Le Dernier Fragment, c'est le 1er tome de la nouvelle série ados d'Arnaud Druelle. Après L'Enfant-Pan, l'auteur explore
cette fois la mythologie tzigane, tout
en restant fidèle aux thèmes qui lui
sont chers : magie, quête, destinée,
nature et puissances obscures.
Ici, il nous explique pourquoi il se dirige vers ces thèmes et particulièrement la mythologie Tzigane.
Le Crépuscule des Urmes - Tome 1/Le Dernier Fragment, en librairie le 12 mai.
Ton nom est une partie de toi, il te définit tout autant que tes spécificités physiques ou que ton caractère. Il fait de toi un être unique, à part.
Il y a toujours deux faces à une médaille, crois-moi.
... nos secrets les plus sombres ne sont que des fleurs qui nous dévorent l'âme. Tu peux choisir de les garder enfouis au plus profond de toi mais, crois-toi, ils ne cesseront de te tourmenter qu'une fois que tu t'en seras délivré...
Car même un être aussi puissant que le maître de Sombreloup redoute les forces magiques de la nature. Elles sont immortelles. Lui pas.
Sous l'arbre dont les feuilles degouttaient la pluie, l'enfant de réveilla et se mit à pleurer. L'envoûteuse le sera contre elle et se hâta afin de rentrer chez elle avant l'aube. Il ne fallait pas que quiconque la croise...
Pas aujourd'hui. Pas tant qu'elle n'avait pas réfléchi à la façon de dissimuler à tous que, au sein du royaume de Casteldaure, grandirait bientôt l'héritier légitime du trône des Crocs de loup.
Paisiblement, la créature qui venait de prononcer ces mots vint se poser sur sa main. À présent qu’elle était presque immobile, Peter pouvait observer les détails de celle-ci : une silhouette fine aux minuscules pieds nus, des oreilles triangulaires, des yeux en amande couleur rubis et une paire d’ailes translucides sur le dos. Elle portait une tunique aussi écarlate que ses cheveux, noués en une courte natte. Émerveillé, l’enfant murmura :
— Qui êtes-vous ?
— Nous sommes des sylphes. N’en as-tu jamais entendu parler, Peter ? interrogea la créature.
L’Oiseau Blanc est le nom de cet institut, ta maison à présent. « Blanc » comme la couleur de ses murs et « Oiseau » car c’est de là que nos jeunes protégés prennent, en quelque sorte, leur envol vers leur vie d’adulte, après quelques années passées ici, et...
Mais le garçon interrompit le directeur, avec une moue dégoûtée :
— Jamais je ne grandirai ! Les adultes que je connais ne sont que des menteurs et des bons à rien !
Ma mère dit toujours que chaque matin un nouveau soleil se lève [...]. Qui sait ce qui nous attend demain ?
Ce qu'on ne connaît pas nous attire et nous effraie pourtant.
Vous, les gadjé, vous êtes bizarres, murmura Azko. Il vous faut des maisons bien à vous avec des toits, des murs, comme si vous deviez vous protéger de l'immensité du monde. Nous, les Tziganes, ne saurions vivre de manière si étriquée ! Nous nous sentirions en cage. Nous avons besoin de liberté, d'air pur et de sentir les vibrations de la nature.