Maintenant que je ne crains plus rien, c'est son putain de sourire qui devient le pilier autour duquel tout le reste tourne.
Je hais l'idée que cette femme puisse menacer la stabilité des remparts que j'ai érigés.
Julia abat un à un les remparts que j'ai érigés, elle se faufile à l'intérieur puis les reconstruit afin que nous soyons seuls entre leurs murs protecteurs.
-𝓐𝓵𝓸𝓻𝓼 𝓲𝓵 𝓮𝓼𝓽 𝓬𝓵𝓪𝓲𝓻 𝓺𝓾𝓮 𝓳𝓮 𝓷𝓮 𝓼𝓾𝓲𝓼 𝓹𝓪𝓼 𝓬𝓮𝓵𝓾𝓲 𝓺𝓾’𝓲𝓵 𝓽𝓮 𝓯𝓪𝓾𝓽.
-𝓣𝓾 𝓮𝓼 𝓽𝓸𝓾𝓽 𝓬𝓮 𝓺𝓾’𝓲𝓵 𝓷𝓮 𝓶𝓮 𝓯𝓪𝓾𝓽 𝓹𝓪𝓼.
-𝓔𝓽 𝓹𝓸𝓾𝓻𝓽𝓪𝓷𝓽… 𝓽𝓾 𝓮𝓼 𝓭é𝓳à 𝓶𝓲𝓮𝓷𝓷𝓮.
C'est ça l'amour ? Eprouver la douleur de l'autre ? L'endurer pour lui et se montrer forte pour soulever son fardeau ?
L'amour aura été ma plus grande souffrance et pourtant... L'avoir près de moi ne m'aura jamais rendue aussi heureuse.
Et comme toujours, dès qu'il s'attarde un peu trop sur mes cicatrices et mes vergetures, j'interromps son périple en saisissant ses poignets.
Il déclare d'une voix rauque qui me noue les entrailles :
- ll n'y a pas que ton cul qui m'appartient.
- Arrête de les faire exister en les touchant sans arrêt, le réprimandé-je.
Je voulais paraître menaçante, mais je suis bien trop complexée pour durcir mon ton.
- Tu as pu libérer ton corps, le faire s'épanouir dans toute sa splendeur comme une fleur, ces petites traces blanches ne sont rien d'autre qu'une pierre à l'édifice de ma muse.
On dit souvent qu'après un traumatisme nous passons par cinq phases : le déni, la colère, la dépression, le marchandage, l'acceptation.
On peut faire le deuil d'un être cher ou d'une relation. Toute rupture profonde a pour conséquences l'étiolement d'une âme, le brisement d'un cœur ou bien parfois la perdition de l'esprit. Et seul le temps peut le guérir, mais il reste toujours des cicatrices vives et prêtes à saigner à la moindre rechute.
Même s'il a fait une erreur, je ne peux réprimer cette passion qu'il fait éclore en moi. Une alchimie incandescente brûle entre nous et subsiste comme les flammes de l'enfer. L'enfer... c'est exactement ça. L'enfer amoureux, l'enfer sentimental. Rien ne va quand il s'agit d'amour, ça fait si mal... et pourtant cen'est que quand on souffre qu'on sait qu'il est bien réel.
La musique est le porte-parole des maux que nous masquons. Elle est le remède qui annihile nos chagrins, c’est l’antidote de la douleur.
(À propos de l'abandon)
Cette douleur, cette angoisse... je suis tétanisé de la revoir dans quelques jours. L'emprise qu'elle détient sur moi fait courir des frissons d'effroi sur ma peau. Je me sens vulnérable, je me sens comme... un enfant. Un enfant qui a perdu sa maman.
J'ai un corps d'adulte avec le cœur d'un gosse.