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Vous vous demandez s'il existe une astuce commune à tous les écrivains pour progresser régulièrement, améliorer vos intrigues, maîtriser la structure de vos chapitres et affiner votre style d'écriture ?
Tout comme les musiciens qui s'améliorent en écoutant et en analysant la musique, les écrivains recommandent la lecture. Mais attention, il ne s'agit pas d'une simple lecture divertissante, mais d'une lecture d'écrivain qui examine et décortique le travail d'autres auteurs.
Dans cette vidéo, vous découvrirez les conseils de 6 écrivains internationaux : Claudia Durastanti (romancière italienne), Jan Carson (nouvelliste, romancière et professeure de creative writing irlandaise), Maria Sonia Cristoff (romancière et professeure de creative writing argentine), Jonathan Coe (romancier anglais), Mariana Enriquez (romancière et nouvelliste argentine) et Jakub Szamalek (romancier Polonais). Ils partagent leur point de vue sur l'importance de la lecture pour devenir écrivain.
Ne manquez pas les moments clés de la vidéo :
00:10 Claudia Durastanti
01:15 Jan Carson
03:23 Maria Sonia Cristoff
03:47 Jonathan Coe
05:20 Mariana Enriquez
06:20 Maria Sonia Cristoff
06:43 Jakub Szamalek
Avec leurs expériences variées et leurs perspectives uniques, ces écrivains vous guideront vers une pratique de la lecture qui vous permettra d'améliorer considérablement votre écriture. Regardez dès maintenant et prenez votre plume pour devenir un écrivain accompli !
Interview : Amoreena Winkle, Julie Fuster, Lionel Tran. Caméra : Lionel Tran - Montage : Ryu Randoin.
QUI SOMMES-NOUS ?
Les Artisans de la Fiction sont des ateliers d'écriture situés à Lyon. Nous prônons un apprentissage artisanal des techniques d'écriture et avons pour objectif de rendre nos élèves autonomes dans l'aboutissement de leurs histoires. Pour cela nous nous concentrons sur l'apprentissage et la transmission des techniques de base de la narration en nous inspirant du creative writing anglophone. Nos élèves apprennent en priorité à maîtriser : la structure de l'intrigue, les principes de la fiction, la construction de ses personnages
Nous proposons également des journées d'initiation pour vous essayer au creative writing et découvrir si cet apprentissage de l'écriture de fiction est fait pour vous.
Retrouvez tous nos stages d'écriture sur notre site : http://www.artisansdelafiction.com/
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Je n'ai pas de second prénom. C'est à cause de mes parents. Ils n'avaient pas prévu d'avoir des enfants. Sous la pression, ils auraient peut-être exprimé une préférence pour les chiens ou les ornements de jardin plutôt que des versions miniatures d'eux-mêmes.
La couleur de l'Est c'est le gris, quarante nuances, chacune plus prononcée que la précédente. Il fait un complément parfait à la pluie, et ne pose problème que quand le soleil se montre.
J'aime bien regarder tes yeux et voir mon propre reflet, comme un miroir dans le noir. Te voilà, ma Toute Petite. Autant à moi qu'à elle.
Ta mère a les yeux bleus océan. Toute autre couleur aurait été une insulte. Mais les tiens sont bruns, comme la terre ferme, comme la glaise, comme les troncs d'arbre et les feuilles d'automne qui font les paillis d'hiver.
"Mais nous voilà avec ces Grands Feux et tous tes dégâts. La ville entière brûle et tu es au centre, à parler les mots de sang de ma jeunesse. Les drapeaux et les feux de joie. Les droits civiques et la liberté de parole. Inutile de nier que tu y es mêlé. Tu crois qu'un père sait pas reconnaître la main de son fils brandie en colère ? Tu crois que ta main est plus rouge que la mienne ? J'en doute, fiston. Tu sais donc pas d'où vient ta noirceur ?"
Je me sens capable de bâtir des choses brutes: navires et maisons, voies de chemin de fer. Je pourrais probablement tuer un homme à mains nues.
J'ai peur de toi, maintenant, fiston, comme j'ai peur de l'homme violent qui dort en moi, comme j'ai peur de mes propres poings et leur façon de se serrer sans que j'y pense chaque fois que je me tiens immobile. Tu es le fils de ton père. Je le vois dans tes mains. J'ai peur pour toi et peur de comment tu te détruis.
Nous continuons à croire qu'au- delà des mers l'Europe (et le reste du monde) retient son souffle en attendant le chapitre suivant de notre triste conte. Le monde ne nous attend pas. Il y a des voix plus bruyantes autour de la table maintenant. Africains. Russes. Réfugiés. Ils disent des choses terribles avec des mots qui requièrent une traduction. En comparaison nous ne sommes que du papier mouillé.
Sammy dit à sa femme exactement ce qu'il se dit à lui-même : " Attends de voir, chérie. Le gamin va être formidable. C'est juste une petite phrase de rien qu'il traverse." Il enroule ses poings en marteaux quand il dit cela, façon de se dire que l'espoir est une chose qu'on peut saisir et garder serré.
A la tombée de la nuit, depuis Black Mountain et Craigentlet, ces feux surgissent comme des bougies d'anniversaire ou des fleurs d'ambre semées sur le paysage urbain. Ils sont d'une beauté surprenante. A cette distance, ils ne dégagent aucune chaleur. Et ils ne suivent pas non plus de schéma visible. La seule chose qui relié un feu à un autre, c'est sa hauteur-au moins dix mètres au-dessus du sol-et son but, qui est, comme aiment à dire les hommes politiques, le désir de causer le plus grand désordre possible. (page 31)
Voici un extrait de la page 195 :
« L’angoisse d’Hannah a atteint des sommets l’été dernier, quand le pasteur Bill a tiré son prêche huit semaines d’affilée du Livre de la Révélation, en expliquant que le monde atteignait la fin des temps. Entre les pourparlers de paix et l’avènement de la couverture mondiale d’Internet, les codes-barres et la Communauté européenne, toutes les prophéties bibliques étaient accomplies. Le retour du Seigneur était proche. Hannah avait écouté tous les dimanches, absorbant l’Apocalypse comme une petite éponge. Les quatre cavaliers. L’Antéchrist. Le sceau de la Bête. Elle s’était tellement rongée d’inquiétude qu’elle en avait presque perdu la tête. C’est une chose de savoir que le monde finira un jour, une autre de comprendre que ça se passera de son vivant.
Hannah s’était endormie en larmes tous les soirs pendant un mois. »