« Les rues étaient noires de monde, les rideaux de fer des boutiques avaient tous été fermés. Les enfants et les adolescents se trouvaient en tête de cortège sur l’un des reportages, ils brandissaient des slogans inscrits au feutre sur des feuilles de papier, ainsi que des drapeaux de la Syrie, à bout de bras. La foule scandait des mots, des revendications. (…) Les riverains à leurs balcons joignaient leurs applaudissements et leurs voix aux leurs. »
p.37
« Les manifestations se succédèrent tous les vendredis, rassemblant de semaine en semaine un nombre croissant de jeunes, mais aussi les parents. Tous les samedis avaient lieu les obsèques de ceux qui étaient tombés sus les balles des forces de l’ordre. Le régime restait sourd. Pire, il promettait de lâcher du lest à l’écran, pour satisfaire les observateurs internationaux, et réprimait plus sauvagement dans les rues. »
p.49
« Les rues étaient noires de monde, les rideaux de fer des boutiques avaient tous été fermés. Les enfants et les adolescents se trouvaient en tête de cortège sur l’un des reportages, ils brandissaient des slogans inscrits au feutre sur des feuilles de papier, ainsi que des drapeaux de la Syrie, à bout de bras. La foule scandait des mots, des revendications. (…) Les riverains à leurs balcons joignaient leurs applaudissements et leurs voix aux leurs. »
p.37
« Les manifestations se succédèrent tous les vendredis, rassemblant de semaine en semaine un nombre croissant de jeunes, mais aussi les parents. Tous les samedis avaient lieu les obsèques de ceux qui étaient tombés sus les balles des forces de l’ordre. Le régime restait sourd. Pire, il promettait de lâcher du lest à l’écran, pour satisfaire les observateurs internationaux, et réprimait plus sauvagement dans les rues. »
p.49
« Marwa a fait partie de ces victimes. Mon père et ma mère allaient, à tour de rôle, avec d’autres parents, réclamer des nouvelles de leurs enfants disparus. Un soir, Marwa leur a été rendue – ou plutôt une poupée de chiffons sales et sans ressorts. Ils ont fait la morale à mon père en l’accusant d’avoir fait de sa fille une trainée, une terroriste qu’il convenait de briser par tous les moyens… »
p.50
« Nous devons témoigner nous-même de ce que nous faisons, ne pas laisser des personnes extérieures parler de nous à notre place. Nous sommes acteurs, pas sujets ni victimes passives, tu comprends ? »
p.133
"Je suis toujours en vie.
Nous avons tout perdu, notre pays, nos parents,
Nos amis, notre école.
Nous avons enterré nos plus beaux souvenirs ici."
p. 124