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4.2/5 (sur 10 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Gagnon, Québec , le 28 juin 1965
Biographie :

Coach professionnel certifié, créateur du groupe les Guerriers du Coeur et auteur du livre «Je suis personne mais je veux être quelqu’un» publié aux éditions ADA qui est le plus grand éditeur de littérature de croissance personnelle au Québec. Il est diplômé de l’Université de Montréal, du Collège Lasalle et du Collège CDI. Il a longtemps été rédacteur publicitaire, designer graphique, chargé de projets et gestionnaire de la relation client.

Il a déjà publié 4 autres livres en autoédition et a conçu une douzaine d’ateliers et de cours sur la compréhension des comportements humains qu’il a regroupé dans le programme «Prendre l’habitude de t’aimer».

Il est extrêmement fier du chemin qu’il a parcouru dans la vie. Il ne réfléchissait pas avant l’âge de 30 ans et maintenant qu’il a appris à le faire, il dévoile tous les secrets des mécanismes qui empêche la réflexion, mais surtout ceux qui nous permettent d’être nous-mêmes en peu de temps.

Sa mission de vie est de partager les connaissances qu’il a acquises tout au long de son parcours vers le mieux-être. Il a fait la promesse à la Vie de documenter absolument tout ce qu’il a appris pour en produire des leçons simples et logiques qu’un maximum de personnes peut intégrer à ses propres défis!

Son enseignement est unique et résulte de cette volonté d’expliquer avec clarté, mais surtout avec une structure poussée, tout ce qui touche aux comportements humains, ce que peu de gens ont réussi à faire avec autant de prestance et d’efficacité.

En plus de son expérience de coach, Faustin est un auteur-compositeur qui a publié 2 albums de musique disponibles sur iTunes et Spotify. Son éditeur de musique de Nashville a fait parvenir sa musique à des artistes majeurs tels que Garth Brooks, Tim McGraw, Luke Bryan, Blake Shelton, Brad Paisley et Alan Jackson.
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Faustin Bouchard
J’ai une confession à vous faire : j’ai toujours trouvé difficile de savoir quoi faire avec les commentaires négatifs des autres. Dès que quelqu’un qui me tient à cœur me dit que j’ai une mauvaise idée ou que je ne réussirai pas, je fais tout pour lui donner raison.

J’ai tout essayé : j’ai essayé de m’en moquer, d’oublier leurs commentaires, de leur rire au nez comme si ça ne m’affectait pas, de leur montrer que j’étais mieux qu’eux et de les décourager à mon tour, mais ça n’a fait que rendre mes relations avec les autres encore plus compliquées.

Les autres ne sont que des instruments pour nous aider à évoluer.

S’il y a un aspect de la vie que j’ai fini par apprendre au cours de mes nombreuses interactions avec les autres, c’est qu’il y a des choses qu’il faut prendre au sérieux et d’autres qu’il faut laisser aller. J’ai tellement toujours pris de manière personnelle tout ce que les autres me disaient que je n’arrivais pas à me détacher des personnes qui me disaient ces choses.

Quelle est la différence entre une personne qui réagit mal lorsqu’on la traite de voleuse et une personne qui réagit bien lorsqu’on lui fait le même reproche? La première personne est une voleuse. Si une personne n’est pas une voleuse, elle ne réagira pas mal lorsque nous la traiterons de voleuse. Elle aura la même réaction que si nous l’avions traitée de canard ou de clavier!

Alors si mon cerveau croit qu’écrire un sixième livre est une mauvaise idée et que quelqu’un me le dit, pensez-vous que je suis en position de ne pas le croire et de lui sourire? Aucune chance.

Il est plus facile de jeter le blâme de notre crainte d’échouer sur celui qui nous le dit que sur notre cerveau qui le croit déjà.

C’est là que les autres ne sont que des instruments. Étant donné qu’ils sont loin d’être dans notre tête, s’ils nous font réagir, c’est qu’ils ne font que nous répéter ce que nous avons déjà en tête!

En fin de compte, quelles sont les personnes qui sont les plus utiles dans la réalisation de nos projets : celles qui nous encouragent et qui nous font des compliments ou celles qui nous rappellent les peurs et les peines que nous avons déjà et qui risquent de nous faire échouer bien malgré nous?

Le comble de l’ingratitude est bien de rendre responsables de nos pensées négatives les personnes qui ne font que vouloir nous aider à les combattre.

Il est maintenant facile de comprendre que les négateurs, ces personnes qui disent constamment « non » à nos idées et qui nous découragent, n’ont absolument aucun pouvoir sur nous. Ce sont uniquement des personnes qui ne sont pas habituées à écouter leur cœur, alors il leur est difficile de comprendre nos motivations. Ils ne sont donc que des instruments qui ne méritent pas que nous leur fassions le plaisir de les tenir responsables de ce qui se passe entre notre cœur et notre cerveau ou que nous leur donnions la satisfaction d’échouer parce qu’ils nous l’ont prédit…
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Faustin Bouchard
Notre cerveau est fait pour être éduqué et compris. Il se donne peut-être des airs supérieurs de grosse machine à neurones hyperperformante, mais il n’est qu’un enfant apeuré et caché dans le coin sombre d’une pièce, qui attend qu’une main aimante le rassure et le conduise vers la lumière de la réflexion.

Pardonnons-lui de tout vouloir contrôler lorsque nous lui laissons trop de pouvoir. Il agit selon ses connaissances, mais il est si froid et analytique qu’il ne réalise pas que cette froideur et cette indifférence qu’il crée en nous et autour de nous ne sont qu’un cri d’alarme pour nous faire comprendre qu’il ignore comment laisser passer la douce chaleur réconfortante de notre cœur.

Notre cerveau a beau posséder des milliards de neurones, il n’a aucunement conscience des milliards de chemins que notre vie peut prendre. Nous avons donc besoin de faire confiance à l’Univers afin qu’il nous guide vers le meilleur de ces chemins. Pendant ce temps, nous n’avons qu’à trouver autre chose à faire avec notre cerveau dans le but de laisser l’Univers faire son travail en paix!

Un exemple frappant qui confirme que l’Univers est le maître incontesté des circonstances favorables à la réalisation de nos désirs est celui de J. K. Rowling, auteure de la fameuse série de romans fantastiques Harry Potter. L’agence qui la représentait a reçu pas moins de douze refus d’affilée pour la publication du premier tome de son œuvre, jusqu’à ce que la petite fille de huit ans du treizième éditeur lui demande comment finissait le livre après que son père eut arrêté de le lui lire, car il ne le trouvait pas assez intéressant!

Dans ce cas précis, il a vraiment fallu que l’Univers se dépasse, car même si l’éditeur a accepté, à contrecœur, de publier le roman, il a fortement conseillé à J.K. Rowling de ne pas quitter son emploi, car elle avait selon lui peu de chances de faire de l’argent dans le marché des livres pour enfants… Il a donc fallu l’intervention d’une petite fille de huit ans pour que le monde littéraire puisse s’enrichir de l’inestimable œuvre de cette auteure prolifique.

Pour ce qui est de la prédiction de l’éditeur, il est à noter qu’à ce jour, les quatre derniers tomes de la série Harry Potter ont établi les records de vente les plus rapides de toute l’histoire de la littérature avec des ventes combinées de plus de quatre cent cinquante millions de dollars! De quoi quitter n’importe quel emploi…

Même si J.K. Rowling possède une incroyable imagination, je ne suis pas sûr qu’elle aurait pu imaginer que c’est la curiosité d’une petite fille de huit ans qui déterminerait ce moment décisif de sa carrière! C’est pour cette raison qu’il est normal de vivre des refus : nous ignorons comment les événements vont se dérouler et c’est bien comme cela.

Si nous savions exactement où et quand envoyer quoi à qui, il n’y aurait plus jamais de refus, mais nous nous appellerions « Univers »…
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Faustin Bouchard
Il m’a fallu presque toute ma vie pour arriver à digérer le fait que j’ai été abandonné à la naissance. Mon cerveau était convaincu que cet abandon avait détruit ma vie, alors je n’avais aucune intention de remercier le ciel qu’une si formidable opportunité ait été mise sur ma route! Vous comprendrez donc pourquoi l’Univers et moi n’étions pas les meilleurs amis du monde…

C’est pour cela que je comprends tous ceux qui se sont fait battre, violer ou ignorer lorsqu’ils étaient jeunes et qui en conservent une frustration persistante. Qui peut faire confiance à un Univers qui prend quasiment plaisir à nous mettre dans de telles situations, et ce, sans raisons apparentes?

C’est un fait : il n’y a rien d’humain à avoir été traité de la sorte et personne ne mérite de tels châtiments. D’un autre côté, est-ce que cela signifie que notre vie est foutue dès que nous sommes abandonnés, battus, violés ou ignorés et qu’il devient ensuite impossible d’être heureux jusqu’à la fin de nos jours? J’espère que non!

Comment les trente premières minutes de ma vie, lors desquelles j’ai été abandonné, peuvent saboter les quarante-deux millions de minutes suivantes (si je vis jusqu’à quatre-vingts ans)? Comment ces trente premières minutes ont-elles pu m’enlever toute confiance en un Univers qui n’a jamais cessé de m’envoyer des opportunités de bonheur que j’ai refusé? Et comment ces trente minutes ont-elles pu me convaincre que l’Univers était mon ennemi et qu’il voulait mon malheur par-dessus tout?

C’est seulement parce que je n’ai pas compris et accepté que ce qui s’est passé pendant ces trente minutes était pour le mieux.

Pourtant, qui a écrit ce livre? Qui a réussi à composer des chansons qui intéressent les plus grands artistes américains de la musique country? Qui respire en ce moment? Qui est un conjoint aimant? Qui est le père de trois enfants? Qui est un travailleur respecté? Moi. Alors quel est le problème? Tout ce que j’ai vécu jusqu’à présent, je devais le vivre afin d’arriver là où j’en suis aujourd’hui.

Alors si j’ai souffert, tant mieux! Cela va m’aider à ne pas faire souffrir les autres, puisque je comprends à quel point il est désagréable de souffrir.

Si j’ai menti, tant mieux! Cela va me rendre humble lorsque quelqu’un me mentira, car je comprendrai les raisons pour lesquelles il le fait.

Et si j’ai été trahi, tant mieux aussi! Cela va m’aider à comprendre à quel point j’ai été injuste avec l’Univers lorsque je lui ai donné la responsabilité de mon abandon alors qu’il n’avait absolument rien à voir avec celui-ci.

L’Univers n’est qu’un messager. Il nous livre les situations dont nous avons besoin pour guérir intérieurement, mais il n’en est aucunement responsable.
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Faustin Bouchard
Je ne vous apprends rien en vous disant que la vie est un cycle. Comme le pendule d’une horloge qui doit osciller des deux côtés du boîtier pour rester en mouvement, nous passons notre vie à osciller entre des moments heureux et des moments qui le sont moins.

Une chose est sûre : nous ne pourrons jamais éviter de vivre des moments difficiles, car ce sont eux qui nous font apprécier nos moments de bonheur. Je cite ici les paroles de Jacques Brel qui décrit admirablement bien cette réalité de manière poétique : « Et quand vient le soir, pour qu'un ciel flamboie, le rouge et le noir ne s'épousent-ils pas? ».

Nous tenons compte de toutes les possibilités lorsque nous réalisons que pour vivre le meilleur, il faut immanquablement vivre le pire. Les deux réalités sont reliées. D’un autre côté, nous ne sommes pas de simples pendules qui passent autant de temps à gauche qu’à droite dans le boîtier de l’horloge. Plusieurs d’entre nous décident de vivre plus de bonheur que de malheur au cours de leur existence, tandis que d’autres courbent l’échine et se contentent de vivre plus de malheur que de bonheur.

Les pendules ne sont pas responsables de la vitesse et de la fréquence de leurs oscillations. Nous le sommes. Nous sommes responsables du temps que nous passons dans le malheur tout comme nous sommes responsables du temps que nous passons dans le bonheur, que cela nous plaise ou non.

Ainsi, même si nous n’avons pas le choix de vivre des moments de malheur, rien ne nous dit pendant combien de temps nous devons les vivre. Il faut les vivre, mais pas nécessairement les vivre longtemps.

Lorsque l’adversité nous frappe et que nous y restons accrochés, c’est uniquement le signe que nous n’avons pas tenu compte d’une possibilité désagréable qui est survenue et qui nous mine le moral. À partir de là, le temps que nous prendrons à comprendre pourquoi nous vivons une telle épreuve déterminera le temps pendant lequel nous demeurerons malheureux.

Croyez-moi sur parole quand je vous dis que le malheur dont vous n’arrivez pas à vous départir actuellement n’est pas le premier malheur que vous vivez et qu’il est loin d’être votre dernier. Bloquer le cycle naturel de votre existence parce que vous n’avez pas tenu compte du fait que vous auriez une baisse de salaire, que votre chanson ne serait pas prise, que vous feriez un mauvais choix de carrière ou que vous ne seriez pas repêché ne vous avance à rien. Appréciez ce que vous avez, comprenez pourquoi vous vivez cette difficulté et passez à autre chose.
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Faustin Bouchard
J’ai longtemps cru qu’une vie remplie de projets à moitié terminés donnait une vie à moitié remplie. Si je commence quatre baccalauréats, mais que je ne fais qu’une année dans chacun, je n’aurai aucun diplôme à la fin, et ce, même si j’ai investi quatre longues années de ma vie… Alors si nous y réfléchissons bien, une vie remplie de projets à moitié terminés est une vie gaspillée.

Pensez-vous que j’ai donné mon maximum, lorsque j’ai écrit mes cinq premiers livres qui ne se sont jamais vendus? Même si j’ai longtemps cru que j’avais pris de l’expérience en les écrivant, tout ce que j’ai réussi à faire a été de prendre de l’expérience à écrire de mauvais livres…

Alors pour renverser la vapeur et m’assurer de donner mon maximum, la seule et unique question que j’ai dû me poser est : « Est-ce que je veux être un écrivain professionnel? » Si je décide que oui, je me tais, je m’assois devant mon ordinateur, que je sois fatigué ou pas, je mets mon ego de côté et j’écris pendant des heures jusqu’à ce que je sois totalement satisfait de chaque mot que j’ai choisi pour exprimer ce que je veux communiquer, point final.

Pas de journées de maladie, pas de syndrome de la page blanche, pas de « c’est trop dur ». Je prends mon cerveau et je le tords jusqu’à ce que la dernière goutte d’inspiration qu’il possède tombe sur les pages que j’écris, pour ensuite les prendre et les relire des centaines de fois en catalysant mon attention pour améliorer encore et encore ce cadeau que mon don m’a légué, et ce, jusqu’à la satisfaction totale, comme si rien d’autre n’existait dans ma vie.

Je ne m’exige rien de moins que la perfection du moment. Peut-être que dans deux ans, j’écrirai une version améliorée de ce livre avec ce que j’aurai compris de nouveau durant ce temps, mais pour aujourd’hui, je m’assure que ce que j’écris reflète à la virgule près ce que je suis né pour écrire.

Vous n’avez qu’à choisir votre dicton préféré : « Je le fais ou je meurs », « marche ou crève », « ça passe ou ça casse », « je nage ou je me noie »… Mais il faut que le résultat de tous vos efforts vous élève si haut dans le ciel que vous bénirez votre cerveau d’avoir libéré vos ailes et d’avoir fait resplendir la pureté de votre désir pour les années à venir dans la mémoire des personnes que vous aurez aidées, diverties, inspirées et aimées du plus profond de votre cœur.
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Faustin Bouchard
Je me souviens qu’une des phrases qui m’a le plus énervé dans ma vie a été la citation de Socrate qui dit : « Connais-toi toi-même ». De quoi se mêlait-il quand il a écrit cela? Comment est-ce possible de ne pas nous connaître nous-mêmes quand nous sommes nous-mêmes? Cette phrase n’avait vraiment aucun sens pour moi, mais en même temps, je savais qu’elle était importante et c’est ce qui m’énervait au plus haut point.

Puis j’ai commencé à vivre ma vie. La première chose que je me suis achetée avec mon argent de poche a été un ensemble d’outils, parce que mon père adorait les outils et qu’il me critiquait lorsque je voulais m’acheter la montre digitale avec calendrier intégré qui venait de sortir sur le marché. Ensuite, j’ai commencé à écrire parce que ma mère aimait lire et j’ai commencé à composer des chansons parce que ma mère était dans une chorale.

Par la suite, j’ai commencé à boire parce que mes amis buvaient, j’ai acheté une maison parce que les taux d’intérêt étaient bas, je me suis inscrit au gym parce qu’une fille avait dénigré ma musculature, j’ai eu de la difficulté à choisir un métier à l’université parce que mon père n’avait pas pu aller à l’école longtemps, j’ai jeté la première nouvelle que j’ai écrite parce que mon ami trouvait que je perdais mon temps, j’ai acheté des centaines de films parce que j’avais été privé de divertissement lorsque j’étais jeune et ainsi de suite.

En fait, après un certain temps, je me suis rendu compte que cela devenait vraiment compliqué de savoir si ce que je faisais, je le faisais pour moi et vraiment pour moi, ou si je le faisais parce que je voulais plaire à mes parents ou à mes amis. Je sais que c’est moi qui a acheté les outils, qui a jeté ma première nouvelle, qui a bu, qui a acheté les films et qui s’est inscrit au gym, il n’y a aucun doute là-dessus, mais pour quelle raison véritable, ça, j’ai malheureusement pas mal plus de doutes là-dessus…

Puis, la routine m’a rattrapé et m’a amené à faire les choses davantage par habitude que par désir réel, ce qui a fait en sorte que je n’accordais plus vraiment d’importance aux raisons pour lesquelles je les faisais réellement. Alors même si ça me gêne un peu de vous l’avouer, je tente encore aujourd’hui de me connaître moi-même après toutes ces années, mais à la différence que Socrate m’énerve beaucoup moins qu’auparavant…
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Faustin Bouchard
Si je me souviens bien, le premier emploi que j’ai eu a été vendeur dans une quincaillerie. Je me rappelle qu’il s’agissait d’une assez grosse quincaillerie située dans le Vieux-Montréal. La radio jouait discrètement dans notre département et un jour, pendant les actualités, un collègue de travail et moi avions entendu que Wayne Gretzky venait de signer un nouveau contrat de plusieurs millions avec une équipe de hockey.

Je me souviens que mon collègue avait dit : « Moi, si j’étais Wayne Gretzky, avec tous les millions qu’il a faits, je prendrais ma retraite. ». Ce à quoi j’ai répondu : « Wayne Gretzky ne prendra pas sa retraite, car ce qui l’a conduit à gagner des millions est ce qui le conduit à continuer à jouer au hockey… ».

Ce qui différenciait Wayne Gretzky de mon collègue de travail et de moi, à cette époque, était que Wayne Gretzky était en action, tandis que nous étions en réaction. Je m’explique.

Pendant toutes les années où j’étais aux études, je ne me disais pas : « Un jour, je vais devenir vendeur dans une quincaillerie ». J’avais des rêves et des désirs que je n’ai pas eu le courage de réaliser, alors le moment où mon père a arrêté de payer pour moi est arrivé, m’obligeant à ouvrir le journal à la rubrique « recherche d’emploi », où cet emploi de vendeur dans une quincaillerie m’attendait. J’agissais donc en réaction aux événements qui m’arrivaient dans la vie.

Wayne Gretzky, pour sa part, voulait plus que tout jouer au hockey et c’est ce qu’il a eu le courage de faire. Les contrats de plusieurs millions de dollars qu’il a signés n’étaient que le résultat de l’accomplissement de son désir profond. Il jouait au hockey gratuitement lorsqu’il était jeune, alors c’était une raison de plus pour continuer à le faire lorsqu’il était payé! Il était en action, car il s’assurait constamment de faire ce qu’il aimait faire.

Pour mon collègue de travail, c’était différent. Il savait qu’il ne gagnerait jamais des millions en étant vendeur dans une quincaillerie. Si plusieurs millions de dollars étaient déposés comme par magie dans son compte en banque, il savait qu’il donnerait sa démission sur le champ et qu’il ferait autre chose de sa vie, ce que Wayne Gretzky n’avait pas besoin de faire, car il faisait déjà ce qu’il voulait…
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Faustin Bouchard
Lorsque j’étais jeune, je ne peux pas dire que m’améliorer était ma priorité. J’étais trop occupé à trouver de nouvelles manières de saboter ma vie ou de stagner dans mes vieilles habitudes. Me comparer à moi-même était dérangeant, car je prenais conscience que je gâchais mon potentiel. Me comparer aux autres était donc devenu une seconde nature, mais bizarrement, je ne me comparais pas à ceux qui agissaient mieux que moi, mais à ceux qui agissaient pire que moi…

C’est pour cette raison que je me délectais des journaux à scandales qui décrivaient avec sensationnalisme tous les divorces, les infidélités, les dépressions et les cures de désintoxication des célébrités. Cet étalage arbitraire de faits divers engourdissait mon malaise à merveille, car même ceux qui réussissaient finissaient par être pires que moi…

Mais me comparer aux autres n’a jamais réussi à rendre ma vie agréable, ce qui n’était pas vraiment grave à l’époque, étant donné qu’être malheureux était pas mal ce que j’avais vécu toute ma vie. Ce laisser-aller a toutefois fini par entrer en contradiction avec mon ambition de devenir quelqu’un, car si nous voulons devenir quelqu’un, c’est parce que c’est agréable d’être quelqu’un : agréable d’être reconnu, d’être pris en exemple, d’être photographié, d’avoir beaucoup d’argent, etc. Il était donc grand temps que je cesse de courir après les situations désagréables…

Ce n’est pas le nombre de situations agréables que nous vivons chaque jour qui est important, mais le nombre de situations désagréables que nous réussissons à transformer en situations agréables.

Notre cheminement de vie peut se comparer à une énorme balance. Sur le plateau de gauche se trouvent toutes les situations désagréables que nous vivons et sur le plateau de droite se trouvent toutes les situations agréables. À tout moment, nous pouvons transférer nos situations d’un côté à l’autre de notre balance par la manière dont nous y réagissons.

Vous l’aurez peut-être deviné, mais personnellement, je ne faisais absolument rien pour rendre mes situations agréables. J’avais même une grande imagination quand venait le temps de rendre désagréables mes situations agréables…

Il est infiniment plus difficile de transformer une situation désagréable en situation agréable que l’inverse.
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Faustin Bouchard
Si je regarde comment j’ai agi tout au long de ma vie, je pourrais vous dire que les désirs de mon cœur arrivaient à mon cerveau comme une sorte de cri insistant qui n’arrêtait pas tant et aussi longtemps que je n’avais pas eu ce que je voulais.

Lorsque cela m’arrivait, c’était comme si mon cerveau devenait possédé. Je pensais uniquement à cette chose et j’imaginais n’importe quel stratagème pour l’avoir le plus rapidement possible. Tous les moyens étaient bons. J’étais prêt à harceler les autres, à leur mentir, à les manipuler, à leur faire des promesses, à emprunter de l’argent et même, parfois, lorsque j’étais plus jeune, à voler pour l’avoir.

C’était vraiment désagréable pour tous ceux qui subissaient ma pression et mes sautes d’humeur. J’étais loin de les respecter en pensant me respecter. Pour couronner le tout, lorsque je n’arrivais pas à obtenir ce que je voulais, je leur faisais une crise ou je les boudais en pensant détruire leurs dernières défenses de cette manière. C’est pour cela qu’avec des personnes comme moi, la seule manière de les calmer est malheureusement de crier plus fort qu’eux…

Pour ma conjointe, c’était tout le contraire. Les désirs de son cœur lui arrivaient comme une sorte de murmure, ce qui faisait en sorte que son cerveau les prenait davantage pour des suggestions que pour des désirs réels.

Étant donné qu’elle n’était pratiquement jamais attentive aux désirs de son cœur, elle ignorait ce qu’elle aimait et ce qu’elle voulait vraiment. Mais son cerveau avait tout de même besoin d’agir durant la journée, alors ma conjointe était à l’affût des désirs des autres pour remplacer les siens.

C’est un peu comme si elle avançait à tâtons dans la vie, sans jamais savoir si ce qu’elle faisait lui permettrait d’améliorer son quotidien, puisqu’elle était trop occupée à se servir des désirs des autres pour combler le vide laissé par le mutisme de son cœur.

Elle était souvent déçue par la tournure des événements. Elle croyait sincèrement faire pour le mieux, mais se retrouvait souvent avec le pire. Et même si elle faisait tout pour contribuer aux désirs de ceux qui l’entouraient, elle était souvent la première à se faire dire qu’elle n’était pas correcte ou qu’elle n’en faisait jamais assez…
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Faustin Bouchard
C’est la même chose lorsque nous voulons devenir les êtres de joie et de lumière que nous sommes. Nous n’avons pas besoin de comprendre le fonctionnement de tous les organes de notre corps. Nous avons uniquement besoin de comprendre l’interaction entre notre cœur et notre cerveau qui sont de loin nos deux organes les plus importants.

Mon plus grand regret dans la vie a été d’ignorer cette collaboration entre mon cœur et mon cerveau. Je n’avais pas de temps à perdre à essayer de décoder les désirs réels de mon cœur et j’en avais encore moins pour analyser les raisons qui poussaient mon cerveau à refuser les demandes de mon cœur.

Je me moquais pas mal de mes petites voix intérieures qui me conseillaient de bien agir ou qui me persuadaient subtilement de nourrir mes peurs. Si ces petites voix me disaient de ne pas acheter trop de films ―car je suis un passionné de films―, j’en achetais deux fois plus; si elles me disaient de foncer et de me dépasser, je m’écrasais. De savoir si ces petites voix provenaient de mon cœur ou de mon cerveau était donc bien la dernière de mes préoccupations…

Je dois avouer qu’une bonne partie de mon refus à m’écouter intérieurement venait du fait que personne ne m’en avait vraiment parlé avant mes trente ans. Je n’ai pas trouvé ça évident de donner de l’importance à quelque chose dont je n’avais jamais tenu compte pendant autant d’années. Mes habitudes tenaient le coup même si elles me rendaient malheureux.

Mais la principale raison qui m’empêchait de m’écouter intérieurement était que j’avais un prétexte infaillible déjà tout trouvé pour justifier mes échecs. Quand je voulais quelque chose, mais que je n’arrivais pas à l’obtenir, ce n’était pas ma faute; c’était la faute des autres.

Mettre la faute sur les autres a toujours été ma meilleure façon de justifier mes échecs sans que je me sente trop mal.

Sauf que lorsque j’ai fini par prêter attention aux conflits intérieurs qui ravageaient l’entente entre mon cerveau et mon cœur, j’ai réalisé combien j’avais été stupide de croire que les personnes qui sont à l’extérieur de mon corps puissent avoir une quelconque responsabilité dans les erreurs que j’ai commises et les échecs que je me suis créés.
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