AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.62/5 (sur 123 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1976
Biographie :

Alexandra Julhiet a trente ans, un diplôme de Sciences-Po et une très bonne connaissance de la littérature policière et des milieux musicaux. Rockstar est son premier roman. Randy Welcome son troisième.
Alexandra Julhiet par elle-même : "Après avoir terminé Sciences Po, j’ai voyagé pendant quelques années (Amérique du Sud, j’ai vécu à un moment en Argentine, puis aux Etats Unis) avant de revenir à Paris."

Source : http://www.metrofrance.com
Ajouter des informations
Bibliographie de Alexandra Julhiet   (4)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

- Car un jour de vengeance, d'Alexandra Julhiet chez Calmna-Lévy. " Un polar que vous ne lâchez pas et un suspens d'enfer ! Un des très très bon polar que j'ai lu cette année." - Gérard Collard. Le sang de Lilas, 37 ans, se fige lorsqu'elle découvre dans sa librairie favorite un livre retraçant les heures sombres de son adolescence au pensionnat de Chevrière, en Suisse. C'est fou, tout y est, ses pensées intimes, ses chagrins, ses secrets, et surtout l'acte terrible commis avec ses trois amis d'alors, Lazare, Alice et Olivier... le passé va-t-il détruire le présent ? https://lagriffenoire.com/car-un-jour-de-vengeance-1.html Alexandra JULHIET est nominée pour le Prix du Polar "Noir sur Ormesson" 2023. Recevez votre actualité littéraire (façon La Griffe Noire) en vous abonnant à notre newsletter hebdomadaire : https://www.lactudulivre.fr/newsletter/

+ Lire la suite

Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
— Action vérité, nickel. Alors on commence… Toi ! dit Lazare en pointant Olivier du doigt.
Olivier le fixa, inquiet. Il n’avait pas envie de participer à un jeu ridicule, et surtout pas d’être le centre de l’attention dès son arrivée.
— OK… vérité, finit-il par lâcher, ne sachant quoi dire d’autre.
— Qui es-tu ?
— Je m’appelle Olivier Hinguerlot. J’ai seize ans. Je… viens de Paris. Je rentre en première scientifique. Je…
— Non. C’est pas ton CV qu’on veut. C’est pas le jeu. Qui es-tu vraiment ?
Les yeux de Lazare étaient comme deux brasiers, fixés sur lui. Des yeux dans lesquels Olivier aurait pu se noyer… Alors, sans savoir pourquoi ni comment, Olivier le discret, Olivier le dédaigneux, Olivier le menteur répondit sincèrement.
— Je suis… Je ne sais pas qui je suis. Il y a la personne que mes parents, enfin plutôt mon père, veut que je sois. Un type de la haute catho intégriste (que ça lui faisait du bien d’avouer cette honte familiale à haute voix !) avec tout pour lui : le physique, le mental, l’assurance. Le jeu parfait au tennis, le chamois d’or au ski alors que moi, j’ai le vertige !
Le sourire d’Olivier se tordit à gauche en un rictus. Il avait tenté de faire un trait d’humour, mais ça n’avait pas marché et il (...) ...
Commenter  J’apprécie          140
La parole d'un junkie est aussi sûre qu'une promesse électorale.
Commenter  J’apprécie          92
Ce qu'il y a de bien avec là où j'habite, c'est que, le temps que j'y arrive, j'ai l'impression d'avoir traversé plein de fuseaux horaires. Il y a le train, le Paris-Clermont-Ferrand, quatre heures au compteur. Puis le TER jusqu'à Issoire, et la voiture laissée sur le parking désert, une vieille Renault quasi hors d'usage avec encore un mange-cassettes, et sur le parking les mêmes jeunes qui, génération après génération, fument des joints en attendant un avenir incertain. Enfin, quarante-cinq minutes de routes sinueuses au milieu des sapins et des anciens volcans, des vaches et des prés vallonnés, parfois interrompues par un hameau aux volets fermés. Jusqu'au petit chemin de terre presque invisible, les cahots des nids-de-poule jamais réparés et la maison, tapie dans l'ombre au milieu de la végétation, seule, avec ses pierres noires et son toit d'ardoise, qui semble tourner le dos au visiteur pour l'obliger à repartir. LA maison. Ma maison. Chez moi.
Commenter  J’apprécie          60
Ce qu’il y a de bien avec là où j’habite, c’est que, le temps que j’y arrive, j’ai l’impression d’avoir traversé plein de fuseaux horaires. Il y a le train, le Paris-Clermont-Ferrand, quatre heures au compteur. Puis le TER jusqu’à Issoire, et la voiture laissée sur le parking désert, une vieille Renault quasi hors d’usage avec encore un mange-cassettes, et sur le parking les mêmes jeunes qui, génération après génération, fument des joints en attendant un avenir incertain. Enfin, quarante-cinq minutes de routes sinueuses au milieu des sapins et des anciens volcans, des vaches et des prés vallonnés, parfois interrompues par un hameau aux volets fermés. Jusqu’au petit chemin de terre presque invisible, les cahots des nids-de-poule jamais réparés et la maison, tapie dans l’ombre au milieu de la végétation, seule, avec ses pierres noires et son toit d’ardoise, qui semble tourner le dos au visiteur pour l’obliger à repartir. LA maison. Ma maison. Chez moi.
Commenter  J’apprécie          50
Coincé entre deux romans à la jaquette jaune pâle, s'élevait une petite pile de livres en équilibre précaire. Le titre : Ils n'étaient qu'un. Un grand format à 22,90 euros, d'un éditeur inconnu. La couverture n'était pas terrible, une photo retouchée pour faire peur, type manoir hanté un soir de pleine lune - avec des flammes dévorant l'endroit. [...] Un livre insignifiant, un livre comme les autres sauf... Sauf.
Sauf que, incrusté sur la couverture, il y avait un symbole. Simple, noir, se fondant avec les branches des arbres et les feux de l'enfer. Un C entravé d'une croix.
J'ai remonté la manche droite de mon pull, jusqu'au coude. La cicatrice avait pâli avec les années, mais elle était toujours bien présente. Le C et la croix, tracés au couteau dans ma chair. Notre symbole. Chevrière. Englouti par les flammes, une nuit d'hiver, il y a presque vingt ans. Comme dans le livre. Tout comme dans le livre.
Commenter  J’apprécie          20
Coincé entre deux romans à la jaquette jaune pâle, s’élevait une petite pile de livres en équilibre précaire. Le titre : Ils n’étaient qu’un. Un grand format à 22,90 euros, d’un éditeur inconnu. La couverture n’était pas terrible, une photo retouchée pour faire peur, type manoir hanté un soir de pleine lune – avec des flammes dévorant l’endroit. […] Un livre insignifiant, un livre comme les autres sauf… Sauf.
Sauf que, incrusté sur la couverture, il y avait un symbole. Simple, noir, se fondant avec les branches des arbres et les feux de l’enfer. Un C entravé d’une croix.
J’ai remonté la manche droite de mon pull, jusqu’au coude. La cicatrice avait pâli avec les années, mais elle était toujours bien présente. Le C et la croix, tracés au couteau dans ma chair. Notre symbole. Chevrière. Englouti par les flammes, une nuit d’hiver, il y a presque vingt ans. Comme dans le livre. Tout comme dans le livre.
Commenter  J’apprécie          20
— … M’en servir, oui. Mais je ne l’emporterai pas. Quand on a une arme, on finit toujours par l’utiliser. Il vient d’où ?
Commenter  J’apprécie          40
J’ai toujours eu un faible pour les pom pom girls. Déjà, à l’âge de trois ans, j’étais fou amoureux d’une petite blonde en robe à smocks qui répondait au doux nom de Cindy Molster. Je lui offrais mes goûters, mais elle n’avait d’yeux que pour Henry, un dur de cinq ans au moins, qui roulait des mécaniques sur son camion de pompiers. Rapidement, elle avait commencé à refiler mes gâteaux à Henry, mais j’avais continué mes offrandes juste pour avoir la chance de croiser une fois par jour son regard bleu azur. Bilan : je n’avais pas vu la couleur d’un goûter jusqu’à l’âge de raison – seul un baiser sur la joue un après-midi d’été, juste avant que ses parents ne déménagent pour Austin et qu’elle ne disparaisse définitivement de mon horizon, m’avait récompensé de mes efforts.
Commenter  J’apprécie          10
Même pas interrogé sur ma vie, mon boulot, le studio merdique dans lequel je vivais depuis que je lui avais laissé la maison. Non, elle m’avait juste hurlé dans les oreilles des borborygmes affreux au sujet de la pension alimentaire, mélangeant en une immense phrase sans ponctuation des considérations aussi diverses que « retard de croissance de Sugar par manque de protéines », « obligée de faire des ménages pour survivre », « connard égoïste et incompétent », « ma plus grosse erreur a été d’attendre ta sortie », « gâché les plus belles années de ma vie », j’en passe et des meilleures. J’avais fini par lui raccrocher au nez, incapable de répliquer sans hurler que j’allais la tuer à coups de batte de base-ball si elle ne baissait pas d’un ton.
Commenter  J’apprécie          10
’aurais dû en faire le deuil des années après, lorsqu’elles se glissaient dans ma chambre le soir et m’offraient leurs seins parfaits juste pour pouvoir porter le maillot de l’équipe d’athlétisme avant de me déchirer le cœur. J’aurais dû les traiter comme mes camarades le faisaient plutôt que de leur écrire des poèmes qui les faisaient pouffer entre elles et me traiter de ringard. J’aurais dû me rabattre sur les fortes en thème, les brunes à queue-de-cheval, les rebelles à maquillage violet ou les rigolotes à forte poitrine, celles qui avaient déjà compris que l’amour est une denrée rare, bien plus importante que des mains baladeuses à l’arrière d’une voiture, et qu’il convient de le traiter avec respect.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alexandra Julhiet (170)Voir plus

Quiz Voir plus

Méto, tome 1 de Yves Grevet

De quelle couleur est Méto?

C'est un bleu
C'est un violet
C'est un rouge
C'est un bleu ciel

11 questions
233 lecteurs ont répondu
Thème : Méto, tome 1 : La maison de Yves GrevetCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}