Guillaume Lavallée, ancien commissaire de police à Vresse-sur-Semois où son rôle équivoque en a fait un héros, a tout de même dû prendre sa pension quelque peu anticipativement. Le voilà recherchant l'anonymat d'une grande ville à Charleroi. Malgré lui, il va se retrouver mêlé à une affaire criminelle...
Christian Joosten, l'auteur, répond aux questions sournoises d'Antonio Ponte pour la chaîne YouTube "Avez-vous lu ?" dans cette version intégrale de l'interview.
Il y a deux choses qui tombent l'automne venu sur les voies ferrées : les feuilles mortes et les macchabées. Le point commun entre les deux est, comme le disait si bien Montand, qu'ils "se ramassent à la pelle".
Dans une guerre, vous tuez des gens pour éviter que ce soit vous le gars allongé au sol.
C'est un grand carré de béton, avec, en ses angles, de larges tourelles où siègent antennes et caméras. Telles des forteresses imprenables, des miradors aux vitres teintées laissent imaginer de quelconques gardiens s'assurer de bien séparer les deux mondes ; celui du dedans et le vrai, par-delà les murs. Et puis, il y a ces fils de fer barbelés où seuls les oiseaux curieux viennent se poser, ces filets anti-intrusions qui relient les bâtiments entre eux. De hautes murailles pour cacher l'intérieur, pour rassurer le monde du dehors et rappeler à ceux qui, le temps passé, sortent avec l'espoir d'un nouveau chapitre de leur vie ou plus simplement d'un entracte dans leur descente au quotidien, qu'ils seront toujours ici chez eux.
- Pierre, je crois que c'est eux! dit-il doucement en bousculant du coude son collègue assoupi dans la camionnette de service. Là! ajoute-t-il comme une évidence, en pointant de son index ce qui semble être sur un chemin, au loin, un véhicule en mouvement.
"C'est de la confiance que naît la trahison."
Proverbe arabe.
Deux jours, il nous a fallu deux jours pour atteindre l’objectif sans se faire voir d’aucune des deux factions et trouver enfin cet immeuble anonyme au cœur de la ville assiégée par les troupes serbes depuis près d’un an maintenant.
Vaut mieux se taire parfois plutôt que de réveiller les morts.
C'était un type du coin, un taiseux, quelqu'un chez qui, à la place de la conversation, on se regardait boire le café ou la goutte au son de l'horloge murale.
La qualité d'un bon acteur se calcule aux secondes de silence une fois la fin de l'histoire racontée.
[...]les silences ou les murmures sont parfois bien plus cruels qu'une bonne engueulade.