rêvant, j’en suis sûr, de me le carrer dans les dents.
— Celui de la meuf qui rêve de castrer un type et de se transformer en cannibale, grogne-t-elle en commençant à nettoyer le sol collant.
Je saute par-dessus le cordon rouge tressé délimitant les files d’attente et me plante devant elle… »

Chapitre 1 :

Loah, 5 décembre

«… Mon nez se plisse. C’est moi ou ça pue l’entourloupe, cette histoire ?

– Je m’appelle Loah au fait, dis-je de but en blanc. Et… vous ?

D’une impulsion, il se décolle du mur, avale l’infime espace entre nous pour me surplomber. Je déglutis, déroutée par mon corps qui se met en branle à défaut de ce putain d’ascenseur. Il s’immobilise au moment où je ramène ma valise contre moi, en barrière.

– Eliel.

Un vent s’engouffre sous mes côtes. Me bouscule un peu plus.

Merde… et re-merde.

Heureusement, pour une fois, l’univers semble être de mon côté puisque la cage d’acier repart. Enfin. Ou pas… car cela implique de sortir et donc… d’entamer un voyage de plus d’une semaine avec… cet homme à qui je viens de vanter les mérites du cuir. ...»