Ce n'est qu'en 1992 que le législateur érige la qualité de conjoint violent en circonstance aggravante dans le cas de violence volontaire.
Les brutalités d'aujourd'hui ne sont autres que le fruit d'une construction historique et culturelle dans laquelle les violences d'hommes sur une femme sont largement excusées, justifiées, tolérées voire impunies.
Actuellement, en France une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint.
Trop souvent encore la presse reprend cette rhétorique selon laquelle la femme l'aurait "un peu cherché", en s'éloignant de la puissante maritale.
Les hommes ne sont pas violents d'après ces articles, mais ils réagissent aux faux pas de leur compagne.
Naomi Wolf défend que les femmes qui s'aiment sont menaçantes.
Elles sont inquiétantes parce que le couple, le vrai, le sain, repose sur l'échange, et l'échange implique des concessions réciproques.
Par conséquent, pour la première fois, les hommes devraient être à la hauteur, en dehors de toute domination. Et ça, ouh là, surtout pas. Une société fondée sur l'échange consenti d'amour ? Loin de toute violence ? Non merci, déclinent ces messieurs.
Elle défend l'idée qu'effacer les poils des corps des femmes ne les rend pas plus féminines, mais tout bonnement plus enfantines.
Enlever le poil des femmes permet de réduire celles-ci à des enfants ou des objets, simple jouet du désir masculin.